"Mon mari est décédé ce matin ici à Paris, à l'hôpital Saint-Louis", a déclaré Mme Sylla Siré Keïta, jointe par téléphone depuis la capitale française.
Agé de 57 ans, Ben Sékou Sylla était soigné à Paris depuis plusieurs mois. Il y avait été hospitalisé en mars, était revenu à Conakry pour le premier tour du scrutin le 27 juin, avant de repartir vers la capitale française aussitôt après la proclamation des résultats provisoires en juillet, selon ses proches.
Le 6 août, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait annoncé que M. Sylla, "retenu en France pour des examens et soins médicaux", était remplacé par une présidente intérimaire, Hadja Aminata Mame Camara.
Son décès intervient quelques jours après sa condamnation pour "fraude électorale" par un tribunal de la banlieue de Conakry, qui a fait grand bruit et suscité la polémique à l'approche du second tour fixé au dimanche 19 septembre après un long délai.
Le tribunal de première instance de Dixinn l'avait condamné jeudi dernier, en même temps qu'un autre responsable de la Céni, à un an de prison ferme. Les deux hommes étaient accusés par le Rassemblement du peuple de Guinée du candidat Alpha Condé d?avoir subtilisé des procès verbaux lors du premier tour de l?élection présidentielle.
Le second tour doit départager l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo (43,69% au premier tour) et Alpha Condé (18,25%), opposant historique, après cinquante ans de régimes autocratiques.
Le parti du candidat Condé a demandé la nomination à la tête de la Céni d'une "personnalité neutre", pour remplacer Mme Camara, qu'il juge trop proche du parti du candidat Diallo.
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