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Sortie du livre-vision d'Ousmane Sonko : Points forts et points d'amélioration (Par Ibrahima Thioye)

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Sortie du livre-vision d'Ousmane Sonko : Points forts et points d'amélioration (Par Ibrahima Thioye)

Suite à la présentation du livre-vision d'Ousmane Sonko à la place de l'Obélisque, je voudrais partager des remarques sur l'événement et quelques éléments du contenu de ce livre. Cet article vise essentiellement à décrire ce que j'ai apprécié et ce que je considère comme des points d'amélioration. L'accent est mis sur les questions évoquées lors de cette sortie ou sur des sujets dont la communication est assez délicate, en ce sens que les risques de mal-interprétation, de réduction de la pensée sont assez élevés. Les idées sont comme des virus qui se propagent dans le corps social.  Nous devons être nombreux à apporter ce type de contribution. Cela rendra service aux acteurs de la prochaine échéance électorale, tout en contribuant au renforcement de la démocratie. J'espère que cet article contribuera à élever le niveau du débat.

Les points forts

1 De l'audace et de l'innovation
Ousmane Sonko a produit un livre et a accepté d'en débattre face à des journalistes et des experts dont certains sont largement connus pour leur indépendance d'esprit et leur sens critique. J'ai noté chez lui une certaine ouverture d'esprit dans les échanges. Aucune question n'a été esquivée ; on peut se réjouir de la clarté des réponses apportées même si cela pouvait entamer la concision (certaines réponses auraient pu être faites en moins de deux minutes). Je crois qu'il faut mettre cela sur le compte de ce besoin de pédagogie envers les masses populaires, afin de permettre à tout le monde de saisir le sens de son message. Ce qui est également remarquable, c'est le calme et la sérénité dont il a fait preuve durant cet exercice. On décèle même dans la forme du discours une touche joviale et humoristique.

2 Des canaux de communication diversifiés
Au point de vue communication, cet événement a eu un grand impact. La place de l'obélisque constitue un symbole puissant. Une retransmission en direct a permis d'élargir l'audience. Les réseaux sociaux (Facebook et Youtube) ont été mis à contribution. Un documentaire a été diffusé durant la manifestation. Il montre une volonté de la part du candidat d'affirmer son ancrage dans le terroir. Je pense que les populations apprécieraient ce type de message s'il les multipliait en réalisant des documentaires dans d'autres localités.

3 De la mobilisation
On a noté une grosse mobilisation des militants, de la ferveur populaire ; 80 à 90% étaient des jeunes. Sonko est capable de donner des directives allant dans le sens de la courtoisie, voire de la bienveillance.  "Si vous devez applaudir, je vous suggère surtout de le faire à l'endroit de mes intervieweurs. Ce sont nos invités. " Cela me rappelle le cas de Macron qui interdisait à ses militants de huer qui que ce soit. De telles directives doivent être saluées, car elles s'inscrivent dans le cadre d'une bonne éducation des militants. 

4 De l'engagement 
L'engagement à servir le pays est comme une évidence pour le candidat. Il montre une forte conviction. Lorsque les deux journalistes lui ont posé des questions relatives à son positionnement dans le système et sa capacité à rompre avec le même schéma que les anciens dirigeants nous ont montré, il a répondu en axant son argumentation essentiellement sur l'engagement, la détermination, la volonté, etc. A la question de savoir s'il est Ibadou, il a réagi en expliquant que le plus important est le respect des principes républicains qui garantit à tous les citoyens la liberté d'avoir et de manifester leurs opinions religieuses. C'est cela l'essence de la laïcité.

5 De la volonté de réduire le pouvoir exorbitant du Chef de l'Etat et de la lutte contre le népotisme
Selon Sonko, la plupart des dérives découle des pouvoirs exorbitants conférés au Chef de l'Etat.  Il promet de mettre en place des dispositifs qui limitent le népotisme et la facilité, notamment dans la nomination de certains cadres dirigeants. Il compte introduire un système d'évaluation qui permet de dresser une short-list qui sera soumise à la validation du président de la République.

6 De la démarcation vis à vis du "système"
Pour Sonko, le "système", c'est le "système véreux" ; il ne l'a jamais intégré et a toujours pris de la distance vis à vis de ce dernier, même si cela devait ressembler à une défiance à l'égards de ses supérieurs hiérarchiques. Il n'est pas loyal envers des hommes, mais plutôt envers l'Etat, les principes républicains et les règles de bonne gouvernance. Nous verrons plus loin que cette réponse porte en elle même une limite au niveau de la définition du "système".

Les points d'amélioration

1 Du démarrage et du décor
On a enregistré un retard de plus d'une heure avant le démarrage initialement fixé à 16h. Cela est normal me dira-t-on. Non. Si on veut changer les pratiques, il faut commencer par instaurer une rigueur à tous les niveaux. Le respect des horaires doit figurer en bonne place dans l'éducation des militants.

Le décor mettait trop en avant Sonko. Cela est peut- être normal me dira -t-on. Non, Le public devrait au moins voir les intervieweurs. Le plateau était en H, on aurait dû l'organiser en V ou T, en rendant les invités visibles par le public. Un ami téléspectateur m'a toutefois indiqué qu'il n'avait pas perçu cela à travers la retransmission TV de l'évènement. J'insiste sur ces détails, car c'est par ces petites choses que s'installent les germes du leadership messianique. Le leader devient tout puissant et représente la seule constante. On le lui dit et on le lui montre à longueur de journée et il finit par y croire. Souvent, cela s'opère sous forme de glissement inconscient. 

2 De la définition et du fonctionnement du "système" 
A la question de Cheikh Yérim sur son appartenance au système, la réponse montrait nettement qu'ils n'ont pas la même définition du "système". Pour Cheikh Yérim (si j'ai bien compris), le "système" est global. Pour Sonko, il s'agit du "système véreux ou corrompu". 
Tout le monde parle de système aujourd'hui. Je crois que chacun a le droit de le faire. Il faudrait juste qu'on demande à chaque interlocuteur le contenu qu'il met sur ce concept. Dans un précédent article "élection présidentielle de 2019 et spirale dynamique", j'avais utilisé le modèle de la spirale dynamique pour évoquer un système de valeurs dominant au Sénégal appelé BO-CP, couplant les valeurs ancestrales claniques (BO) et les valeurs aristocratiques (CP). Il est autorégulé avec la présence de 3 acteurs principaux : le peuple, les têtes de réseau et les dirigeants. Penser qu'il y a juste un ou deux acteurs qui instrumentalisent les autres est une vue réductrice. Tous les acteurs jouent un rôle déterminant dans le maintien ou l'équilibre de ce système. Il est extrêmement puissant. Il nous garantit une certaine stabilité, mais aussi, il intègre en son sein une partie corrompue qui tire ses fondements dans sa nature même (voir l'article évoqué plus haut). Lorsqu'on est éloigné des centres du pouvoir, on pense qu'avec de la détermination et de la volonté, il est facile de le transformer. Dès qu'on se rapproche de ce dernier, les nouvelles interactions peuvent entamer toute la détermination des débuts.

A sa place, j'aurai répondu comme suit : "Je suis bien un produit de ce système, mais j'essaie de m'éloigner de sa partie corrompue et véreuse. Dès que j'accéderai au pouvoir, je prendrai les mesures idoines pour qu'ensemble nous combattons cette face hideuse du système."

La question de l'économiste Cheikh Ahmed Bamba Diagne relative à la tendance des dirigeants à trouver une solution aux désirs ou souhaits immédiats évoque un aspect du fonctionnement du système. Sonko répond qu'aucun gouvernement n'a jamais suivi les désirs du peuple. Je pense que Sonko parle des aspirations essentielles plutôt que des désirs immédiats du peuple. En suivant une approche systémique, on serait à la fois critique et indulgent envers les trois acteurs cités plus haut. En réalité, ils sont pris dans une boucle puissante et auto-entretenue par le système de valeur dominant.

Penser que le peuple est "innocent", "pure" est une erreur. D'ailleurs, le "discours-diagnostic" qui met l'index sur nos mentalités se propage de plus en plus.

Combien sommes-nous à interpeller les têtes de réseaux (le guide religieux, chef coutumier) ou des intermédiaires (l'ami du parent du dirigeant, le promotionnaire de l'ami du dirigeant, le cousin du cousin du dirigeant, etc.) quand nous sommes face à un problème ou simplement pour satisfaire un souhait ? Combien sont ces têtes de réseau ou intermédiaires qui vont soumettre les requêtes aux dirigeants sans se soucier du caractère légal ou moral de celles-ci ? Combien sont les dirigeants qui demandent du soutien, des bénédictions ou simplement des consignes de vote auprès de ces têtes de réseau ou intermédiaires, en vue d'accéder ou de rester au pouvoir ?

Rares sont ceux qui sont exclus de cette boucle à deux ou trois acteurs. La bonne vision systémique exige une claire compréhension de ces interactions. Nous devons approfondir cette réflexion avec rigueur, détachement et respect. Les sociologues, psychologues, communicateurs et tous les  compatriotes soucieux du devenir de ce pays, pourraient apporter de larges contributions sur ce sujet.

Quelle réponse aurai-je suggéré ? "Oui nous sommes face à un système qui pêche par l'absence de conscience citoyenne. Les dirigeants ont failli dans l'éducation à la citoyenneté qu'on attendait d'eux. Certaines têtes de réseau ont tendance à instrumentaliser le pouvoir. Nombreux sont nos compatriotes qui essaient de trouver des solutions de contournement, au lieu de s'appuyer sur la valeur travail et le respect des normes. Je suis d'accord avec vous qu'il y aura une période difficile, mais je serai le premier à donner l'exemple et j'encouragerai tous les dirigeants, à éviter les solutions de facilité vis à vis de nos compatriotes. Il faudrait que nos réalisations deviennent les seuls arguments qui permettent de nous maintenir au pouvoir." 

3 Du schéma d'abdication 
Comment éviter le même schéma d'abdication des dirigeants qui ont jusqu'ici été portés à la tête de la magistrature suprême ?

Sonko a répondu qu'il va changer certaines dispositions (notamment en ce qui concerne les fonds spéciaux plus connus sous le nom de "caisse noire" ou la nomination des DG), mais c'est surtout grâce à l'engagement, la détermination et la conviction que le futur dirigeant pourra rompre avec ce schéma.

Je crois que ces changements constitueront un progrès, mais même si l'engagement et la conviction, ici et maintenant, peuvent constituer des arguments, ils peuvent s'avérer très faibles lorsqu'on se retrouve au pouvoir. Ne pas le reconnaître, c'est méconnaître la capacité de résistance du système. Je rappelle que ces mesures de réduction du pouvoir du Président de la République se trouvent bien dans le rapport des conclusions des assises nationales !  Il aurait été intéressant d'évaluer le pourcentage des acteurs de ces assises qui sont actuellement avec le régime et qui ont complètement oublié ces engagements.

A sa place, aux mesures évoquées plus haut, j'aurai ajouté : "je suis un sénégalais et je mets le patriotisme au centre de mes actions. Une fois au pouvoir, je subirai des interactions très fortes qui peuvent me transformer si je ne fais pas attention. J'essaierai, par des dispositions légales, de réduire toutes les formes de dérives qui prennent leur source dans la mentalité de l'homo senegalensis. Pour éviter d'être seul, vulnérable face à un système qui sait décupler ses forces, je m'entourerai de personnes suffisamment libres et indépendantes pour me ramener à l'ordre. Certains auront la tâche de m'extraire du système lorsque je m'en rapproche trop en épousant ses tares (népotisme, gabegie, gestion patrimoniale, exhibitionnisme etc) ; d'autres me ramèneront vers le système lorsque je m'en éloigne trop en donnant l'impression que je le méprise.  Je me montrerai suffisamment ouvert, à l'image de Abraham Lincoln ou Omar Ibn Khattab, pour les inviter à me critiquer avec la plus grande liberté. Dans le même ordre d'idée, j'instituerai un système de feed-back tout à fait indépendant qui me permettra d'avoir régulièrement la perception du peuple (sondages indépendants, feed –back auprès des chauffeurs de taxi etc). Avec de pareilles mesures, j'éviterai d'être dans l'illégalité, mais je me démarquerai surtout de toute tendance à faire des choses légales mais non morales. 

4 De l'arrogance
A la question du journaliste qui lui remonte le reproche d'arrogance, Sonko répond par la négative en disant qu'il suffit de se rapprocher de ceux qui le connaissent pour en savoir davantage. A sa place, j'aurai dit :

"Je ne me connais pas ; si d'aucuns trouvent que je suis arrogant, c'est leur perception ; la frontière entre le franchise et l'honnêteté, d'une part, et l'arrogance et l'agressivité, d'autre part, est tenue. Mais je fais un travail permanent sur moi-même pour rester dans le bon milieu entre la fierté et l'empathie, ou entre la fermeté et la bonne écoute, sans verser ni dans l'arrogance ou l'égo enflé, ni dans l'apathie ou le silence coupable. Ce travail s'appuie essentiellement sur le feed-back sans complaisance de mon entourage immédiat, qui n'est pas constitué de beni-oui-oui. "

5 De la place de la France dans ce pays 
D'aucuns agitent ce sujet en disant que Sonko est contre la France. Pourtant, durant cette sortie, la position de Sonko est précise : "Nous ne sommes pas contre la France, mais nous sommes pour le Sénégal." A sa place, j'aurai été plus explicite : nous avons besoin du capital privé français, mais nous œuvrerons aussi pour une coopération multilatérale en refusant d'être pieds et poings liés à qui que ce soit. Nous refuserons les contrats léonins, les diktats etc. L'idée qu'il veut créer un point de rupture contre la France peut être une erreur stratégique. Ce serait un malheureux malentendu de confondre cette idée de refuser toute forme de vassalisation et un "non à la France".

Nombreux sont les observateurs qui disent que la prouesse de Mamadou Dia a été de réunir contre lui beaucoup de forces hostiles, provoquant ainsi sa destitution. Peut- être que s'il avait reporté par stratégie cet intérêt pour le socialisme auto-gestionnaire yougoslave vers les années 1967 ou 1968, l'histoire aurait pu suivre un autre cours. Qui sait ?

6 Du dossier CFA
Je crois qu'il faut un jour avoir cette indépendance monétaire, mais toute la question est "quand?" , "dans quel espace ou avec quels pays?" et "selon quelle modalité?". La dimension technique de cette question mérite qu'on examine de près les positions des différents spécialistes. Toute précipitation risque de nous entraîner dans des travers.

Sur ces deux sujets (place de France et dossier CFA), le fond de la position de Sonko ne pose pas problème, mais les risques de réduction de sa pensée sont très élevés.

Pour conclure, reconnaissons qu'il y a de gros enjeux liés à la prochaine échéance électorale de 2019. Nous devons être nombreux à multiplier ce type d'analyse. Il est possible de réaliser cet exercice en se plaçant strictement dans le cadre de la réflexion et en restant courtois et positif.

Cela rendra service aux candidats et participera au renforcement de la démocratie. J'espère modestement que cet article y contribuera.

 

?Ibrahima Thioye, cadre des télécoms

<135>ithioye@hotmail.fr



11 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (12:33 PM)
    Le livre ne doit pas être définitif, Sonko a tout à gagner en intégrant les points d'amélioration perçus comme tels
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  2. Auteur

    @ Ibrahima

    En Octobre, 2018 (12:44 PM)
    Salam

    Merci pour cette analyse et l'état d'esprit scientifique dont vous avez fait montre dans votre post.



    Ceci est une contribution plus que positive ! Tout ce qu'on attend d'une personne raisonnée, alerte et responsable. Malheureusement c'est tout le contraire des politiciens, tonneaux vides et caisses de résonnance entretenus à la solde du Pouvoir du moment. Ils ne critiquent pas la démarche et les idées, par manque criant d'argumentaires pour débattre et se mettent à proférer des insanités comme des ânes et à insulter la bave à la bouche.



    Voilà les seules contributions qui mériteraient d'être publiés.
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (12:45 PM)
    Quelle malhonnêteté ! une bande de désœuvrées épluchent la documentation et nous fait un copier-coller digne d'un étudiant de premier cycle et on veut nous faire croire que le Sénégal a trouvé son messie. Les pécheurs, paysans, éleveurs, artisans, travailleurs du secteur informel ne lisent pas les livres. Alors en février ce sera la déroute de ce groupuscule de Pastef qui n'aura même pas 1% des suffrages
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    Auteur

    Elvo

    En Octobre, 2018 (13:19 PM)
    Bonjour Mr Thioye, et merci pour votre analyse. Je ne suis ''d'aucune partie'' autre que le Sénégal et je vous dirai ''bonne analyse'' et ''bons conseils'' à nos prétendants à la magistrature suprême du pays, en particulier SONKO qui a été ici le prétexte.

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    Auteur

    Saloum Saloum

    En Octobre, 2018 (13:44 PM)
    Excellentissime article !!! Bravo, M. Thioye !
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    Auteur

    Thierou

    En Octobre, 2018 (14:08 PM)
    Merci beaucoup de cette analyse qui s’intéresse à la forme et au fond de la manifestation marquant le lancement du livre de M. Sonko.

    Je ne sais pas si vous avez l'avez lu, car je n'ai pas perçu, dans votre texte, de référence à cet ouvrage. Or, je pense, à mon humble avis et sans aucune volonté d'altérer la qualité de vos analyses, qu'une lecture approfondie de ce document donnerait plus de repères aux lecteurs.

    Wa salaam.
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (18:20 PM)
    Analyse pertinente, qui fait un écho positif dans la conscience de tout citoyen patriote et républicain. Initiative à encourager et à pérenniser pour promouvoir une participation, une implication, une veille et contrôle citoyen avant, pendant et après les élections.

    On perçoit le profil de leadership qui est dégagé et une attente objective d'un citoyen patriote sur son profil de leader, que nous devons ensemble façonner.

    Vive l'arme de la critique positive et constructive. À bas la critique par la force des armes et des insanités.

    Au bonheur des lecteurs.
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (22:26 PM)
    Contribution intéressante et positive qui va au delà du livre de Sonko.

    Bravo Thioye
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (22:26 PM)
    Contribution intéressante et positive qui va au delà du livre de Sonko.

    Bravo Thioye
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (17:30 PM)
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    Auteur

    Anonyme

    En Octobre, 2018 (17:30 PM)
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