Georges Momboye, 42 ans, chorégraphe ivoirien, a signé la chorégraphie d'ouverture du troisième festival mondial des arts nègres. Ce touche-à-tout mélange danse classique, jazz aux traditions africaines pour façonner sa ‘danse-fusion’.
Le chorégraphe Ivoirien, Georges Momboye, 42 ans a ébloui plus d’un, vendredi dernier, lors de l’ouverture du troisième festival mondial des arts nègres au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Sa chorégraphie a restitué le passé et projeté le futur des peuples noirs d’Afrique et de sa diaspora. Le spectacle est reconstitué par 1 300 danseurs venus de tous les pays d’Afrique. ‘Un casting a été fait dans chaque pays pour prendre les meilleurs’, dit Momboye. Le chorégraphe s’est inspiré des danses du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Georges Momboye a synchronisé aussi le visuel et le mouvement du corps dans sa création. La vidéo en 3D a raconté en images une partie de l’histoire.
Ce choix, le chorégraphe ivoirien, l’explique par le fait que la technologie n'est plus une énigme pour l’Africain. ‘Cette alliance entre le visuel et le corporel est un moyen de lier la vue, l’oreille et la sensibilité’, souligne le créateur. Selon lui, la seule difficulté rencontrée lors des préparatifs de ce spectacle était la barrière linguistique entre les danseurs. ‘Nous avons pu surmonter cela par le langage corporel’, avoue le chorégraphe ivoirien qui a assisté durant tout le spectacle le directeur artistique, le Ghanéen Kwamé Kweï-Armah.
Pour Momboye, la création présentée a réussi grâce à la combinaison de plusieurs savoir-faire africains et de sa diaspora. La musique du spectacle est composée par le Jamaïcain, Paul Gladstone Reid et la styliste sénégalaise Oumou Sy a habillé les danseurs.
L’œuvre de Momboye vient d’être appréciée au Sénégal, mais elle a déjà fait le tour du monde. Le chorégraphe ivoirien a participé aux cérémonies d’ouverture des Coupes du Monde en Allemagne en 2006 et en Afrique du Sud en 2010. Il a été aussi conseiller artistique pour le spectacle d’ouverture du Festival panafricain d’Alger de 2009. Pour son pays, il a signé le spectacle du cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, en août dernier.
Momboye est né au village de Kouibly, une région forestière à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Là, où sa passion pour la danse a commencé. Georges danse depuis sa tendre enfance. Il donne des cours de danses à l’âge de 13 ans à Abidjan. Dans sa société traditionnelle, la danse et le chant constituent des symboles des rites et us.
Sa première création La Paix était dédiée à la Fondation Félix Houphouët Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire. Momboye était aussi membre du ballet national de danse de son pays avant de partir étudier la danse classique et contemporaine à New-York à l’Ecole Alvin Aily des Etats-Unis. Ce touche-à-tout mélange danse classique, jazz ou hip-hop aux traditions africaines pour façonner sa ‘danse-fusion’.
Aujourd’hui, Georges Momboye dirige le centre de danse pluri-africaine Momboye de Paris créé en 1998, deux ans après sa compagnie du même nom. Sa troupe compte une cinquantaine d’artistes : danseurs, musiciens, chanteurs venant des grands ballets africains et contemporains. Son répertoire compte une dizaine de créations dont Clair de lune et Prélude à l’après-midi d’une faune de Claude Debussey.
5 Commentaires
Cheriff
En Décembre, 2010 (11:33 AM)Ndell
En Décembre, 2010 (11:33 AM)Mamiss
En Décembre, 2010 (11:36 AM)Go
En Décembre, 2010 (11:47 AM)Historia
En Décembre, 2010 (11:56 AM)Participer à la Discussion