Une exposition ressuscite Léopold Sédar Senghor à l’Institut français de Dakar qui porte son nom. Ouverte lundi, elle se poursuit jusqu’au 24 prochain.
Dans six jours, il fera dix ans, jour pour jour, que disparaissait le premier président de la République du Sénégal. L’Institut français Léopold Sédar Senghor, lui, anticipe les festivités marquant l’anniversaire du décès de son parrain. Dans sa bibliothèque, l’ombre du poète y plane. Son portrait représenté sur un tableau fait face à la porte d’entrée. A l’intérieur, douze affiches sont collées sur trois murs. On y retrace la vie de Léopold Sédar Senghor de sa naissance à Joal, le 09 octobre 1906, à sa mort à Verson en France, le 20 décembre 2001, à l’âge de 95 ans. Ses origines, ses études, son itinéraire politique et littéraire, etc., tout est raconté.
C’est une exposition conçue par le Club des lecteurs d’expression française (Clef) avec le concours du ministère des Affaires étrangères de l’Agence de la Francophonie. Sur une affiche, on voit un baobab. Selon la tradition familiale, ce grand arbre, situé à la sortie de Joal, s’est écroulé dans un terrible craquement à l’heure de la naissance de Senghor. L’esprit qui habitait le baobab l’a quitté pour se glisser dans une autre enveloppe. On peut lire également les prières formulées pour ses parents. Le père Basile Diogoye, commerçant sérère catholique mort ‘ruiné’ en 1933. La mère, Gnilane Bakhoum, décédée en 1948, était la fille du chef de village de Djlor.
Le Clef rappelle que le poète aurait pu devenir prêtre. Ce sont ‘ses relations difficiles’ avec le Père Lalouse, au Séminaire Liberman à Dakar, qui l’ont empêché de poursuivre ses études pour devenir religieux. Il deviendra plus tard un soldat fait prisonnier par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Senghor deviendra également un homme politique avec comme parrains : Lamine Guèye, Blaise Diagne et Félix Eboué. Cet agrégé en grammaire a eu deux enfants nés de son mariage, en 1964, avec une Afro Antillaise, Ginette Eboué. Il divorce d’avec elle en 1950 pour se remarier en 1957 avec la Française Colette Hubert, une normande. De cette union est né le défunt Phillipe Maguilen décédé dans un accident à Dakar le 7 juin 1981.
5 Commentaires
Setlou
En Décembre, 2011 (07:13 AM)Setlou
En Décembre, 2011 (07:17 AM)Paco Dia
En Décembre, 2011 (09:22 AM)Ah, les journalistes contemporains sénégalais !
Zeng
En Décembre, 2011 (19:04 PM)il restera comme l'un des plus grands africains , humains. surtout lorsque les gens commenceront à le juger en fonction de son contexte, et en dehors des considerations ethnico-religieuso-politiques.
un autre comme lui, dans le contexte actuel on cherche encore...
Pcds
En Décembre, 2011 (05:17 AM)Participer à la Discussion