Ce jeudi l’image du Président de la République sortant Macky Sall accueillant chaleureusement son successeur élu dimanche dernier au palais , a fait la Une de toute la Presse. Comme cela ne suffisait pas, ce dernier était accompagné de Ousmane Sonko comme un présage du duo qui va gouverner les destinées de notre cher pays .
Au-delà de la convivialité qui a caractérisé cette rencontre , c’est un démenti implacable à ceux qui prédisaient le chaos au Sénégal à la veille du scrutin du 24 Mars dernier. Aujourd’hui ,après le passage somme toute réussi du Président Macky Sall qui a semé les graines de l’émergence, un duo Diomaye -Sonko à l’insigne responsabilité de renforcer notre modèle démocratique mais surtout de nous mener dans la voie du développement économique et social. À ce propos, je propose l’institutionnalisation de ce ticket comme dans certaines démocraties pour un avenir des plus prospères du Sénégal. Dans la foulée de cette rencontre, le Président de la République, a tenu à exercer dans toute sa plénitude ses fonctions de chef d’Etat .
Comme au plus beau jour de son magistère, il a signé une convention de financement avec le royaume d’Arabie Saoudite portant sur un projet de dessalement de l’eau de mer.
Le financement évalué à 450 milliards, est sans nul doute l’un des premiers du pays dans le secteur de l’hydraulique. La dimension stratégique de l’eau et l’importance de l’enveloppe financière nous interpelle doublement. D’abord en tant qu’acteur économique, Président de l’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal( UNCCIAS), mais aussi en ma qualité de premier magistrat de la ville de Kaolack, de ce fait investi d’une mission de service public.
A priori dans un secteur ou l’accès à l’eau potable reste plus que jamais problématique, la perspective du liquide précieux pour les populations par la transformation de l’énorme potentialité que constitue l’océan et les fleuves, est à saluer.
À cet effet, il peut paraître malvenu d’émettre toute critique, mon propos n’est pas à l’heure de ses retrouvailles saluées par tous, de ramer à contre courant de cet énorme espoir. Au contraire, je voulais interpeller sur une stratégie ( le dessalement de l’eau de mer ) qui même dans des pays désertiques comme ceux du Golf a démontré ses limites.
À fortiori, au Sénégal où les ressources en eau ne manquent pas et les moyens d’en disposer ne nécessitent pas des moyens financiers aussi onéreux et des conséquences désastreuses sur l’environnement.
Un de mes partenaires coréens me disait qu'il est paradoxal d'être victime de d'inondations puis par la suite pomper l'eau de pluie pour la jeter en mer et vouloir récupérer l'eau de mer pour la désaliniser. Les 450 milliards de nos francs mis à la disposition des départements du Sénégal à l’exception de celles de l’agglomération dakaroise en raison d’un milliard par collectivité territoriale pourraient résoudre de manière durable l’accès des populations à cette ressource.
Sans compter le danger sur notre environnement d’une technologie non maîtrisée et ses effets néfastes sur nos cours d’eau amputés du sel et de leurs constituants naturels. In fine , d’autres voix mieux indiquées que la mienne pourront interroger la pertinence de ce projet notamment les hydrauliciens et les environnementalistes, mais il m’a semblé utile en tant qu’acteur économique et Maire d’une commune comme celle de Kaolack ,avec un bras de mer saturé de sel, d’y joindre la mienne.
Serigne Mboup, Maire de Kaolack Président de l’UNCCIAS
11 Commentaires
Et Le Pse On En Parle
En Mars, 2024 (21:40 PM)Observateur
En Mars, 2024 (22:08 PM)450 Millards c'est trop pour ce projet et la production journalière de l'usine .!!!
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En Mars, 2024 (23:20 PM)Féne nga daw ba rene di fene rek
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En Mars, 2024 (23:21 PM)Féne nga daw ba rene di fene rek
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En Mars, 2024 (23:21 PM)Féne nga daw ba rene di fene rek
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En Mars, 2024 (09:14 AM)Dessaler Pour Irriguer
En Avril, 2024 (19:07 PM)2/ Œuvrer pour ramener les coûts de production à des proportions raisonnables et les corréler aux coûts d'opportunités dans le moyen et long termes
3/ Construire au moins 5 usines de dessalement pour faire de l'agriculture irriguée sur l'ensemble du territoire national
4/ Tourner définitivement la page des contraintes et déficits pluviométriques voire s'en affranchir
Dessaler Pour Irriguer
En Avril, 2024 (19:07 PM)2/ Œuvrer pour ramener les coûts de production à des proportions raisonnables et les corréler aux coûts d'opportunités dans le moyen et long termes
3/ Construire au moins 5 usines de dessalement pour faire de l'agriculture irriguée sur l'ensemble du territoire national
4/ Tourner définitivement la page des contraintes et déficits pluviométriques voire s'en affranchir
Anonyme
En Mars, 2024 (22:21 PM)Au moment où le nouveau Président élu envisage de réaliser le Canal du Cayor pour régler durablement l'alimentation en eau du triangle Dakar-Thies-Mbour ainsi que la ville de Touba, voici que ce projet faramineux de desalement vient remettre en cause cette option stratégie, puisqu'il est évident que les deux opérations ne peuvent pas, pour des raisons économiques évidentes, se réaliser sur le même horizon. Le nouveau Président n'est pas dupe et mettra un terme à ce deal conclu par Macky et privés saoudiens, à quelque jours de son départ. Shame on him
Specialiste Xy
En Mars, 2024 (23:01 PM)Cette solution de dessalement doit etre l'ultime meme si c'est pour une option de securisation comme on le défend avec l'usine de Ouakam. Il n'y a rien d'innovant dans cette technique - au contraire elle est onéreuse, energitivore, en plus d'etre nefaste pour l'environnement (marin comme terrestre) pour les 40-50% de rejets de saumures.
Pourquoi l'Etat opte pour cette stratégie depuis l'incident de Keur Momar Sarr - est elle viable pour notre environnement socio-economique alors que les défis sont ailleurs - pourquoi faire supporter à l'Etat ce lourd fardeau de perréquation des prix (qui n'est rien d'autre qu'une subvention que doit supporter l'Etat) -les volumes visés de 50.000 m3 (Usine de Ouakam) et 100.000 m3 (Lac Rose) peuvent etre tirés à partir des transferts d'eau de surface comme c'est le cas actuel avec le lac de Guiers depuis 1971 (Gnint, KMS 1, 2 et 3). D'ailleurs ce dernier KMS3 qui a connu du retard pour son implementation n'a pas resolu le probleme du déficit d'approvionnement car non redimensionner - Conséquence on court toujours derriere pour rattraper le déficit d'approvisionnement
Pourquoi opter pour cette solution alors qu'on dispose de potentiel enorme et de bonne qualité de ressources en eau de surface - Le lac de Guiers par exemple bien qu'il fournit 50% la capitale Dakar et un débit important les agrobusinees pour l'agriculture irriguée souffre d'une relative asphyxie induite par le non renouvellement de sa masse d'eau à partir de la Taouey - son potentiel exploitable est enorme d'autant plus que le debit entrant peut etre regulé à Richard Toll - Pour preuve, le projet PREFERLO initié par l'OLAC prévoit d'en tirer un débit important pour la revalorisation du Ferlo
Autre source, le Fleuve Sénégal (depuis Bakel jusqu'en aval meme de Diama) - cette ressource partagée est de tres loin sous exploitée - la Ville de Nouackchott tire son eau potable à partir du fleuve depuis quelques années - et des grands perimetres irrigués sont entrain de se developper sur la rive droite (Mauritanie) - Pourquoi ne pas s'orienter pour ces grands transferts depuis le fleuve d'autant plus que le traitement pour avoir une eau potable est tres simple et a faible cout.
Le dessalement ne peut et doit pas etre à l'ordre du jour au Sénégal - on est trop loin des conditions de l'Arabie Saoudite où il y a un fort déficit hydrique en plus des nappes salées (eau fossile) qui justifie le choix du dessalement qui serait l'unique option - Dailleurs toute l'Arabie Saoudite est ceinturée par ces usines de traitement de l'eau de mer.
Un specialiste non convaincu de ce choix
Patriotiquement
En Mars, 2024 (17:12 PM)Votre expertise est avérée. Le Président Macky vient de signer du n'importe quoi. 450 milliards à investir pour nous vendre de l'eau à quel prix, pres de 1200 F le m3 alors qu'actuellement le m3 en tranche sociale est à plus ou moins 400 F. Je rappelle que chaque année on déverse dans l'océan atlantique au niveau du barrage de Diama 12 à 15 000 000 000 m3 dont la plus grande partie pouvait être pieger au niveau de Bango et réintroduit dans le pays par la Ngalam, les 3 marigots puis le lac de Guiers. Ains l'eau pourrait etre acheminée partout au Sénégal. Une étude vient de montrer que le transfert de 8% des lachers du fleuve Sénégal permettrait de couvrir les besoins en eau potable des villes comme Touba, Darou Moukhty etc pour 100 ans et permettrait d'irriguer au moins 600 000 ha de terres cultivables 3 fois dans l'année.
Donc on a de l'eau à usages multiples à jeter en mer et on retourne à la mer pour désaliner l'eau. Quelle abursidité!!! Ce n'est rien d'autre qu'un gros deal à haut lieu sur le dos des sénégalais.
Pour SEM BDDF, à bon entendeur salut
Sambourang!
En Mars, 2024 (06:46 AM)Trop de wakh sa xalatt dans ce pays!
Ndiaye Urieux
En Avril, 2024 (17:12 PM)L'autre interet du canal du cayor consiste au fait que c'est projet HIMO(Haute intensité de mains d'oeuvres) avec la création de milliers d'emplois pr notre jeunesse immédiatement disponible.
Ceci nonnobstant la diversité des activités économique à mener dans toute la zone d'impact du canal.
Si la suspension du projet était liée à une opposition de Ould Taya de la Mauritanie; aujourd'hui Nouachott est ravitaillée en eau potable à partir du Fleuve Sénégal.
De grace que l'on ne nous mène pas dans une aventure de désalement d'eau de mer.
Ndiaye Urieux
En Avril, 2024 (17:12 PM)L'autre interet du canal du cayor consiste au fait que c'est projet HIMO(Haute intensité de mains d'oeuvres) avec la création de milliers d'emplois pr notre jeunesse immédiatement disponible.
Ceci nonnobstant la diversité des activités économique à mener dans toute la zone d'impact du canal.
Si la suspension du projet était liée à une opposition de Ould Taya de la Mauritanie; aujourd'hui Nouachott est ravitaillée en eau potable à partir du Fleuve Sénégal.
De grace que l'on ne nous mène pas dans une aventure de désalement d'eau de mer.
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