Selon une définition standard, « le marketing c’est l’art de vendre ». Commençons par l’exemple : Avez-vous une fois été confronté à un marchand ambulant dans la circulation à travers les embouteillages ? Il vous suffit de regarder leur produit et automatiquement il se présente devant vous. Ouvrez la bouche et vous allez rentrer avec le produit en d’autres termes, l’acte de vente est conclu dans la plupart des cas.
A cet effet, Plusieurs éléments entrent en compte à travers le processus et technique utilisée à savoir courir des centaines de mètres pour vendre et débattre du prix. Cette endurance sous la chaleur ardente à un effet psychologique sur la cible ou l’acheteur. Cerise sur le gâteau, le marchand ambulant avec un visage et habits trempés de sueurs vous dit « diapal si combat bi ».Comme disait l’autre : « on ne vend pas un produit mais plutôt des émotions ». Qui peut rester sourd face à cette détermination ? Il nous arrive même d’acheter le produit juste pour encourager ces jeunes face à cette envie de réussir. Cependant, avec la prolifération des écoles de commerce, ou des milliers de diplômés en marketing ou commerce international sortent chaque année face à un environnement des entreprises très exigeant sur les compétences et un taux de recrutements très bas. Ces jeunes diplômés sont dans la plupart des cas confrontés à un problème d’insertion professionnelle. Il nous arrive de participer à des entretiens d’embauche ou les candidats ont du mal à s’exprimer et à montrer leur vrai potentiel à part la fameuse phrase : « je suis titulaire d’un master 2 ».Une inadéquation du profil avec les informations fournies dans le cv. Mais aussi et surtout, un problème de conceptualisation des connaissances théoriques acquises à l’école. Cela peut se comprendre car la plupart des études sont basées sur des manuels de références importés entre autres : Michael Porter, Kotler et Dubois, le Boston consulting group entre autres. Ce qui amène la question : Existe-t-il un modèle marketing africain ?. Car comme disait l’autre : « vérité au-dessus des Pyrénées est fausseté en-deçà ». Le marketing est une question de maîtrise de son environnement en fonction des réalités culturelles et socio- économiques. Une manière de demander aux écoles de commerces et formateurs d’adapter les bases marketing et de développer de nouveaux outils qui répondent à nos réalités.À cet effet, il faudra magnifier et honorer quelques exemples d’entrepreneurs sénégalais qui ont su s’imposer et faire de la technique « baol-baol » une réalité à l’instar de :
- M.Bocar Samba DIEYE,un enfant de DARA devenu marchand ambulant en 1958 au plus grand importateur de riz et de mil au Sénégal de tous les temps.
- M.Abdoulaye DIA DG SENICO, Un enfant de DARA devenu manager et propriétaire de senico leader de l’agro alimentaire au Sénégal et dans la sous région.
- M.Serigne MBOUP, DE CCBM. Enfant de DARA et propriétaire de ccbm. Une société spécialisée dans l’agro-alimentaire et concessionnaires automobiles.
- M.Tahirou SARR de marchand ambulant à homme d’affaires influent.
Des sources d’inspirations qui ont façonné l’environnement des affaires sans pour autant lire de livre sur le marketing ou le management.
Par PAPE SALIOU SALL
Diplômé des Grandes Écoles.
4 Commentaires
Anonymat
En Avril, 2024 (12:21 PM)Ras
En Avril, 2024 (13:07 PM)Honorable
En Avril, 2024 (13:35 PM)Reply_author
En Avril, 2024 (14:05 PM)Deejay
En Avril, 2024 (14:36 PM)Dom Dara
En Avril, 2024 (13:18 PM)Participer à la Discussion