La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fixe à 500 millions de francs guinéens la caution que devront verser les candidats à la présidentielle du 27 juin. Cette somme qui représente environ 61 000 euros est une manière de limiter le nombre de candidatures dans un pays qui compte plus de 120 partis. Les principaux partis politiques se sont félicités de cette mesure, mais pour autant, elle ne fait pas l'unanimité à Conakry.
C’est la salle de la conférence du ministère de l’Administration et du Territoire à Conakry qui a servi de cadre à cette rencontre à laquelle ont participé des représentants de partis politiques, du gouvernement et de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante). Cette rencontre avait pour objectif de fixer le montant de la caution que chaque candidat à la présidentielle du 27 juin, devrait payer. Le montant annoncé de 500 millions de francs guinéens a soulevé des réactions diverses parmi les personnes présentes :
« Cinq cents millions de francs guinéens, c'est normal pour un parti qui veut être élu président d’un pays. C’est une garantie morale. »
« La caution qui a été fixée par le gouvernement et la Ceni est vraiment réaliste, et je crois que tout candidat crédible peut trouver cette somme comme caution. »
« Je trouve vraiment aberrante la proposition du ministère de l’Administration du territoire. Il est inadmissible de vendre ce pays, actuellement aux corrompus. »
« Cinq cents millions, c’est trop ! »
« Non, ce n’est pas trop, c’est la fourchette qu’on a évalué en fonction des réalités économique. »
« Le Front uni pour la démocratie et le changement est contre. Nous proposons cent millions de francs guinéens. »
« Si nous donnons une caution faramineuse, ça va amener des frustrations. »
« Nous, nous avons proposé une caution de cent millions, pour tenir compte de ce que le ministère des Finances a dit, les difficultés de financement de couverture de la campagne. »
Pour le leader du RPG (Rassemblement du peuple de Guinée), Alpha Condé, il est temps que les élections aient lieu :
« Je pense qu’il est important que les élections aient lieu en juin, pour la crédibilité de la Guinée. Je pense que pour l’essentiel, les conditions sont remplies. Il est important aussi que tous les gens qui sont inscrits sur les listes électorales et qui ont leur récépissé puissent voter là où ils sont, parce qu’il y a une carte d’électeur biométrique. »
0 Commentaires
Participer à la Discussion