Selon le chercheur, Pape Massène Sène, l’Afrique est le seul continent où il n’y a aucun pays développé malgré les richesses qu’il regorge. Ouvrant mercredi le cycle des ‘Grandes conférences’ de la Place du souvenir, il estime que ‘le berceau de l’humanité est devenu son cimetière du fait de la mal gouvernance’.
Berceau de l’humanité et adossée à une diversité culturelle inestimable en plus de ses ressources naturelles, l’Afrique est le seul continent où il n’y a pas un pays développé. C’est l’avis de Pape Massène Sène, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) qui animait mercredi une conférence sur le thème ‘Le dialogue interculturel, une exigence pour le panafricanisme et la renaissance africaine’.
Pour le chercheur, ‘les frontières interétatiques constituent le malaise de l’Afrique du fait qu’elles ne respectent pas le tracé de la diversité culturelle et religieuse du continent’. ‘J’ai mal et je ne le cache pas comme on peut avoir mal au cœur. L’Afrique est le seul continent où il n’y a pas un pays développé’, a-t-il fait savoir au public composé d’élèves, d’étudiants et des enseignants de collèges, de lycées et d’universités. Sous l’écoute attentive du modérateur, Amadou Ly, professeur à la Faculté des lettres et sciences humaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’ancien directeur de Cabinet au ministère de la Culture part du constat de pauvreté de l’Afrique pour indiquer que ‘le continent noir n’est plus le berceau de l’humanité, mais, son cimetière à cause de la mal-gouvernance’.
Parlant de la Renaissance africaine, Pape Massène Sène souligne qu’elle requiert une existence solidaire des Etats et non des Etats juxtaposés, au moment où il considère que le dialogue interculturel pose des problèmes au panafricanisme. Dès lors, renchérit-il, ‘il faut donner à la culture sa vraie place pour que l’Afrique puisse renaître’. Tout au long de sa conférence, il a insisté sur le fait que ‘le dialogue interculturel est une nécessité lorsque les gens veulent s’entendre, se comprendre et s’apprécier’.
C’est ce qu’il a appelé le degré zéro de la convivialité: ‘vous êtes différents, je suis différent, je ne remets pas en cause votre différence. Je ne vous combats pas et ça s’arrête là’, explique le chercheur. En préconisant la formation des enseignants de sorte qu’ils puissent inculquer la sagesse, le conférencier a estimé que la culture participe au développement des pays. Donc, pour lui, il faut absolument intégrer les objectifs culturels aux objectifs de développement. ‘De manière à ce que l’Afrique soit entendue et écoutée par rapport à la mondialisation. Aujourd’hui, ce sont des règles prétendument universelles qui s’appliquent à tous’, souligne-t-il. Pape Massène Sène qui définit la mondialisation, comme de grands ensembles, met donc en garde les Etats africains : ‘Si nous allons en ordre dispersé, nous ne faisons que nous faire marginaliser.’
7 Commentaires
The Truth
En Février, 2012 (04:45 AM)Boy Mbeuleukhtene
En Février, 2012 (06:58 AM)Nandiafou
En Février, 2012 (07:10 AM)Takou
En Février, 2012 (09:27 AM)People
En Janvier, 2013 (18:29 PM)Babacar&
En Février, 2014 (09:31 AM)Babacar&
En Février, 2014 (09:37 AM)Participer à la Discussion