Le retour d'une paix définitive en Casamance et la réalisation d'un musée des civilisations baïnouck sont les points saillants du plaidoyer des populations de la commune rurale de Niamone, dans le département de Bignona, lors du festival dédié à la culture du terroir et à la promotion du vivre-ensemble.
Niamone, dont la majorité de la population est constituée de Baïnouck, voit sa richesse culturelle disparaître au fil des ans. La raison est principalement que les jeunes Baïnoucks sont de plus en plus déracinés. Il est alors question de reconstitution les vestiges culturels et traditionnels de cette ethnie.
Le maire de Niamone, Atab Badji, a porté le plaidoyer, à l'ouverture du lancement du festival. La réalisation du musée permettra à la jeune génération de connaître davantage son passé culturel et éthique, et d'être ancrée dans sa civilisation pour assurer le développement socioculturel du terroir.
Pour Atab Badji, "la Casamance regorge d'une richesse culturelle immense, mais surtout cette commune de Niamone où habite l'un des premiers peuples à arriver ici en Casamance. Et ce peuple est en train de perdre progressivement sa culture, sa civilisation. Aujourd'hui, vous demandez à un jeune ce que c'est le baïnouck, il ne vous le dira pas. Et pour nous, c'est important d'immortaliser, de revaloriser cette ancienne culture de la Casamance qui est en train de disparaître. D'où l'appel que nous lançons aux nouvelles autorités d'accompagner la municipalité dans la construction du musée de la civilisation baïnouck, qui pourrait aider à sauvegarder cette richesse qu'on est en train de perdre".
Selon le maire, le sous-préfet de Tenghory, Amath Dème, qui a procédé à l'ouverture officielle du festival, promet de remonter l'information aux plus hautes autorités. Et que le président de la République et son Premier ministre Ousmane Sonko, soucieux de la revalorisation de la culture, vont aider Niamone dans ce sens.
Pour une paix durable en Casamance
En ce qui concerne la paix en Casamance, le festival est une opportunité de fraternisation et de consolidation des relations entre les peuples et les ethnies de la Casamance et de la sous-région (Gambie, Guinée-Bissau, Guinée), a souligné le maire de Niamone.
Voir la vidéo ci-contre.
7 Commentaires
Balde Fouladou
il y a 3 jours (13:55 PM)salut à toute la famille BIAGUI Kolda, sikilo ouest
Les premiers hommes sur terre à fouler le sol sénégalais et la région de la Casamance, à les habiter sont des baïnounks (ou banyuns pour les traditionalistes) et cela bien avant les "wa lof" (traduction "les gens de la terre") c'est-à-dire les wolofs, ou bien avant encore les socés (mandingues) premiers habitants de Dakar suivis plus tard des lébous qui venus après eux s'y fixèrent pour de bon, faisant de la presqu'île dakaroise une république. Tous sont venus de l'Égypte ancienne.
Ensuite, les baynunks descendirent vers le centre-ouest du Sénégal, la Gambie puis vers la Casamance. Les balantes ont suivi à distance dans cette migration vers le sud les baynunks.
Ils se dit bien que la Gambie, "Kambia", a été occupée par les balantes. Kambia, Gambie d'aujourd'hui est un nom baynunk. Banjul, ancien Bathurst, capitale de la Gambie a été fondée par les baynunks. Les balantes qui viendront après en Gambie, les baynunks partis en Casamance, se fixèrent d'abord à Brikama en Gambie qu'ils fondérent. Délogés par l'occupant colonial, avant même la colonisation de la Sénégambie, ils migrérent pour s'installer en Casamance et en Guinée-Bissau. Leur capitale en Casamance est l'actuel Brikama (village) dans le sud du département de Ziguinchor.
Il est bon de remettre à jour tout le travail fouillé, documenté fait par feu Augustin Coly qui gérait au début des années 2000, un centre culturel baynunk.
Enquêtant, faisant des recherches sur l'ethnie Baynunk avec A. Diatta, un ami, ainsi qu'une recherche sur les différents sous-groupes de l'ethnie diola pour un centre de recherche, M Augustin Colin lui même banyun, avait été, à l'occasion, d'un grand secours, d'une aide inestimable, pour nous, ainsi que M Abba Diatta, maire-adjoint à l'époque de la ville de Ziguinchor et ancien préfet de la ville de Nyassia.
Nous avons raté feu M Balabasse Diallo, ancien journaliste et animateur de la chaîne 4 de l'Orts de Ziguinchor. Toutes ces bonnes personnes, le centre culturel régional de la ville de Ziguinchor, l'Alliance Française de la ville et deux membres de l'association Aguene/Njambodj nous avaient tous beaucoup aidé. Chacune de ces personnes ou associations nous accordérent plus de deux heures de son précieux temps.
. Lire la Gambie a été fondée par les baynuks. Le nom Gambie est un nom baynunk qui vient de "Kambia". Le nom Banjul est un nom baynunk. Il remplacera en Gambie le nom Bathurst capitale de la Gambie, un ancien nom.
. Brikama, ville en Gambie, a été fondée par les balantes.
Le village Brikama, au de Ziguinchor, a été fondé par les Balantes.
Merci pour cette reconnaissance.
Wax Deug Rek!
il y a 3 jours (17:26 PM)Aujourd'hui avec les réseaux sociaux, on assiste à un eveil ou prise de conscience de l'appartenance à l'ethnie diola, et par conséquent, de son appropriation de la casamance, effaçant avec la plus grande énergie tout partage de la région avec les bainouk. Vivement que ces derniers revendiquent avec force leur casaïtè sinon, ils disparaîtront tout simplement
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