Saly, Mbour, 1er juin (APS) - La pénurie d'enseignants en mathématiques, attirés pour la plupart par des secteurs plus lucratifs, a été soulignée récemment à Mbour, à l'ouverture de la sixième conférence de l'Association régionale africaine des enseignants en mathématiques et sciences de l'enseignement.
Cette association regroupe les acteurs de l'enseignement secondaire des régions de l'ouest, de l'est, du centre ainsi que la zone australe du continent africain. 
Prévue du 29 au 2 juin secondaire de l'Afrique de l'ouest, cette rencontre, organisée en collaboration avec l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), avait comme thème : ''Promouvoir des pratiques de classe pour la qualité des enseignements/Apprentissages en mathématiques, sciences et technologies en Afrique''.
Quelque 31 pays africains membres de cette association, dont 10 francophones, ont participé à cette rencontre dont la cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre sénégalais en charge des Questions pédagogiques, Ibrahima Fall.
Le ministre de l'Education, qui est ‘'conscient'' de la ''situation critique de l'enseignement des maths, des sciences et de la technologie'', a mis en place un comité national de pilotage pour le développement de l'enseignement des sciences et de la technologie, chargé de faire l'état des lieux dans ce domaine et de proposer des stratégies ‘'pertinentes'', selon Ibrahima Fall.
Le rapport produit par ce comité souligne notamment le déséquilibre des filières au détriment des disciplines scientifiques et technologiques, a-t-il indiqué, précisant que seulement 40 pour cent des étudiants fréquentent les filières scientifiques et techniques.
Dans les deux universités, a poursuivi M. Fall, sur 43.000 étudiants inscrits en 2005, seuls 10.000, soit 23,25 pour cent des effectifs, sont dans les facultés scientifiques et dans le secondaire général, les filières scientifiques sont dépeuplées (au maximum 5 élèves par classe), série qui tend à disparaître des lycées du pays.
Il a à cet effet cité l'exemple du lycée de Kaffrine qui n'a plus de terminale scientifique, et celui des lycées technologiques comme celui de Kédougou, qui "souffre d'un manque chronique d'enseignants et d'élèves".
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