Dakar a entamé le processus d’autoévaluation du MAEP

Le Sénégal a enclenché le processus d’autoévaluation du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) et compte produire un rapport avant fin novembre prochain, a affirmé son secrétaire permanent, Abdou Karim Lo, faisant état d'''avancées significatives''.

‘’Nous sommes dans le processus. (…) actuellement, il y a des avancées significatives constatées. Nous comptons avant fin novembre prochain sortir le rapport final d’autoévaluation’’, a-t-il confié à l'APS, en marge du 25ème Sommet de l’Union africaine, qui s'est tenu du 7 au 15 juin à Johannesburg.

Selon lui, le Sénégal a depuis 2003 adhéré au MAEP. ‘’Un processus a été enclenché en 2004, mais il n’est pas allé jusqu’au bout’’, a-t-il expliqué. A ce jour, dit-il, 35 pays ont adhéré au MAEP, et 17 autres se sont soumis au processus d’évaluation de la gouvernance.

‘’Depuis que le processus a été lancé au Sénégal, […] le dispositif institutionnel a été mis en place, avec l’installation de la Commission nationale de gouvernance (CNG), qui a élu son président démocratiquement en la personne du Pr Babacar Guèye’’, a-t-il indiqué.

Pour réaliser le travail d’autoévaluation, ‘’le pays doit recruter des instituts techniques de recherche (ITR)'', a-t-il expliqué, indiquant que "le Sénégal a finalisé son recrutement avec 4 ITR’’.

‘’Nous sommes en train de préparer des consultations citoyennes menées par les membres de la CNG à travers des fora régionaux avec la participation des acteurs du développement local sur les enjeux du MAEP [...]’’, a-t-il soutenu.

Il a rappelé que le MAEP est une ‘’innovation’’ des chef d’Etats africains dans le cadre du NEPAD. ‘’C’est un mécanisme qui permet d’évaluer la gouvernance dans chaque pays, d’identifier les dysfonctionnement et de proposer des mesures correctives dans quatre domaines, la démocratie, la gouvernance politique, la gouvernance d’entreprise, la gouvernance dans la gestion économique et le développement socio-économique.''

‘’Il y a une première phase d’autoévaluation (…) et, dans la deuxième phase, des experts africains évaluateurs indépendants viendront dans le pays pour vérifier si les informations fournies sont conformes à la réalité. Et ce n’est qu’après cela que le Sénégal va produire son rapport d’évaluation, qui sera présenté au niveau du secrétariat du MAEP qui se trouve à Midrand, à Johannesburg, avant d’être retourné au pays’’.

MF/ASG