Bassirou, tes amis t’appelaient Bass, tu es parti dans la fleur de l’âge et de là-haut tu ne comprends certainement pas encore les raisons de ce voyage forcé qui t’a été imposé.
Si jeune, tu as du entreprendre ce long voyage et laisser derrière toi une famille éplorée, des amis écoeurés, une université dévastée, un peuple en colère et un pouvoir déboussolé et meurtri. Oui, je le pense bien que ce pouvoir est profondément meurtri car le poids de ton âme pèsera longtemps sur ses pauvres mains.
Aucun homme politique ne veut porter cette malédiction de sang versé et d’une si jeune vie dérobée.
Connaissant l’opportunisme des politiciens, tu seras bien d’accord avec moi qu’ils n’ont pas voulu ce qui est arrivé, n’est ce pas ? Tu te doutes bien qu’ils n’ont pas fait attention et se sont retrouvés dans ce piège mortel car tous ces policiers dans l’enceinte de l’université cela comporte bien entendu des risques de bavures.
La tâche de ton sang sur les pavés est désormais comme une malédiction avec laquelle ils devront composer au delà de leur mandat. Qui veut de cela ? Le père Wade a eu ses souillures qui ne l’ont jamais lâché jusqu’au crépuscule de son pouvoir. Macky se retrouve, sans l’avoir jamais voulu, avec l’épitaphe de ton nom sur son si jeune mandat. Qui veut de cela ? Certainement pas lui ! Je peux te l’assurer !
En gros jeune homme, celui qui t’a tiré dessus n’est ni un ami de Macky Sall, encore moins un ami du peuple. Des fous, des aigris, il y en a partout et celui qui a fait cela, lorsque nous mettrons la main sur lui, nous nous rendrons compte que cet individu n’était apte ni pour la police ni pour autre chose. Tu le sais Bassirou, une certaine haine a envahi les cœurs ici. Tout le monde est aigri et se comporte en bête sauvage. C’est l’environnement qui le veut, il s’agit pour tout un chacun de survivre à tout prix. Nous sommes devenus ingérables mon petit !
Enfin jeune homme, ton départ ne sera pas vain car nos autorités ont compris de force que l’on ne peut maintenir ensemble des étudiants désespérés et des policiers épuisés et harassés dans le même lieu.
Nous sénégalais, nous nouveaux types de sénégalais car nous ne sommes plus les mêmes, avons nos charmes et nos tares ; Hélas, nos travers prennent parfois le dessus sur la raison. Celui qui t’a tiré dessus est recherché férocement, il sera retrouvé et puni à la hauteur de la douleur de ton absence qu’il nous a infligée. Nous ne consolerons jamais de son acte.
Si tu devais donner des conseils à ton pays, tu lui dirais certainement de remettre les choses en ordre n’est ce pas ? L’éducation je suis née et j’ai grandi dedans mais les temps ont changé. Ceux qui ont combattu mes pauvres programmes éducatifs plastronnent sans regret au sommet de l’Etat maintenant qu’ils sont morts et enterrés. Oui, ils cherchaient un poste et dans leur stratégie de réussite il leur fallait des trophées pour servir leur destin futur. Ils ont écrit des livres, diffamé des gens, et au moment où l’on se parle, ils ne baissent point la garde puisque nos comptes bancaires sont bloqués par des sous fifres. Mon urgence de l’heure c’est évidemment de parler de toi et avec toi mais ils ne perdent rien pour attendre. C’est avec ces seconds couteaux que nous devrons composer désormais jusqu’à ce que la balle perdue d’un fou vienne abréger nos espoirs.
Macky Sall, notre Président n’a plus le temps, encore moins son premier ministre tant occupés à gérer les gros détails de notre survie en ne voyant pas que les petits détails nous tuent. Lorsqu’ils seront enfin prêts pour nous, ce sera peut-être trop tard !
Pour autant, devrons nous jeter l’éponge ? Que non ! La même frénésie qui a motivé ton départ devra être celle qui devra nous animer désormais.
Ton départ, je me refuse de prononcer le mot ‘mort’ qui revêt un aspect définitif, ton départ donc, tu te souviens certainement de Birago Diop, les morts ne sont pas morts, n’est ce pas ? Ton départ est pour moi le signe d’un renouveau pour le Sénégal, pour le Président Macky Sall dont le strabisme têtu n’était fixé que sur ses ennemis et leur combat politicien au détriment de nos bonheurs. Il a vécu du fond de ses tripes de père, l’enfer de ton départ et je le pense, ira extirper notre pays avec beaucoup de sagesse du fond du trou dans lequel il est fichu. S’il ne le fait pas, nous aurons alors vraiment des raisons de désespérer de lui et ce jour là je t’adresserai une autre petite lettre mon cher Bassirou.
A bientôt jeune homme,
Oumou Wane
Présidente africa7
16 Commentaires
Verite 091
En Août, 2014 (19:22 PM)Bravo
Wane
En Août, 2014 (19:35 PM)Xoy U Sine
En Août, 2014 (19:36 PM)OUMOU WANE N EST PAS A UNE IGNOMINIE PRES POUR ATTIRER LES PROJECTEURS .
CE PAUVRE CADAVRE N EST PAS ENCORE REFROIDI QUE TU EXPLOITES CE DRAME FAMILIAL .
HONTE A TOI OUMOU VIEILLE CHAROGNE !
A.diatte
En Août, 2014 (20:06 PM)Wa Salam !!!
Imhotep-sn
En Août, 2014 (20:10 PM)Identifier l'assassin et le livrer a la justice est tout ce que nous exigeons au président Macky Sall si le feu vert émanait pas de lui
Foudre
En Août, 2014 (20:34 PM)Wa Tamba
En Août, 2014 (21:39 PM)Nelaw
En Août, 2014 (23:27 PM)Assie
En Août, 2014 (01:05 AM)@oumou
En Août, 2014 (07:04 AM)Alié Mbaye
En Août, 2014 (08:18 AM)Baol Baol
En Août, 2014 (09:55 AM)si j ai quelque chose a ajouté dans votre contribution , nous amis et proche paarent ont l apler BASS YOKUTE!
il aaimait trop se nom.
Freredeoumou
En Août, 2014 (11:01 AM)Mboumba
En Août, 2014 (11:38 AM)Chimchim
En Août, 2014 (14:00 PM)Kadiasall
En Août, 2014 (11:21 AM)Participer à la Discussion