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La Tragédie Wade: Bavardages, bluff et contre-vérités ( Momar Mbaye )

Par: Momar Mbaye - Contributions | 15 juillet, 2011 à 12:07:12 | Lu 54629 Fois | 262 Commentaires

Single Post — La Tragédie Wade: Bavardages, bluff et contre-vérités ( Momar Mbaye )

« Le discours politique est destiné à donner au mensonge l’accent de la vérité, à rendre les meurtres respectables, et à donner l’apparence de la solidité à un simple courant d’air ». George Orwell

Pathétique, le terme est peu fort pour désigner le bavardage que certains qualifient de discours de celui qui manifestement était en campagne pour une élection à laquelle sa candidature est tout sauf recevable. La montagne, comme l’on pouvait s’y attendre, a accouché d’une toute petite souris. Car en lieu et place d’un discours d’homme d’Etat, les Sénégalais ont eu droit à des histoires à dormir debout, du théâtre présidentiel, un monologue futile que d’aucuns qualifient de « One old man show ». En d’autres termes, l’habituel bavardage kilométrique qui pollue les écrans de la RTS, la chaine de propagande. Qui encore une fois s’est illustrée en retransmettant en direct pendant près de trois heures une réunion du PDS, un meeting politique à caractère privé. A ce propos, l’on se demande bien de quel droit se prévaut Abdoulaye Wade lorsqu’il accapare l’audiovisuel sénégalais et fait interrompre les programmes de la télévision publique des heures durant pour des questions qui non seulement relèvent du privé, mais n’ont aucun intérêt particulier pour l’Etat et le fonctionnement de ses institutions. N’a-t-il pas souhaité s’entretenir avec ses propres militants, ceux du PDS, au lieu de s’adresser à la nation entière qui l’attendait sur des questions concrètes ? Une telle attitude dénote d’un manque de sérieux notoire de la part de la RTS, mais aussi de la présidence de la république, l’institution qui sous l’alternance aura le plus souffert des manquements d’un personnage qui a beaucoup de mal à habiter la fonction. On a hâte que le CNRA, Conseil national de régulation de l’audiovisuel, se mette au travail, en mettant fin à ce favoritisme de la RTS à l’endroit du camp présidentiel, lequel s’arroge le droit à la propagande télévisuelle.

Ennuyeux par moments, comme lorsqu’il promet l’électrification rurale à 400 villages du Sénégal, à l’heure où la Senelec peine à assurer une fourniture régulière en électricité des grandes villes, mais continue d’enregistrer des centaines et des milliers d’abonnés à qui elle promet un courant électrique inexistant. Si ce n’est de l’arnaque déguisée, il n’y a pas de termes appropriés pour désigner cette attitude insupportable à l’origine des émeutes du 27 juin dernier. Les villageois qui ont écouté le monologue d’Abdoulaye Wade doivent éprouver ou du mépris, ou de la pitié pour le vieil homme qui manifestement n’a aucun respect pour le monde rural.

Mensonger dans une certaine mesure lorsque Wade dans son délire, nie publiquement avoir tenu devant les journalistes le 1^er mars 2007 ses propos mémorables sur l’irrecevabilité de sa candidature à un troisième mandat. Mentir est humain, mais persister dans le mensonge est diabolique. Mais le président finira par se confondre dans ses propres contradictions, avant d’asséner honteusement, « j’ai dit, je me dédis, et alors ? »

Contre-vérités lorsqu’il promet de mettre fin aux délestages en septembre prochain, des promesses de plus, qui n’engagent que ceux qui les écoutent ou ceux qui y croient. Samuel Sarr, alors ministre de l’énergie avait promis de mettre fin aux délestages au plus tard en fin 2006. Après Karim Wade, c’est maintenant au tour d’Abdoulaye Wade de dérouler un chapelet de promesses qu’il n’a aucunement l’intention de tenir. En l’état actuel des choses, l’opinion doit se faire à l’idée qu’après 11 ans d’exercice du pouvoir, Wade et son régime auront prouvé leur incompétence à trouver une solution pérenne à la question de l’énergie. Malgré le respect dû aux aînés, il n’y a aucun mal à dire à un vieil homme qu’il ment, surtout lorsqu’il ment sciemment. Fût-il un président de la République qui, pour arriver à ses fins, n’hésite pas à mentir en déclarant être en mesure de régler le problème de la Casamance en cent jours…

Quant à l’organisation d’élections anticipées, rien que du bluff. Wade fait diversion encore une fois et tente de faire croire à l’opinion internationale qu’il est prêt à aller aux élections et à les gagner même. Une ruse de plus, une manœuvre habile dont l’objectif premier est de surseoir au débat sur l’irrecevabilité de sa candidature loin d’être tranchée. Wade fait penser à ce sportif qui après s’être dopé, veut forcer les portes d’un stade pour participer à un marathon auquel il n’est pas convié.

Aux « sages » du Conseil Constitutionnel d’assumer toutes les conséquences qui découleront de leur décision éventuelle qui serait favorable à la candidature de Wade en 2012. Il faudrait d’abord qu’ils pensent à se mettre à l’abri et à protéger les siens, parce que Wade ne leur sera d’aucun secours le jour où le peuple aura décidé de reprendre son pouvoir et d’en finir avec les voyous de la république, qui n’ont pas saisi le message du 23 juin dernier.

En fin de compte, ce discours politicien destiné à distraire les adultes et à endormir la jeunesse sénégalaise, ne valait pas la peine de sacrifier des heures devant le petit écran. Car le fort des personnes âgées, c’est de raconter des histoires à leurs enfants et petits-enfants. Précisément ce que Wade vient de faire. Encore faudrait-il que les histoires soient drôles, même si on ne saurait lui en vouloir de ses trous de mémoire, et des incohérences du discours, objet d’applaudissements aveuglés de ses inconditionnels et affidés.

D’un rêve pour l’Afrique dont il voulait tracer le destin, Wade est devenue une tragédie pour le continent tout entier, un cauchemar pour la république, un danger pour la démocratie même. Un assoiffé de pouvoir qui ne recule que devant le rapport de force, un contre-exemple entré dans l’histoire par la grande porte, mais qui manifestement en ressortira par la petite. Car hier soir, il avait l’occasion de se racheter, il avait toute la latitude de se réconcilier avec le peuple, mais il en a été incapable comme on pouvait s’y attendre. Abdoulaye Wade partira, de lui-même, ou par la rue, à l’image de Gbagbo, Moubarak, Ben Ali, Saleh, …. Son départ du pouvoir, que lui-même n’envisage pas de son vivant, n’est en fait qu’une question de temps et de circonstances.

Momar Mbaye

mbayemomar.over-blog. net

Auteur: Momar Mbaye - Contributions

66 Commentaires

Ngosssoo
En Juillet, 2011 (12:45 PM)
pour les fan's de mame diarra taper sur face bookk 'Lescommentaires de mame diarra sur seneweb''

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Paco

En Juillet, 2011 (13:00 PM)

mal mal mal :down:

mal

mal

mal

mal

mal

En Juillet, 2011 (13:09 PM)

wade tout le monde sait que vous n'etes pas un homme de parole.wous venez encore d'en faire la demonstration.votre mepris de la verite vous coutera tres cher.je vous assure.

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En Juillet, 2011 (13:31 PM)

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Safouko

En Juillet, 2011 (13:32 PM)

SENEWEB VOUS N'ETES PAS SERIEUX YE NE GUI BAYI GNOUFIYE SAGA NDEYE NGUENE DI KO POSTER. ET LE MESSAGE QUE VOUS AVEZ ECRIT EN DESSOUS LOUM LENE DI DJARIGNE. EVITEZ DE POSTER LES INSULTES DU RESPECT QUAND MÊME.

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Joe

En Juillet, 2011 (13:34 PM)

WADE NE DOIT JAMAIS DEMISSIONNER BENNO S'ATTEND A DES FACILITES EN SE MISANT SUR LE DEPART DE WADE. ILS NE SONT PAS DES COMBATTANTS COMME WADE QUI A FAIT UN QUART DE SIECLE DANS L'OPPOSTION. IL FAUT COMBATTRE POUR AVOIR UNE VICTOIRE

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Boy Djolof

En Juillet, 2011 (13:37 PM)

"JEUNES, CEUX QUI VOUS ENCOURAGENT A DETRUIRE VOUS CONDAMNENT A CONSTRUIRE, CAR DEMAIN NUL NE CONSTRUIRA POUR VOUS"

S.E. LE PRESIDENT ME ABDOULAYE WADE

"JEUNES, CEUX QUI VOUS ENCOURAGENT A DETRUIRE VOUS CONDAMNENT A CONSTRUIRE, CAR DEMAIN NUL NE CONSTRUIRA POUR VOUS"

S.E. LE PRESIDENT ME ABDOULAYE WADE

"JEUNES, CEUX QUI VOUS ENCOURAGENT A DETRUIRE VOUS CONDAMNENT A CONSTRUIRE, CAR DEMAIN NUL NE CONSTRUIRA POUR VOUS"

S.E. LE PRESIDENT ME ABDOULAYE WADE

"JEUNES, CEUX QUI VOUS ENCOURAGENT A DETRUIRE VOUS CONDAMNENT A CONSTRUIRE, CAR DEMAIN NUL NE CONSTRUIRA POUR VOUS"

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Khdfs

En Juillet, 2011 (13:39 PM)

Bien dit! WADE UNE CALAMITE pour les Sénégalais, le Sénégal et l'Afrique. Vivement qu'il dégage!

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Boy Djolof

En Juillet, 2011 (13:42 PM)

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Nn

En Juillet, 2011 (13:46 PM)

VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE VIVE WADE ...VIVE WADE ... VIVE WADE ... VIVE WADE... VIVE WADE

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<img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">

Le discours a été a la hauteur de l'événement,il fallait mieux que ça.Ou était le Senegal avt Wade?Qui sont ses opposants d'aujourd'hui?Qui est ce qui a changé?Que reste a faire et ses intentions?Avt Wade peu d'etudiants bénéficiaient de bourses,les concours étaient gagnés d'avance,en pleine capitales il n'y avait Meme pas d'électricité dans certains quartiers,les villages on en parlait pas,souvent on manquait d'eau pdt des jours.Le trajet banlieue centre faisait des calvaires,la pauvreté était visible au Senegal.Malgré cela on assistait silencieusement a l'enrichissement illicite des tenants du pouvoir d'alors.Comment des anciens fonctionnaires de l'Etat comme Tanor,Niasse et consorts ont eu des milliards volés sur le dos du peuple impuissant.Nous assistons aujourd'hui a un fait divers,des anciens voleurs qui n'ont aucun programme sinon pour seule ambition de faire partir Wade et après se régler des comptes entre Niasse et Tanor.Que les sénégalais se réveillent,dites a vos enfants qui n'ont pas vécu le temps des socialistes,expliquer les sans honte ou était le Senegal avant Wade.Meme les inondations ne faisaient pas débat avt.Le calvaire des populations ne faisait bouger personne.Aujourd'hui avec la liberté de la parole certains opposants appellent Meme a l'insurrection sans être inquiétés.La presse libre nous amène a des journalistes mercenaires qui n'applaudissent aucun succès de Wade,qui desinforment et qui organisent Meme des rappeurs qui ne font mêmes pas notre fierté,ses drogués qui insultent Meme leurs parents a attaqué notre Republique et ce qui les incarnent.Comprenez bien dans ce discours que Wade ne sera pas candidat et que le candidat de son aura bcp de chance de remporter les prochaines élections,son bilan sera la force des libéraux.Idrissa Seck en bonpoliticien a pris les devants en sachant bien que Wade ne sacrifiera pas son parti pour son fils,parce que celui ci n'arrive Meme pas a gagner aux municipalités.Idrissa serait le candidat idéal pour les libéraux,il est très politique et combatif et il peut assurer la pérennité du régime libéral.

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Baol Baol

En Juillet, 2011 (15:04 PM)

les photos de wade sont beaux.

wade mo doff de

ki reek moy thiof :up:

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Ediok

En Juillet, 2011 (15:06 PM)

Le texte que nous avons sous les yeux n'est pas un article: c'est une apologie de l'injure et de la calomnie. Que l'auteur de ce galimatias soit hostile au régime de Wade, cela peut se comprendre. Mais, de là à vouloir assimiler le président de la république à un personnage politique peu fréquentable, relève simplement de l'indiscpline, de l'incivisme et de la malhonnêteté

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Bravo Prezi !!!

En Juillet, 2011 (15:16 PM)

ns meritons largement wade et wadaillons ..........

tels peuple ,tels dirigeants .........l'hyppocrisie est bien senegalaise <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">

il faudra reconnaitre ke ns avons 1 opposition de salon : <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">

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Duc

En Juillet, 2011 (15:27 PM)

cette contribution est la meilleure analyse de la sortie du vieux sénile, on se rend compte aussi comment des malintentionnés utilisent Wade pour garder un pouvoir qui leur permet de continuer de vivre libre car la prison sera pour eux la destination en cas d'echec. Dieu veille sur le peuple et garde longtemps la plume acerbe et véridique de MOMAR

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Beug Sarew

En Juillet, 2011 (15:28 PM)

Le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a déclaré jeudi qu’il tient «le gouvernail’’ du pays jusqu’à l’élection présidentielle du 26 février 2012, tout en mettant en garde ceux qui seront tentés de ‘’troubler la paix publique». «Mes chers compatriotes, je tiens à tenir de notre pays, le gouvernail du pays contre vents et marées jusqu’aux élections», a-t-il notamment dit devant les élus du pays réunis dans un hôtel de Dakar.

«Nous avons été surpris, le 23 juin, par notre bonne fois. Mais à présent, nous sommes avertis et nous ferons face aux velléités de déstabilisation de notre pays. J’ai donné des instructions aux forces de sécurité dans ce sens pour que force reste à loi», a-t-il indiqué. Il a indiqué que concernant les élections, les services administratifs (CENA et Comité de vieille) «s’y attèlent quotidiennement pour permettre, au soir du 26 février, la vérité des urnes partage les candidats».

«Etant moi-même arrivé au pouvoir par la vertu des urnes, je ne saurais envisager un autre mode dévolution du pouvoir», a dit Me Wade. «Autrement dit, a-t-il poursuivi, par la volonté exprimée par les citoyens y compris par le legs à mon fils comme le disent certains. Je l’exclus totalement de mes préoccupations». Sur les délégations spéciales, le président Abdoulaye Wade a suggéré que les élus écartés fassent «des recours hiérarchiques, administratifs ou judiciaires». Il a assuré, concernant le découpage administratif, qu’il verra avec l’Union européenne et les partis pour qu’il y ait ‘’consensus’’.

Fin des délestages au mois de septembre (Me Wade)

Le président de la République, Abdoulaye Wade, a annoncé jeudi la fin des délestages au mois de septembre, dans son premier discours, après les événements des 23, 27 et 28 juin. «Nous pensons qu’à la rentrée prochaine, au mois de septembre, les coupures de courant ne seront plus qu’un mauvais souvenir», a-t-il dit, lors d’une rencontre avec les élus. Selon le président de la République, les longues coupures de courant notées depuis quelques années ont connu «une amélioration», ces derniers jours. De nombreuses manifestations ont éclaté entre la nuit du 27 juin et 28 juin contre les coupures intempestives d’électricité à Dakar et dans d’autres localités entraînant plusieurs destructions d’édifices et de maisons de personnalités. Pour résoudre les problèmes d’électricité, le président Wade a annoncé la location de centrales en attendant la fabrication d’autres qui vont finir dans 3 ans.

Le président Wade a fait savoir que le diagnostic a révélé que les maux dont souffre la SENELEC sont nombreux. Il a cité, entres autres, la vétusté des équipements, la déperdition dans le transport de l’électricité et le problème d’entretien. Il a par ailleurs révélé qu’un programme d’électrification de 400 villages est engagé et le financement acquis. Il a dit que cela va permettre à 14.100 sur 28.000 villages d’avoir l’électricité d’ici 3 ans.

Me Wade : «Les actes de violence sont indignes d’une démocratie»

Les actes de violence observés les 23 juin et 27 juin «sont inacceptables et indignes d’une démocratie qui se respecte», a déclaré jeudi le président Abdoulaye Wade, dans son premier discours après ces événements. «Ces actes, quelles que soient leurs motivations, sont inacceptables et indignes d’une démocratie», a-t-il dit lors d’une rencontre avec les élus. Le Sénégal a été secoué les 10 derniers jours du mois de juin par des séries de manifestations. Le 23 juin, des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont organisé des manifestations à Dakar et dans plusieurs villes du pays pour protester contre une modification constitutionnelle qualifiée de «monarchique».

En outre, de nombreuses manifestations ont éclaté entre la nuit du 27 juin et 28 juin contre les coupures intempestives d’électricité à Dakar et dans d’autres localités. Selon le président Abdoulaye Wade, «le pire a été évité lors de ces manifestations de protestation». «Je salue le professionnalisme, le sang-froid et le sens de responsabilité des forces de l’ordre», a-t-il souligné, en appelant à la retenue. «Chacun doit savoir raison garder. Il faut passer de manifestation zéro mort à zéro blessé», a dit le président Abdoulaye Wade.

Pour les événements du 23 juin, le président Abdoulaye Wade a accusé les leaders de l’opposition d’avoir planifié les scènes de casse notées. Concernant les manifestations des 27 juin et 28 juin, il a indiqué que «ça a été planifié par un groupe de vandales», rappelant que «les enquêtes sont en cours et des personnes sont arrêtés».

Me Wade annonce une concertation sur les questions politiques

Le chef de l’Etat sénégalais Me Abdoulaye Wade a indiqué jeudi qu’il va engager la concertation pour «un large consensus» autour des questions politiques, en tirant les leçons des manifestations du 23 juin dernier. «J’ai retiré le projet de loi sur le ticket présidentiel (…). J’ai décidé d’engager la concertation pour un large consensus autour des questions politiques», a dit Abdoulaye Wade dans son adresse à la nation. Il a justifié sa décision de retrait du projet de loi sur l’élection simultanée d’un président et d’un vice-président au suffrage universel, grâce notamment à la «démarche de guides religieux et de bonnes volontés».

Abdoulaye Wade réagissait ainsi, pour la première fois, après le retrait du projet de loi sur le ticket présidentiel, au moment de son examen par les députés en séance plénière. Des scènes de violence avaient été notées pendant les manifestations, devant l’Assemblée nationale.

M. Wade a dit que «ces actes sont totalement inacceptables et indignes d’une démocratie qui se respecte», ajoutant «qu’heureusement nous n’avons pas enregistré de perte en vies humaines». Il a salué «le sang froid, le professionnalisme et le sens élevés des responsabilités de nos forces de défense et de sécurité». «Aujourd’hui que la situation s’est calmée, j’en appelle à la retenue. Chacun doit savoir raison garder quelle que soit la diversité de nos opinions», a encore dit le président de la République.

Concernant la dévolution monarchique, le président Wade a nié les accusations de l’Opposition. «Je n’ai eu l’intention de confier le pays à mon fils. Cela ne fait pas partie de mes préoccupations». Le Chef de l’Etat a réaffirmé sa candidature et a invité l’opposition à se mobiliser pour préparer ce rendez-vous. Le Pape du Sopi s’est dit prêt à organiser des élections anticipées dans les 40 jours ou 60 jours. Selon lui, c’est l’opposition qui a peur des élections.

Le président Wade annonce un Haut conseil pour l’emploi des jeunes

Un Haut conseil pour l’emploi et la formation sera installé avant fin juillet, en vue de résorber le chômage des jeunes et créer 100.000 emplois, a annoncé, jeudi, le président de la République Maître Abdoulaye Wade lors de sa première sortie après les événements du 23, 27 juin. «J’ai demandé au Premier ministre, dans les meilleurs délais et avant la fin juillet, d’installer le Haut conseil pour l’emploi et la formation, afin d’évaluer le résultat de nos efforts», a dit Abdoulaye Wade, en présence des élus et des membres du gouvernement réunis dans un hôtel de Dakar. Cette structure devra «corriger les lacunes éventuelles des mécanismes existants et explorer d’autres pistes pour donner à chaque jeune, selon son potentiel et son niveau de formation, la chance d’accéder à un emploi et de s’épanouir et de se réaliser», a-t-il notamment dit. Le président Wade a indiqué que les représentants des associations des jeunes et de la société civile ‘’seront membres à part entière’’ de ce Haut conseil.

«Cela nous permettra de lancer ensemble rapidement de nouvelles initiatives en particulier pour les jeunes sans formation spécifique. Nous avons fait du chemin, mais le travail est immense», a souligné le président Wade. Il a, en outre, annoncé qu’il va convoquer bientôt un Conseil présidentiel pour résorber le chômage des jeunes. «Je voudrais vous donner un exemple de ce que nous allons faire. Des exemples qui nous permettront de créer 100.000 emplois. L’idée est d’encadrer et d’aider les élèves dans les écoles qui n’ont pas pu aller jusqu’au bout», a expliqué Me Wade. Il a demandé au ministre en charge de l’Education de lancer un programme Bac plus et Bac moins.

«Nous allons les employer — et ils sont nombreux — en qualité d’aide et d’auxiliaires maîtres des classes primaires pour assister, après les cours, les enfants dont les résultats sont insuffisants», a ajouté le président de la République. Il a par ailleurs précisé que ces volontaires «vont recevoir une rémunération et seront encadrés». Un programme consistant à «utiliser des milliers de jeunes dans la construction d’habitats sociaux est en gestation», a précisé Abdoulaye Wade.

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Ngagne__

En Juillet, 2011 (15:30 PM)

En Juillet, 2011 (17:06 PM)

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