Après des semaines de révélations sur l'espionnage et le piratage par Moscou de données électorales américaines, le ton monte entre Vladimir Poutine et Barack Obama.
Jeudi, le président américain a annoncé une série de sanctions contre la Russie après l'"ingérence" de cette dernière dans l'élection présidentielle, parmi lesquelles l'expulsion de 35 agents de renseignement russes du sol américain. En réaction, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a proposé d'expulser 35 diplomates américains. Une proposition pour l'instant refusée par Vladimir Poutine : la Russie, a-t-il précisé vendredi, "ne va expulser personne" mais se réserve "le droit de prendre des mesures de rétorsion", au vu de la future politique de Donald Trump.
Washington accuse notamment des pirates informatiques russes d'avoir dérobé des dizaines de milliers d'emails de responsables démocrates.
The @StateDept also released a statement, declaring 35 Russian officials in the U.S. persona non grata https://t.co/yDS9rTzSSt pic.twitter.com/ehAH8gcobt
— NPR (@NPR) 29 décembre 2016
Des sanctions conséquentes
Neuf entités ou individus, dont les services de renseignement militaires (GRU) et les services de sécurité (FSB), sont concernés, précise le président américain dans un communiqué. Les sanctions ne s'arrêteront pas là, ajoute Barack Obama, qui prévient que les Etats-Unis prendront d'autres mesures "au moment que nous choisirons", "y compris des opérations qui ne seront pas révélées au public".
"Ces actions font suite aux avertissements que nous avons adressés de manière répétée au gouvernement russe, en privé et en public. Elles sont une réponse nécessaire et adaptée aux actions visant à nuire aux intérêts américains en violation des normes de comportement internationales établies", déclare le président américain.
Piratage russe de l'élection américaine ? "L'arme parfaite"
Dans sa déclaration, Barack Obama invite les pays "amis et alliés" des Etats-Unis à "travailler ensemble pour contrer les efforts de la Russie visant à saper les bonnes pratiques internationales et à s'ingérer dans le processus démocratique".
Barack Obama ajoute qu'un rapport gouvernemental sur l'interférence de Moscou dans le processus électoral de 2016 sera transmis au Congrès dans les prochains jours.
Les 35 diplomates ont 72 heures pour quitter le territoire américain, a précisé un haut responsable américain à l'agence Reuters.
Deux centres russes servant à des activités de renseignement, situés à New York et dans le Maryland, ont été fermés, et leur accès sera interdit à tout responsable russe à partir de vendredi midi. "Ces actions ont été prises en réponse au harcèlement russe de diplomates américains et aux actions de ces diplomates que nous estimons ne pas correspondre à la pratique diplomatique", déclare ce responsable.
Poutine : "nous n'allons expulser personne"
"Nous ne pouvons bien évidemment laisser de telles attaques sans réponse", a souligné Sergueï Lavrov vendredi matin, ajoutant :
"La réciprocité est la règle de la diplomatie dans les relations internationales"
"Le ministère des Affaires étrangères (...) a proposé au président russe de déclarer persona non grata 31 diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou et quatre diplomates du Consulat général américain à Saint-Pétersbourg" (nord-ouest), a précisé Sergueï Lavrov, lors d'une intervention télévisée.
Une proposition aussitôt tempérée par Vladimir Poutine, qui s'est montré plus subtil : "Nous n'allons expulser personne", a-t-il assuré, prenant néanmoins le soin de préciser que Russie se réserve "le droit de prendre des mesures de rétorsion", et qu'elle "restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump".
Vladimir Poutine a dénoncé de "nouvelles mesures inamicales" prises par l'administration de Barack Obama, en les qualifiant de "provocatrices" et visant à "miner davantage les relations russo-américaines".
"Mais nous n'allons pas tomber au niveau d'une diplomatie irresponsable (...). Nous n'allons pas créer de problèmes aux diplomates américains", a-t-il souligné.
"C'est dommage que l'administration du président Barack Obama finisse son travail de cette manière, mais je lui souhaite quand même une Bonne année, tout comme aux membres de sa famille", a encore dit le dirigeant russe.
Vladimir Poutine a également invité "tous les enfants des diplomates américains" accrédités en Russie à la fête traditionnelle organisée au Kremlin à l'occasion du Nouvel An et du Noël orthodoxe célébré le 7 janvier.
The @StateDept also released a statement, declaring 35 Russian officials in the U.S. persona non grata https://t.co/yDS9rTzSSt pic.twitter.com/ehAH8gcobt
— NPR (@NPR) 29 décembre 2016
4 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2016 (16:04 PM)Akhenaton
En Décembre, 2016 (16:05 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (16:11 PM)Les fumiers qui veulent organiser une guerre nucléaire entre otan et la Russie
Anonyme
En Décembre, 2016 (16:36 PM)Participer à la Discussion