A Pastef, l’unique référentiel, pour ne pas dire référence, dans le domaine politique reste Ousmane sonko. L’intrusion de passé glorieux et de référence familiale n’ont pas leur place dans l’idéologie et la méthodologie d’intervention politique dans Pastef. Il est donc mal venue, monsieur Kéita, d’intruser votre maman dans un débat qui ne la concerne pas. Vous aurez pu au moins nous préciser de quelle référence faites-vous allusion. Parce qu’encore une fois, pour Pastef, l’unique référence demeure le président Ousmane sonko. Pour l’instant aussi, en contradiction avec vous, le projet tourne autour de la personne d’Ousmane sonko, pour l’instant, telle une mère qui a enfanté son bébé, et à qui incombe l’obligation de le porter jusqu’à ses premières autonomisations, avec l’aide de sa famille. En ce moment, les autres membres de la famille peuvent continuer le portage. C’est expliquer que le projet va tourner dans les cinq ans à venir, autour de la personne du président Ousmane sonko dans la mesure où toute la machine gouvernementale, politique et idéologique n’aura qu’une seule boussole, celle de la personne du président sonko. D’ici dix ou quinze ans, le projet sera porté par d’autres personnes et en ce moment la référence à Ousmane sonko sera purement historique et glorifique. C’est pourquoi on parle, plusieurs siècles ou années après, de Napoléon, de Gorbatchev, de Mao, de Mandela, de Cheikh Anta Diop, de Abdoulaye Wade, etc. Cheikh Anta Diop appelait cela « le sentiment de la continuité historique ».
Votre réaction, après le passage du premier ministre Ousmane sonko, est irrespectueuse. C’est une défiance, c’est une rébellion. C’est une cassure. La défiance vis-à-vis du décret présidentiel, quel qu’en soit les motivations, est un manque de respect à l’endroit du président de la république, monsieur Bassirou Diomaye Faye. Ce n’est pas parce que vous avez combattu, parce que vous avez fait la prison, parce que vous êtes de Pastef, que vous vous croyez plus méritant que les autres, que vous vous croyez investi d’une mission de remettre en cause les décisions du président de la république et de son premier ministre, le président Ousmane sonko. D’autres, que vous ne connaissez pas, sont morts, brimés, torturés, agressés, pour le projet. Vous n’avez pas le monopole de la résistance. Nous avons tous résisté. Et pourtant on ne le crie sur les toits, simplement par décence, parce qu’ailleurs, 82 jeunes, des combattants contre l’oppression et la dictature, sont tombés au champ de l’honneur. Nous honorons leurs mémoires. Je pense personnellement que votre désaccord et celui des autres pouvaient etre discutés dans des instances plus habilitées, en l’occurrence, au sein du parti, ce qui aurait évité de donner l’impression de défier publiquement les décisions du chef de l’état. Président Ousmane sonko, il faut nous excuser. A Pastef, la réaction épidermique nous poursuit toujours. Le parti est encore comme ça. Le Pastef est née dans des conditions normales, mais à grandi dans la douleur, dans l’adversité, dans la réaction, dans la riposte, dans la stratégie et dans l’union sacrée. Nous avons grandi, les armes à la main, face au régime sanglant de Macky Sall. A mon avis, de la même manière que le régime bolchevick prônait, comme le stipulait Marx, la dictature du prolétariat, à Pastef il faut continuer à prêter une oreille attentive à l’opinion des réseaux sociaux, non pas pour faire tout ce que pense et dit cette opinion, mais pour, comme dit Mbaye dieye Faye « dé ko soralé ». Parce que pour l’instant, notre opinion publique, c’est justement ce qui se dit et ce qui fait dans les réseaux sociaux, par tous les acteurs, en particulier les jeunes, qui vous ont porté au pouvoir. Parce que vous avez donné votre vie au peuple sénégalais, comme le président Wade bien avant vous, vingt-six ans d’opposition, plusieurs fois la prison, en faisant don de sa personne. Les jeunes et adultes qui vous accompagnent n’ont d’autres référentiels que vous et ce n’est pas par hasard qu’ils vous appellent « mou sel mi ». En réaction au complot sordide pour vous salir. En réaction au régime sortant qui, ne pouvant vous attaquer sur le plan de la probité morale, a décidé de vous salir autrement.
Aly khoudia diaw
17 Commentaires
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il y a 17 heures (19:25 PM)Reply_author
il y a 16 heures (20:23 PM)Reply_author
il y a 16 heures (20:33 PM)Djibson
il y a 17 heures (19:20 PM)Même ici, tu as essayé d'ignorer et d'enterrer Macky, mais il est omniprésent dans ton quotidien. Il suffit de faire un tour dans le pays, à Dakar et à l'intérieur pour voir cette évidence.
Djibson
il y a 17 heures (19:47 PM)"Entre waa Pastef" , oui, c'est ça !
Vous sous-estimez l'intelligence des gens.
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il y a 11 heures (01:25 AM)Aly Ngoné
il y a 15 heures (21:08 PM)Samcomm
il y a 5 heures (07:22 AM)Fadilou depuis sa nomination à tout le temps défié le Président Faye aujourd'hui qu'il défie aussi Sinko tu sors ta plume de dame de compagnie pour parler...
Affairiu gordjguenn yii moy lane
Badara
il y a 5 heures (07:37 AM)Bonne occasion pour lui de ne pas se faire oublier.
Mamadou
il y a 3 heures (09:16 AM)Votre contribution est intéressante et met en lumière des points essentiels pour le débat politique. Mon intervention ne vise pas à remettre en cause vos propos, mais plutôt à enrichir la réflexion et à pousser l’analyse plus loin.
Si le projet Pastef repose uniquement sur une figure centrale, il risque de devenir une structure hypercentralisée, fragilisant le parti en cas d'absence ou de défaillance de cette figure. Une vision plus inclusive, impliquant divers leaders et idées, garantirait une durabilité plus solide.
L’histoire offre des exemples inspirants : des figures emblématiques comme Nelson Mandela ou Cheikh Anta Diop ont su déléguer et bâtir des héritages collectifs, dépassant leur propre personne. De même, un projet centré uniquement sur une personnalité manque de résilience. La mise en place d’un leadership collectif et l’institutionnalisation du projet politique sont indispensables pour prévenir les dérives autoritaires ou une dépendance excessive à une seule figure.
Pastef bénéficierait de la promotion de leaders secondaires capables d’assurer la continuité et d’amplifier l’impact du parti. Par ailleurs, la liberté d’expression des membres, y compris leurs désaccords publics, est un signe de vitalité démocratique. La restreindre pourrait donner l’impression d’un parti fermé au débat.
Une centralisation excessive des décisions autour d’un chef peut aussi conduire à l’autocensure et générer des tensions internes. En revanche, les partis politiques se renforcent dans la diversité des idées, le débat interne et l’institutionnalisation des valeurs qui transcendent les individus.
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