Dans sa chronique du vendredi 8 septembre 2017 sur la chute de la statue de Faidherbe à Saint-Louis, Mamadou Ibra Kane, le directeur général du Groupe Futurs Médias (GFM) concluait dans ce contexte précis que «le problème ce n’est pas la France, le problème c’est nous».
Une fois n’est pas coutume, je m’approprie cette assertion pour affirmer d’emblée, au sujet du franc CFA que «le problème ce n’est pas la France, le problème c’est nous».
En effet, il serait très intéressant que nos économistes nous renseignent sur le montant estimatif cumulé en milliards de franc CFA qui a été officiellement introduit à travers nos Etats en zone Uemoa, depuis les Indépendances.
Ce serait effarant !
C’est pourquoi, une analyse plus objective de nos choix et orientations politico-économiques s’impose.
Il en découlerait incontestablement que la problématique de notre sous-développement n’est pas véritablement tributaire de la configuration de notre monnaie.
D’ailleurs, nombreux sont les pays africains ayant une monnaie dite locale qui ne se portent guère mieux que les nôtres.
Le Nigeria, un cas d’école
Je ne peux m’empêcher de donner l’exemple du Nigeria, qui avec sa force du pétrole et sa propre monnaie vit des situations chaotiques.
Souvenons-nous d’ailleurs, qu’un défunt Président de ce pays, Sani Abacha (1993-1998) avait détourné avant sa mort près de 2 milliards de dollars.
C’est donc dire que quelle que soit la nature de la monnaie d’un pays, si les préalables de bonne gouvernance et en matière d’orientations stratégiques axées sur le développement ne sont pas posés, on trouvera toujours des paramètres subjectifs pour en faire des boucs émissaires.
Loin de moi l’idée de dégager en touche ce combat, mais le vrai combat c’est comment chacun de nous peut apporter concrètement sa pierre à l’édification d’une société plus juste et plus équilibrée.
Sous ce rapport, j’estime que ces combattants anti-CFA auraient mieux fait d’intégrer dans leurs actions la lutte contre la pauvreté.
En quoi faisant ?
Par exemple, en choisissant dans les pays où ils se rendent ; souvent avec «armes», bagages et moyens financiers, d’offrir un système d’électrification solaire à deux pauvres hameaux.
En réalité, nous laissons beaucoup de plumes et consacrons énormément d’énergie dans des combats de prestige ou d’égo existentiel, qui charrient la critique facile
Aliou Sow, Youssou Ndour…
Je dois rappeler qu’avec le franc CFA, des Africains, en travaillant dur et honnêtement ont fait fortune et se sont faits un nom.
Je peux citer au Sénégal, le défunt fondateur de la Compagnie Sahélienne d’Entreprise (CSE) Aliou Sow et Youssou Ndour qui, à la sueur de leurs fronts et sous nos yeux, n’ont certainement pas eu le temps d’accuser notre monnaie de tous les maux.
Au Nigeria, dans un autre environnement monétaire Aliko Dangote a fait fortune dans son pays.
Même si l’esclavage et la colonisation ont détruit les fondements de nos sociétés, il y a plusieurs siècles, nous ne devons quand même pas passer tout notre temps à nous lamenter sur notre sort et à accuser les autres.
Comme les personnalités que j’ai citées plus haut, si dans nos pays nous continuons à améliorer la gestion de nos ressources et à les investir à bon escient, il est clair que nous réussirons à émerger quelle que soit la nature de notre monnaie.
Nous avons l’entière responsabilité de nos options de développement individuel et collectif.
L’Occident n’a jamais dicté ou reproché à nos dirigeants la mise en œuvre, de programmes de développements d’intérêts communautaires comme la Case des tous petits, le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) ou le Programme de Modernisation des Villes (PROMOVILLES), tous financés à travers notre monnaie pour lutter contre la pauvreté et le déséquilibre social.
C’est justement parce que des solutions viables comme celles-là existent pour juguler la pauvreté, qu’aucun pays n’a jamais jugé nécessaire de quitter notre organisation économique et monétaire.
«Le problème, c’est nous»
Je doute que les dirigeants africains qui ont eu à conduire jusque-là les destinées de nos pays, toutes générations confondues, soient moins courageuses et patriotiques que les contempteurs du franc CFA.
Ces derniers très prolixes à essayer de démontrer que cette devise plombe nos économies; par parallélisme des formes et dans un souci de transparence devraient également évaluer les coûts et autres impacts inhérents à la construction et à l’introduction d’autres monnaies dans nos systèmes économiques.
De ce point de vue, pour le moment, on peut retenir la thèse du directeur national de la BCEAO qui a estimé que l’impression des billets nous coûte entre 25 et 35 milliards de francs CFA par an, alors que l’amortissement annuel d’éventuelles infrastructures de production de billets serait d’environ 60 milliards de francs CFA.
En tout état de cause, même si notre développement doit être conduit par les hommes politiques, il doit être porté par toutes les composantes de nos jeunes nations, y compris par la société civile, certes à travers des idées, mais aussi et surtout par une implication plus accrue dans le soutien concret aux populations démunies.
Ou, le problème ce n’est pas le franc CFA, le problème c’est nous.
Samba Ndiaye, maire de Ndoffane
48 Commentaires
Capitaine Domato
En Septembre, 2017 (19:49 PM)Tu te nourriras de sa chair
Tu boiras son sang
Triste condition de l'homme noir où qu'il se trouve dans le monde.
Anonyme
En Septembre, 2017 (19:55 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (20:07 PM)La mise en place du Franc cfa, si elle perdure depuis 70 ans, c'est que la france y trouve un intert colossale, ils ne sont pas betes les francais.
Bien sur c'est nous le probleme, quand on se contente du CFA qui contribue à limiter les echanges entre les pays africains et a faire de nous des pays de consomations des produits francais et pas des pays de production.
Tous les pays du Maghreb et de l'asie ont refusé le Franc, sauf nous pourquoi cela il faut le dire Mr KANE
Xeme
En Septembre, 2017 (20:19 PM)Le problème, donc; messieurs, c'est belle et bien la France. D'ailleurs, cela est compris par tous les africains qui ne sont pas pour le brouillage des pistes. J'en donne la preuve dans le poste suivant.
Idrissd
En Septembre, 2017 (20:21 PM)J'aime bien quand le DG de la BCEAO dit que "le FCFA n'est pas surévalué"
Comparons nous à des pays qui ont un PIB/habitant largement supérieur au notre. Comme la Corée du Sud, la Malaisie, l'Inde, L'Iran,etc... si vous voulez, pour ne citer que ces derniers. Tous ces pays ont des monnaies qui sont beaucoup plus faibles que le CFA (jusqu’à 50 fois ).
Le CFA est une monnaie forte pour nos pays sous-développés. Résultat: augmentation du pouvoir d'achat ce qui nous pousse à importer, plutôt que de produire (ce qui est difficile car la compétitivité baisse quand la force de la monnaie augmente).
En plus le fait d’être arrimée a l'Euro, cette monnaie nous prédispose à faire des échange commerciaux dans la zone euro vu que les coûts de transaction y sont plus faible. Exporter dans la Zone Dollar ou Yuan est bcp plus difficile.
Enfin la non-convertibilité des FCFA zone BCEAO/CEMAC(Afrique centrale); Sans doute pour nous forcer à commercer de façon verticale(maname avec les occidentaux).
Je n'ai cité ici que quelques points bloquants pour vous démontrer que le CFA constitue aussi un frein au développement et qu'il ne faut pas penser que c'est un élément insignifiant du problème global.
Ce n'est hélas pas le seul problème de nos pays mais il est à prendre en considération et on pourra difficilement émerger dans ces conditions.
Pour rappel parmi les 15 pays les plus pauvres d’Afrique, 11 sont de la "Zone Franc".
Peut être le fruit du hasard!
Xeme
En Septembre, 2017 (20:22 PM)Coup de tonnerre FCFA: Une plainte déposée contre la Banque de France et le Trésor français.
Nous avons le grand avantage d'informer l'opinion publique des pays de la CEMAC, membre de la BEAC qu' enfin une procédure judiciaire aux fins d'indemnisation des pays de la CEMAC par le système bancaire français dont la Banque de France sera introduite ce mercredi 20 septembre 2017 par devant les institutions européennes dans le but d'obtenir le remboursement aux pays africains membre de la CEMAC de tous les bénéfices générées de la gestion de leurs réserves , avoirs extérieurs autrement appelés devises déposées dans le compte d'opérations du Franc CFA auprès du trésor français.
Nous pensons qu'au delà des actions populaires de contestation, nous devons aussi envisager des actions judiciaires comme en l'espèce.
En effet, en passant au peigne fin les différents traités et textes régissant le Franc CFA, nous avons constaté que sur le plan strictement juridique , le trésor français n'a jamais eu le droit de gérer les réserves des pays de la CEMAC comme elle le fait depuis 1973. Sa gestion des avoirs extérieurs de nos pays ne repose sur aucune base légale. La Banque de France gestionnaire des devises de l'Etat français doit donc rembourser tout ce qu'elle a irrégulièrement fait gagner à la France à travers l'utilisation de nos devises qui ont financé une partie des opérations de commerce extérieur de la France.
Nous appelons donc à tous ceux qui combattent cette monnaie coloniale à nous apporter leur concours. Vous pouvez me contacter pour la mise en place de vos différentes actions concomitantes.
Nous allons franchir une étape supplémentaire dans le processus des réparations des injustices et maltraitances causées à l'Afrique avec in fine la fin du FCFA. car la France ne saurait se maintenir dans une affaire qui ne lui rapportera que des condamnations pécuniaires.
L'argent recouvré permettra à nos Etats de financer les projets de développement des infrastructure,de santé , d'éducation et d'industrialisation.... Nous vous apporterons des informations au fur et à mesure de l'évolution du procès.
Par Maître Christian NTIMBANE BOMO
Avocat en Droit des affaires et Droit Financier
Anonyme
En Septembre, 2017 (20:40 PM)Samba, boul niou fonton waye, nèkk maire waroul takh ngaye raconter aye bétises!
Certain, certaine-ment, certain-(es)
Bathie Couille Ndiaye,
Maire de Doff - bène
Koor Siga Paal
En Septembre, 2017 (20:41 PM)Anonyman
En Septembre, 2017 (21:28 PM)NB on ne peut pas se developper avec l'argent d'autrui
Quand des français bon teint se battent pour la libération du franc CFA ,certains africains font la traitrise comme d'habitude.
https://www.youtube.com/watch?v=6Fyr86wsYxA
Anonyme
En Septembre, 2017 (22:10 PM)Kenzo34000
En Septembre, 2017 (22:13 PM)@4
En Septembre, 2017 (22:20 PM)Corée du Sud,
Malaisie,
l'Inde,
L'Iran,etc.
STP on oublie puissance nucléaire,SAMSUNG, et quelques autres détails qui t’échappent..
as tu une idée du la puissance des marchés intérieurs de ces pays..
Fais des recherches sur "population" et prends tes médocs
*51,25 millions (2016)
*Malaisie : 31,19 millions (2016)
PIB par habitant en PPA?: ?17 500 $ (PPA) (2013)
Rang pour le PIB en PPA?: ?30e (2013)
Exportations?: ?230,7 milliards $ (2013)
*1,324 milliard (2016)
*80,28 millions (2016)
Anonyme
En Septembre, 2017 (22:32 PM)Ne pensez pas que tous ceux qui disent "attention" sont des traitres, esclaves ou "oncle Tom"!!!
Notre sous developpement provient principalement: de notre indiscipline, de la faiblesse de nos entreprises nationales, et de la corruption. On ne peut occulter tout cela et faire croire qu'il suffit de changer de monnaie pour que notre vie change.
La fierté sans intelligence, c'est de la connerie! Personne ici ne fait confiance à nos dirigeants pour gérer une "planche à billet"...Peut etre toi! Et s'ils sont trop cons pour ne pas savoir comment gérer leurs reserves à la Banque de France (avocat reveur de la CEMAC), à qui la faute?
Dénoncer pour dénoncer, on a aussi hérité des frontieres physiques de la France. Pourquoi personne ne demande à ce que ça change pour etre coherent sur toute la ligne?
Avoir notre monnaie est un combat pour lequel tout le monde adhere, mais organisons bien la maison avant. Sinon, on en recoltera aucun fruit.......comme tous les autres pays gangrénés par la corruption.
Anonyme
En Septembre, 2017 (23:02 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:09 PM)Anonymeguimzo
En Septembre, 2017 (23:14 PM)En renfoert je vous fais partager ma contribution publiée récemment sur le même sujet . Bonne lecture...
CONTRIBUTION
« LE COMBAT » CONTRE LE FRANC CFA : MA PART DE VERITE
(publiée dans «Libération» du 24/7/2017)
Dans une contribution intitulée « front anti CFA et quoi encore ?» publiée dans le journal «libération » en date du 29/3/2017, je donnais mon point de vue par rapport à ce débat sur l’avenir de ce système monétaire hérité du colon français. Et je pensais en avoir terminé.
Mais comme le Professeur NUBUKPO dans une adresse publiée dans « Le quotidien » du 18/7/ 2017, nous expose le sens de son combat contre le Franc CFA et souhaite « au-delà de toute faillibilité humaine, que ce débat qui dépasse sa personne ait lieu » ; je lui livre ci-après ma part de vérité.
Professeur, je voudrais tout d’abord saluer avec admiration votre ténacité et votre persévérance de plus de dix ans à mener ce combat contre le franc CFA dont – par votre riche expérience vécue- vous avez certainement fini de cerner tous les inconvénients qu’il apporte à nos pays. Soit.
Mais Professeur, un combat quel qu’il soit, se mène avec des arguments sûrs, des alliés engagés et des moyens adéquats pour espérer être gagné. Avez-vous tout cela ? J’en doute fort.
Pour ce qui est des arguments sûrs, vous ratiocinez surtout sur les réserves africaines domiciliées dans la Banque de France et qui auraient pu servir à financer nombre de projets de développement. Soit. Mais qu’est ce qui empêche les pays africains de renégocier l’usage de ces réserves de change vers des destinations plus en adéquation avec leurs politiques sociales et économiques ? Est-il vraiment besoin pour cela, de sortir absolument du système CFA ? Je n’en suis pas trop convaincu.
Pour ce qui est des alliés engagés, il faudra vraiment vous lever de très bonne heure pour en trouver. Car le principal frein au développement de l’Afrique –au-delà de tout ce qu’on peut dire- demeure LE MANQUE DE CONFIANCE RECIPROQUE ENTRE AFRICAINS…Il ne faut pas se voiler la face, nos pays perdus dans leur microcosme nationaliste étroit, s’adonnent avec délectation au jeu du « je t’aime moi non plus » entre eux, dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et même sportive.
L’illustration parfaite de cette guerre picrocholine que se livrent nos pays entre eux, sous la bannière de nationalismes étroits, est l’Union Africaine.
Cette Institution portée sur les fonds baptismaux en 1963 par des pères fondateurs et visionnaires qui cherchaient à endiguer la balkanisation de notre continent, voulue et mise en œuvre par le Colonisateur, reste encore plus de cinquante après, à l’état de projet virtuel. Une véritable coquille vide qui n’a produit qu’une bureaucratie budgétivore et n’a mené aucun projet d’envergure continentale. RASCOM, Grande Muraille verte, Autoroute Dakar- Addis Abeba, NEPAD, Tout est resté à l’état de vœux pieux. Et pourtant ce n’est qu’une organisation politique d’harmonisation de démarches politiques, sociales et culturelles. Entre temps, l’Europe a réussi son UNION politique et se retrouve dans une organisation commune dont les règles malgré quelques hochets- sont acceptées et s’appliquent à tous .
Vingt sept pays partagent un même espace sans VISA entre eux avec des réalisations communes d’envergure comme Eutelsat, Airbus etc…
En Afrique, on s’ingénie jusqu’à présent à exiger des visas d’entrée à d’autres africains qui veulent nous rendre visite. ABERRANT…
Professeur, Pensez vous vraiment qu’avec notre incapacité atavique de nous accorder sur l’essentiel, nous pourrons réussir une véritable intégration monétaire aussi efficace que le système CFA ? Justement sur ce chapitre, il ne serait pas de trop, de se hâter lentement et attendre de voir la réalisation effective de la monnaie unique de la CEDEAO qui est toujours à l’état de projet depuis bientôt vingt ans.
Ce n’est pas beau à dire, Professeur, mais Nous Africains, nous avons entre nous, un véritable problème de confiance et de respect mutuel capable de transcender nos petites nations et nos petites personnes pour aller vers ce qui nous unit. C’est pourquoi, nous aurons toujours besoin du Blanc pour « arbitrer» nos différends et nous «montrer la voie à suivre ». C’est la triste réalité et les vociférations des pseudo-nationalistes n’y feront rien .La vérité est Là et bien là.
Nous sommes incapables de penser Africains et d’agir ensemble en Africains. Il y’aura toujours ces attitudes d’exclusion, de stigmatisation entre nous et cela dans tous les domaines. Pour illustration, pourquoi, les pays africains n’accordent jamais de marchés d’études ou de réalisations de grands projets de développement à des cabinets ou entreprises africaines ? Sauf si elles sont les filiales d’entreprises européennes ? On ne verra jamais par exemple, un expert sénégalais aller en Guinée pour partager son savoir-faire avec ses frères, on lui préférera toujours un expert français, payé dix fois plus cher et qui, très souvent s’accompagnera avec le sénégalais, pour le laisser faire tout le travail demandé pour ensuite endosser les résultats au nom de son cabinet. On connait la pratique. Les guinéens se sentiront toujours minorés devant un expert sénégalais et plus à l’aise avec un Toubab. Ce n’est qu’un exemple qui est valable pour tout le monde africain. Honni soit qui mal y pense. C’est pourquoi, il ne faut pas s’étonner de voir toujours des experts coopérants européens –surtout français- auprès des pays africains au détriment des experts africains d’autres pays tout aussi sinon mieux outillés pour ce faire. Le complexe du Blanc n’est pas prêt à disparaître et demeure un écueil de taille pour l’émergence de nos pays.
En ce moment même Professeur, pendant que vous affutez vos armes pour combattre le franc CFA, d’autres africains à des stations plus élevées que la vôtre, ont déjà apporté mezza voce, leur soutien ferme à la France pour faire échec à cette Nième velléité d’émancipation africaine. N’en doutez pas…
Ce manque de confiance réciproque en nous et entre Nous africains, se ressent jusque dans les dédales du monde sportif. Comptez le nombre de pays africains ayant un entraineur national ou même africain à la tête de leur équipe nationale de football? Ils ne font pas légion. N’est ce pas ? C’est çà l’Africain, on préfère faire confiance au Blanc payé à coups de dizaines de millions de F CFA par mois qu’à nous-mêmes, nos frères à qui on rechigne à payer moins de cinq millions FCA pour le même job. Au motif scabreux qu’ils vont gagner presque autant que le Premier Ministre sinon plus que lui dans certains de nos pays. Quel misérabilisme !!!
Cette tare congénitale d’exclusion de l’autre se manifeste jusque dans nos propres pays entre citoyens d’une même nation. Nicolas SARKOZY d’origine hongroise a réussi à devenir Président de la République Française parce qu’en France, il est simplement UN français comme tout le monde, ni plus ni moins. En Côte d’Ivoire-pour ne prendre que cet exemple- Ouattara est devenu Président grâce à la France et au prix de milliers de morts parce que les ivoiriens de souche (Bétés, Fons, Akous, Agni et autres) ne voulaient pas admettre qu’un ivoirien « importé » selon leur mot, devienne leur Président. Cet irrédentisme africain vis-à-vis de l’autre est un gros écueil à l’émergence d’une identité africaine et même nationale.
Eva JOLY magistrate d’origine norvégienne, est parvenue à devenir grand juge en France et même candidate à l’élection présidentielle française sans qu’il lui soit jamais jeté à la figure ses origines nordiques.
Ce cas de figure, banal en Europe est impensable en Afrique. Où même en intra muros c'est-à-dire dans un même pays, on trouve, non pas des citoyens d’une même nation, mais des forestiers, des peulhs, des gnacks, des bambaras , des hutus, des tustis, des yorouba, des bamilékés, etc…pour distinguer les habitants d’un même pays.
On nous dira que c’est le Blanc qui a favorisé ces clivages ethniques. Certes, mais le Blanc a trouvé un terreau fertile avec des sentiments exclusivistes pour ne pas dire « ethnophobes» sus jacents entre nous et n’a fait que les exacerber pour en tirer profit à son avantage selon l’adage du « diviser pour régner ».
Dans ces conditions, Professeur pensez vous être en mesure d’avoir des alliés engagés dans votre combat ? Ne vous faîtes aucune illusion, beaucoup de ceux qui vous rejoindront sont des taupes de la France pour toujours lui indiquer l’orientation de votre stratégie et donc lui permettre de vous tendre des traquenards qui vous feront échouer.
Enfin, Professeur avez-vous vraiment les moyens de votre combat ? Je pense à la capacité de nos pays à battre nous-mêmes notre monnaie nouvelle . Car il serait aberrant de vouloir couper le cordon ombilical monétaire avec la France et de devoir lui demander de battre notre monnaie pour nous. Comme c’est le cas pour certains de nos pays qui ont choisi d’avoir leur propre monnaie.
Sur ce chapitre, vous savez mieux que moi que la monnaie c’est du sérieux, du très sérieux qui nécessite une logistique de dernier cri et une expertise de très haut niveau et surtout un sens très élevé de la RESPONSABILITE devant la propension congénitale de nos dirigeants à tripoter toujours avec désinvolture la planche à billets. N’est ce pas Zimbabwe ? Ensuite, comment faire pour avoir une banque centrale commune, efficace et dynamique avec une gouvernance vertueuse –libre de toute contingence politique – pour ne pas tomber dans les travers du nationalisme étroit qui gangrène régulièrement les rapports entre nos pays.
Déjà pour la BCEAO, si le poste de gouverneur reste dévolu (pour combien de temps encore ?) à la Côte d’Ivoire –plus gros contributeur- les postes de vice-gouverneurs font l’objet d’âpres négociations sur fond de menaces de retrait des pays concernés. La récente dispute entre le Sénégal et le Niger est assez illustrative de l’extrême nervosité de nos dirigeants dès que leur égo est titillé. La BCEAC ne s’en porte pas mieux avec les conflits interpersonnels récurrents qui ont toujours miné sa gouvernance et sa gestion.
Bref, sommes-nous vraiment prêts pour faire cavaliers seuls dans le domaine monétaire avec des chances de succès probants ? La question mérite d’être bien pensée.
Il ne sert à rien pour des contingences patriotiques absconses- assez tardives d’ailleurs- qu’on cherche vaille que vaille à quitter la zone CFA sans avoir au préalable réussi à nous mettre d’accord sur un mode de gouvernance acceptée de tous et sans avoir mis au point un système monétaire fiable à tous égards. Je ne suis pas adepte de réactions épidermiques pour quitter un système qui jusqu’à preuve du contraire, marche assez bien pour aller à des aventures lourdes de conséquences imprévisibles non maîtrisables par nous-mêmes.
Que ceux qui veulent nous entraîner vers la fin du CFA trouvent des arguments convaincants et nous exposent une ligne claire de mise en place d’un système monétaire alternatif fiable et viable avant de nous entraîner dans des spéculations très hasardeuses.
Votre combat pourra être NOBLE, Professeur, s’il permet de quitter un système hérité vers un autre plus ou tout au moins aussi performant, conçu par nous-mêmes pour nous-mêmes, les Africains.
Là, est toute la question.
Heureusement que vous avez admis que «la peur du flottement» est bien réelle et donc qu’il faut « bien se préparer, débattre, envisager divers scénarii » et …surtout « avoir confiance en nous.»
Vaste programme…
Que DIEU vous gardes et gardes l’Afrique.
Dakar le 20/07/2017
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
Anonyme
En Septembre, 2017 (04:04 AM)Le problem du CFA c'est de devoir envoyer nos dvises a la Banque de France pour une garantie qui n'a pas sa raison d'exister,Depuis 1973 aucune monnaie n'est garantie par l'or ou par quelconque autre mecanisme.Tos lws pays souverain distribue la monnaie et le credit en fonction d eleur besoin.
Et ,le plus grand probleme c'est de ne pas avoir une politqiue monetaire pour distribuer credit en fonction de nos besoin de creation d'emplois.
Anonyme
En Septembre, 2017 (07:09 AM)Ucbmbour
En Septembre, 2017 (08:09 AM)Ucbmbour
En Septembre, 2017 (08:09 AM)Ucbmbour
En Septembre, 2017 (08:09 AM)Ndiaye Imam
En Septembre, 2017 (09:01 AM)Ndiaye Imam
En Septembre, 2017 (10:17 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (10:40 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (11:25 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (11:30 AM)0 Fans
N°: 1
Regarde moi ce connard qui se croit intellectuel, des intellectuels qui ne veulent pas le changement, je te dis une chose mon pauvre depuis que le monde est monde l'évolution et le progrès ne font pas dans confort, et puis ce putains de franc de cfa est loin d'être confortable, domérame réveille toi "wéti"
Anonyme
En Septembre, 2017 (11:53 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (12:50 PM)Sam
En Septembre, 2017 (15:57 PM)La souveraineté passe avant tout par une armée capable de défendre le drapeau, le territoire national et la paix des citoyens.
Avoir sa propre monnaie sans être capable de défendre sa maison contre l’extérieur et donc de confier sa protection à l’étranger : c’est le cas de beaucoup de nos pays.
Une monnaie propre, autonome et crédible, oui, mais pas à n’importe quelle prix, ou pour n’importe quelle aventure ; il faut faire les bons choix et adopter le bon timing, parce que ça va impacter sur le niveau de vie, surtout des plus pauvres, en cas de défaillances.
Pour faire une analogie, il est préférable de prendre un taxi ou un clando….( pour nos critiques puristes) , qui mène à bon port plutôt que d’acheter un tacot qui perd de l’huile et tombe en panne tous les mois, en attendant que les conditions soient réunies pour acheter une bonne voiture.
Aujourd’hui la sécurité est une condition première pour notre développement ; une armée régionale forte de 100.000 hommes ( !!!..) qui peut monter en puissance en 4 ans (25.000 hommes /an) est une première priorité pour assurer la sécurité de la zone ; nous avons les moyens de financer 80 à 100 milliards par an pour les 15 pays de la CDEAO, sans compter la réduction du chômage.
On pourra alors, à juste titre , utiliser une partie minime des réserves excédentaires de nos banques centrales pour amorcer l’opération avec la garantie de tous les citoyens (impôts) pour le financement de ce budget qui va soutenir l’activité économique (attention à la planche à billet du monsieur…..)
Ces effectifs recevront une formation sur les 2 ou 3 ans de l’engagement (Belgique, Corée du Sud), avec possibilités de bourses d’études à la démobilisation et priorité de recrutement dans les organismes régionaux et nationaux.
On aura créé une institution qui va sécuriser la monnaie ouest africaine en cours d’élaboration.
Ne mettons pas la charrue avant les bœufs, tirons les leçons des expériences passées, 60 ans de tâtonnements ça suffit
Les anti-CFA ont le méritent de relancer un débat important mais qui doit être productif...
Français
En Septembre, 2017 (18:03 PM)Ces Guignol
En Septembre, 2017 (18:06 PM)Franchement rigolos
Anonyme
En Septembre, 2017 (19:24 PM)France
En Septembre, 2017 (19:40 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (23:38 PM)Le Ziguinchorois
En Septembre, 2017 (01:16 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (16:20 PM)Personnellement, je suis pour le CFA, pour les arguments suivants:
1. je n'aime pas les postures idéologiques qui nous parlent de patriotisme, de souveraineté et de libération car nous sommes libres de nos choix. Un pays pauvre créé de toutes pièces par la France et défendu contre les revendications marocaines a quitté la zone franc en 1973, de meme que Madagascar et n'ont subi aucune réaction de la France. Malheureusement, les populations de ces pays continuent à vivre dans la misère noire et une minorité s'est accaparée des richesses , ce qui confirme l'analyse de Mr Kane.
2. la disparition du CFA sera comme celle d'Air Afrique, chaque pays créera sa monnaie de singe inconvertible et gérée par des politiciens et les réserves dont on nous gargarise aujourd'hui iront où le monde sait.ajouté à cela , le coup de massue que cela risque de porter au commerce intracommunautaire.
3. les dévaluations en cascade vont entraîner une inflation insoutenable pour les pauvres et les devises seront exportées ( illégalement vers la ......France, et d'autres pays développés)
4. les coûts des biens d'équipement dont nos pays ont besoin seront hors de portée.
5.les narcotrafiquants auront des pays où ils pourront facilement blanchir leurs "avoirs" et financeront des opérations de déstabilisation à grande envergure.
Pour finir , je pense que le Franc CFA doit être abandonné de manière progressive sur une longue période , le temps de mettre en place une monnaie commune africaine pour tous les pays du continents , solide et bien gérée à l'instar du dollar ou de l'euro.
Anonyme
En Septembre, 2017 (18:02 PM)PIB de la france en 2016= 2.465 milliards de dollars
PIB cumulé des pays de la Zone ( 14 pays) =163,6 milliards de dollars (dont 14,8 pour le Sénégal)
Xeme sacré menteur et manipulateur.
Anonyme
En Septembre, 2017 (19:55 PM)C'est l'empire de la frime et du m'as tu vu, c'est l'image que l'on se fabrique qui compte, ce que l'on fait non.
Ici on sait tout de tout sur tout c'est édifiant, c'est dommage que le pays ne produise pas assez pour nourrir sa population.
A quand l'autosuffisance alimentaire ?
Enfin tout le monde à un portable en main, mais sans crédit dedans, cest le principal.
Record mondial absolu des jours de fêtes, et de la rentabilité travail la plus basse de la planète. enfin graoul amoul problem !
L'incivisme, la magouille, la fainéantise, l'incapacité à prévoir, la non ponctualité et la saleté sont les bases principales suivies par la socièté, il faut si conformer autrement on dénote sérieusement.
Tout ca évidemment sous forme de boutade parce ce que ce n'est pas vrai du tout, ce sont des racontards.
Bonne journée
Insultes
En Septembre, 2017 (20:26 PM)Insultes
En Septembre, 2017 (21:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (09:04 AM)Et sachez que surement, la monnaie y joue un rôle essentiel.
Vous devriez revoir les theories sur l'importance d'une monnaie.
La politique monetaire, voila une notion que nous africain fraancophone, ne fait pas partie de notre vécu de tous les jours.
Politique politicienne rék; et vous en tant Maire, j'espère que vous faites des choses concrètes dans votre ville sur le plan économique et social
Citoyen
En Septembre, 2017 (09:46 AM)Pas besoin de réfléchir pour comprendre...
Anonyme
En Octobre, 2017 (00:42 AM)Participer à la Discussion