"Du côté de la présidence, on précise qu’il y a zéro mort", explique sur l'antenne de FRANCE 24 Robert Navarro, correspondant pour RFI en Côte d’Ivoire. "Le préfet m’a confirmé qu’il y avait bien eu une manifestation ce matin. Les organisateurs de cette marche n’avaient pas demandé d’autorisation et les forces de l’ordre sont donc intervenues. On ignore le bilan précis de cette intervention, le préfet ne confirme pas les morts. Ce qui est sûr c’est qu’il y a bien eu des tirs à balles réelles", poursuit le journaliste.
Les manifestations de l’opposition se succèdent dans le pays depuis la dissolution vendredi à la fois du gouvernement et de la commission électorale par le président Laurent Gbagbo. Ces violences n’avaient pour l’instant pas fait de victimes.
SOURCE : France 24
Plusieurs personnes sont mortes vendredi à Gagnoa, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés au président Laurent Gbagbo, a-t-on appris de sources concordantes.Selon des sources hospitalières, interrogées par téléphone par l’AFP depuis Abidjan, des manifestants ont déposé dans la matinée trois corps au centre hospitalier de la ville.Les victimes ont succombé à des blessures par balles, a affirmé l’une de ces sources, faisant également état d’un blessé grave.
Une source policière a confirmé "des morts", mais sans préciser leur nombre ni à quel camp appartenaient les victimes.
"La police et la gendarmerie ont chargé les manifestants en tirant à balles réelles", a déclaré Gildas Konan, coordinateur local du mouvement de jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’un des principaux partis d’opposition.La marche avait démarré tôt vendredi matin pour réclamer le "rétablissement" de la Commission électorale indépendante (CEI) dissoute le 12 février en même temps que le gouvernement par le chef de l’Etat, a-t-il indiqué.
Gagnoa se trouve dans la moitié sud du pays restée sous le contrôle des forces loyalistes après le coup d’Etat manqué de 2002, tandis que le nord est aux mains de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).Depuis le début de la semaine, des manifestations d’opposition, parfois émaillées de violences mais jusque-là sans mort, se sont tenues à travers le pays contre la double dissolution.
Vendredi à Bingerville (sud, près d’Abidjan), des "troubles" ont eu lieu avant que "tout rentre dans l’ordre", a assuré une source policière.
A Tiébissou (centre), où une marche avait déjà été organisée jeudi, des échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre, ont rapporté des habitants.En revanche, à Tanda (est), Niakara (nord) et Man (ouest), les manifestations se sont déroulées sans heurt, selon des témoins.
Le Premier ministre reconduit, le chef des FN Guillaume Soro, a désormais jusqu’à samedi pour former un nouveau gouvernement.
SOURCE : AFP
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