Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a réaffirmé, jeudi à Dakar, la volonté de son département de travailler à l'amélioration des conditions de vie des acteurs culturels sénégalais.
"Il faut arriver à faire en sorte que l'acteur culturel ne soit plus un indigent, qu'il puisse vivre de sa culture, qu'il ait la couverture sanitaire nécessaire", a-t-il déclaré.
"Avec l'Agence nationale de la Couverture maladie universelle, nous sommes en train de réfléchir sur ce dossier", a dit Mbagnick Ndiaye, lors de la cérémonie officielle commémorant la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement.
La conservation des valeurs sénégalaises "est la mission des acteurs culturels notamment les médias et les cinéastes", a-t-il par ailleurs indiqué, en soulignant l'importance des acteurs culturels dans la bonne marche de la société.
"Il faut aussi faire en sorte que toutes nos valeurs et notre patrimoine immatériel soient conservés et valorisés", a-t-il soutenu, exhortant les médias à promouvoir davantage la culture.
"Il faut enfin faire en sorte que nos cinéastes puissent produire de très bons téléfilms pour que nous ne voyions plus de telenovelas (films importés d'Amérique du Sud) dans nos chaînes de télévision".
Il a souligné la nécessité de soutenir "toutes les manifestations régionales notamment le festival des bergers à Linguère, le festival du peuple de l'eau à Dakar, le festival des sérères à Fatick, le festival des origines à Ziguinchor et le festival des minorités à Bandafassi".
Selon M. Ndiaye, "ces manifestations culturelles constituent des mémoires vivantes de nos peuples. "La culture, c'est ce qui vous reste quand vous avez tout oublié", a-t-il déclaré, avant de rendre hommage à "tous les anciens artistes présents" à cette manifestation.
"Les anciens artistes méritent d'être décorés comme les hauts fonctionnaires de l'Etat, ils méritent la reconnaissance de toute la nation et de toutes les ethnies, car ils ont été des ambassadeurs de nos cultures durant toute leur carrière", a relevé le ministre.
4 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2015 (07:26 AM)Leuz
En Mai, 2015 (07:39 AM)Mbagniklagaffe
En Mai, 2015 (07:49 AM)Evariste
En Mai, 2015 (09:13 AM)Je suis tout à fait d'accord avec vous que les artistes, comme tous les sénégalais d'ailleurs, doivent avoir de meilleures consitions de vie; cependant il faut tout de même tenir un discours clair aux intéressés (les artistes) de sorte qu'il n'y ai pas d'amalgames. Pour asseoir les bases d'un développement durable, nous nous devons de bâtir les stratégies sur des bases réalistes. Il n'appartient pas à l'Etat d'assurer aux artistes de meilleures consitions de vie; mais de mettre en place les conditions pour que tout artiste auteur de productions de qualité puisse en tirer profit et pour ce faire, il faut une stratégie concertée (ministère de l'intérieur, de la citoyenneté, de la culture, etc.). L'artiste peut-il vivre de son art si aux coins des feux rouges, sous l'oeil des policiers qui par ailleurs semblent avoir démissionner de leur mission, les pirates écoulent à des prix défiant toute concurrence les CD piratés soit du chanteur ou de la troupe théatrale. Non! ce n'est pas possible. Venir à bout de ce phénomène requiert des actions consertées (Appel à la citoyenneté, usage de la contrainte, etc.). Ce sont sur de tels piliers que l'Etat doit agir et non promettre des choses pour lesquelles il n'a pas les moyens.
Une petite simulation: Abou Thioubalo a produit il ya quelques années un tube qui a beaucoup cartonné. A le voir aujourd'hui, il n'en a pas bien profité alors qu'au moins 300.000 sénégalais disposaient du CD mais en version piratée. Imaginons que tous ces gens là aient acheté la version originale du CD à 3000 FCFA; ça ferait un Chiffres d'Affaires de 900.000.000 FCFA. C'est ce qui crée une INDUSTRIE CULTURELLE qui permet aux artistes de vivre de leur art. toute autre stratégie serait vouée à l'echec et serait même injuste; tous les corps de métiers méritant de meilleures conditions de vie.
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