Le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, Alioune Sarr, a affirmé vendredi que les difficultés de la filière oignon local résultent du fait que la production de 230 000 tonnes chaque année sur le marché sénégalais, sur la période de février à août de chaque année, ne peut être consommée au Sénégal, exhortant les producteurs à accroître leur capacité d'exportation.
Pour cette raison, il faut nécessairement trouver les voies et moyens pour une production de qualité, et accroître les capacités d’exportation de l’oignon local, en ciblant notamment la sous-région ouest africaine et l’Europe, a dit M. Sarr.
Il visitait un projet de construction de magasins de stockage et de séchoirs d’oignons d’une capacité de 100 tonnes, installé dans la zone de Darou Khoudoss, dans la région de Thiès.
Sur place, il a rencontré les représentants de l'Union des maraîchers, qui compte 4 000 membres, avant d’assister à la mise en container des oignons de la variété ’’mercedes’’, destinés au marché européen.
Il a annoncé que des mesures seront prises afin d’arriver au ’’gel de l’importation de l’oignon venant de l’étranger vers le Sénégal, à partir du mois de production de l’oignon local, pour permettre aux producteurs nationaux d’écouler leurs produits durant cette période’’.
Selon lui, l’unité de stockage d’oignons qui ’’sera réceptionnée au mois de juillet prochain permettra aux producteurs de la zone des Niayes, notamment Mboro, Darou Khoudoss et environs, de trouver des solutions au problème lié au stockage de leurs productions d’oignons’’.
Il a indiqué que l’Etat va accompagner les producteurs d’oignons qui, selon lui, ’’ne sont pas aujourd’hui confrontés à des difficultés liées à la commercialisation de leurs produits agricoles, comme ils l’ont unanimement reconnu, mais font [plutôt] face à un problème pour étendre leur production sur marché sous-régional, voire international’’.
Selon lui, les producteurs d’oignons ont des difficultés pour produire suffisamment afin de satisfaire la demande qui, aujourd’hui, est supérieure à l’offre, dans un marché sous-régional qui importe de l’oignon venant d’Europe, de la Hollande, en particulier.
Pour lui, ’’le gel des importations d’oignon n’est pas la meilleure solution’’. Selon lui, ’’il faut aujourd’hui faire de sorte que l’on puisse trouver d’autres alternatives pour améliorer les techniques de culture de l’oignon et, enfin, arriver à un accroissement de la production en quantité et en qualité, tout en diversifiant les différentes sources de commercialisation de l’oignon’’.
Le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel a promis aux producteurs de la zone des Niayes de répondre rapidement à leurs doléances concernant l’approvisionnement en eau.
Il s'est engagé à soumettre ce dossier au ministre de l’Hydraulique,’’ pour la mise en œuvre de points d’eau pour booster la production agricole dans les Niayes’’.
Le président de l’union des maraichers du littoral (UML), Souhaibou Diaw, a salué le rôle que le ministre a joué dans l’apaisement de la tension entraînée par les problèmes d’écoulement de la production d’oignon.
Il a remercié le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a prêté une oreille attentive aux producteurs d’oignons qui, selon lui, sont aujourd’hui confronté à ’’une situation de production en quantité et en qualité pour satisfaire la demande du marché international’’.
’’Nous avons trouvé des partenaires espagnoles qui sont venus commander pour 40 containers d’oignons, et nous ne pouvons aujourd’hui leur offrir que 2 voir 4 containers d’oignons‘’, a-t-il déploré.
BD/ASG
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