Les spéculations allaient bon train hier autour de la convention signée à Dakar entre le ministre espagnol des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya et son homologue sénégalais, Aïssata Tall Sall, laquelle permettait à l'Espagne, selon la rumeur, de rapatrier tous les migrants illégaux sénégalais. Le secrétaire d'État chargé des Sénégalais de l'extérieur a saisi l'occasion de la conférence de presse du gouvernement ce mardi 24 novembre, pour couper court aux rumeurs.
"Il n'y a pas de signature d'accord entre la République du Sénégal et le royaume d'Espagne en ce qui concerne le rapatriement de nos compatriotes. Je veux que cela soit clair et net", signale Moïse Sarr. La convention qui a été signée à Dakar, à l'en croire, "elle est relative à la prise en charge de ce qu'on appelle les pensions de retraite. Convention d'ailleurs que nous avons trouvée généreuse et que nos compatriotes d'Espagne ont apprécié, depuis sa conclusion, à sa juste valeur".
Ce, parce que, indique Sarr, "non seulement elle est généreuse mais elle permet aujourd'hui de régler deux ou trois questions qui nous semblent extrêmement importantes à savoir la levée de la clause de résidence". Cette clause, poursuit le directeur des Sénégalais de l'extérieur, "permet aujourd'hui l'accès aux prestations à nos compatriotes qui ont décidé volontairement, après avoir travaillé en Espagne, de revenir au Sénégal sans pour autant connaitre une réduction, une modification encore moins une suspension de leur pension du fait de leur retour au Sénégal. Ils pourront percevoir et intégralement cette pension de retraite".
Le deuxième point c'est, "qu'un Sénégalais qui a travaillé en Espagne jusqu'à sa retraite aura droit à une pension dans les mêmes conditions qu'un Espagnol". La troisième innovation forte contenue dans cette convention, selon Moïse Sarr, c'est la prise en charge de la pluralité des épouses.
"Vous conviendrez avec moi que la loi espagnole ne reconnait pas la polygamie, mais une concession majeure a été faite dans la mesure où un travailleur sénégalais qui malheureusement est décédé, ce qu'on appelle la pension de survivant pourra, à partir de cette convention, être répartie à part égale à ses épouses si ce dernier était polygame", ajoute-t-il.
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