Dans une dépêche de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) du 20 mars 2019, à l’occasion de la célébration de la Journée de la Francophonie, le Professeur Souleymane Bachir Diagne, que je salue avec respect et affection au passage, développe entre autres, « que les écoles africaines doivent devenir un espace multilingue avec un vraie politique linguistique, qui consisterait à renforcer la maîtrise du français et à introduire les langues africaines dans l’enseignement pour en faire des langues de savoir et de créations. »
Je partage entièrement cette position du Professeur, sur laquelle il est constant depuis des décennies.
Il partage cette posture entre autres avec notre très éminent compatriote, le défunt Professeur Cheikh Anta Diop.
Ils sont d’éminents scientifiques, de notoriété mondiale. Ils sont une fierté sénégalaise et africaine.
Je saisis le prétexte de la Journée de la Francophonie, pour rappeler, qu’en 2009, j’ai publié dans la presse un texte sur la question, intitulé « diversité linguistique et système scolaire : le temps d’agir est venu. »
En décembre 2016, je suis revenu sur la même thématique, à la suite du passage du Ministre de l’Enseignement supérieur devant la représentation nationale. Je cite ce qui suit de ce texte titré : « l’Assemblée nationale parle sept (7) langues, en attendant d’aller plus loin ». « Un honorable député, intervenant dans une des langues du pays, a invité avec insistance le Ministre à écrire des livres de mathématiques en Pulaar, ce que lui, député, ne saurait faire.
A sa suite, j’ai soutenu cette proposition en en dégageant la signification réelle. Il s’agit d’une invite à tous les professeurs et chercheurs de notre pays à écrire des livres sur les matières de leur spécialité dans la ou les langues nationales maitrisées. Par-delà ceux visés plus haut, l’invite s’adresse à tous les intellectuels du pays, qu’ils enseignent, soignent, servent l’Etat à quelque niveau que ce soit, qu’ils interviennent dans le secteur privé moderne ou dans l’informel, qu’ils servent les différents cultes dans notre pays. A chacun de transcrire ses savoirs, son expérience professionnelle ou de vie dans une voire deux langues ou plus du pays. Les utilisateurs du français, de l’arabe, de l’anglais, de l’allemand, etc. sont tous interpellés.
Tout le monde comprend qu’il s’agit là d’un besoin social, intellectuel, culturel et économique dont l’urgence devrait s’imposer. Cette entreprise citoyenne non partisane et d’envergure, entreprise de création des savoirs en tous genres, à une haute portée pour l’Emergence du Sénégal. »
Il est important de créer un environnement lettré, par la contribution de tous les citoyens, motivés par le désir et la passion de lutter contre l’illettrisme et l’ignorance, car le développement stable du pays ne se fera pas avec une majorité analphabète.
Après le premier lieu de socialisation qu’est la famille, vient l’espace public, avec une place prépondérante pour le système scolaire et le système de communication sociale.
L’espace familial est le lieu d’acquisition de la première langue, la langue maternelle ou du milieu. La maitrise intelligente des parents de ce premier environnement de leur enfant, leur investissement fort ou son absence décidera de l’acquisition ou de la perte de la langue maternelle.
A cet égard, la première université de l’enfant de l’Homme, c’est sa mère, après la nature ou l’Etre transcendant, selon les croyances des uns ou des autres. De la mère dépend en très grande partie que l’enfant apprenne et conserve sa propre langue. Un père stratège, donc clairvoyant, peut pallier la défaillance de la mère, en la ramenant à cette mission de transmission du patrimoine linguistique de base.
Cette question est très importante pour tous ceux qui quittent leur terroir d’origine pour un autre. Dans les grandes villes, la langue maternelle se transmet d’abord et parfois seulement dans le foyer familial. Il revient donc à chacun, à partir de là, de décider en pleine connaissance de cause, d’aider son enfant à garder ou à ne pas garder le contact et des liens forts avec ses origines. Car le principal lien est culturel et une culture suppose obligatoirement un médium dépositaire et actif.
Dans l’espace public, la puissance publique est un intervenant déterminant pour l’orientation, les contenus et les régulations de ce qui se dit et s’apprend, dans le système scolaire et dans la communication sociale.
Après sa famille, le jeune enfant est reçu successivement dans le système scolaire au préscolaire, dans le primaire, le secondaire, les grandes écoles et les universités.
L’autorité publique est responsable de la définition, des objectifs, des moyens, des résultats, de la sécurité et de l’adaptabilité du système scolaire, parce que la société lui a confié cette mission ; elle lui en fournit les moyens à travers les impôts collectés. Les citoyens peuvent et doivent contribuer au fonctionnement et au contrôle du système, car il y va de l’avenir de leurs enfants et du pays, d’une part ; de l’utilisation des ressources publiques d’autre part.
Le rapport qualité/prix de la formation des ressources humaines est une question éminemment citoyenne et politique, car un bon rapport est un indicateur certain que l’avenir sécurisé et serein du pays est assuré. Cette question est rendue plus importante encore par la vitesse à laquelle les sciences, techniques et technologies produisent des changements, voire des bouleversements aux conséquences sociales redoutables. En réalité il s’agit d’une question clé pour donner du sens à l’action publique et au devenir de la nation.
La formation des ressources humaines n’est pas seulement une affaire d’expertise, mais elle est aussi et au même niveau, une affaire d’éthique et d’humanisme. La question qu’est ce qui fait sens, est d’une très grande importance pour le monde connecté en devenir. Il arrive que le questionnement demeure implicite ou complétement évacué. Peut-on chercher à donner du sens si l’on perd le lien avec le passé, si l’on se sépare de sa culture et de sa langue ? Est-il raisonnable de postuler l’uniformité et la fin des diversités ? Pour quel type alors ?
Dans notre pays, il y a des langues qui ne sont parlées qu’ici et pas ailleurs. Leur présence dans le monde est liée à leur seule existence au Sénégal. Pouvons-nous et devons nous accepter que ces langues soient effacées de la carte du monde pour autant ? Jamais, car se serait un ethnocide cruel et infamant. Se serait lézarder le Sénégal et par la faute des Sénégalais.
Alors, si nous refusons qu’une quelconque partie de nous soit exclue du monde, pourrions-nous alors accepter que cette partie ou ces parties soient interdites d’existence sur nos propres terres ? Assurément, non. Dés lors, il faut exister ensemble et organiser cette coexistence dans l’intérêt de tous.
Mon papier de 2009 s’inscrivait dans l’organisation harmonieuse de cette coexistence. J’abordais la question sous le rapport des principes, de l’histoire, de la prospective et de la faisabilité.
Oui, le temps de l’action est venu pour faire entrer les langues nationales sénégalaises dans le système scolaire.
La réélection du Président Macky Sall est une opportunité historique, pour lui et pour le pays.
Pour lui d’abord. Il est réélu pour un second mandat et il quittera le pouvoir politique en 2024, pour redevenir un citoyen, un peu différent des autres sans doute, mais un citoyen quand même, c’est-à-dire avec peu ou pas de pouvoir d’influer sur le sort de la totalité de ses compatriotes.
Donc c’est dans ce temps-là qu’il importe qu’il marque le destin de son pays pour des décennies voire plus, sur le plan des valeurs et sur le plan humain, en décidant de la mise à l’échelle de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif sénégalais. Il a là l’opportunité historique de donner corps aux revendications de très nombreux Sénégalais, des plus illustres aux plus modestes, de faire entrer dans l’école sénégalaise les langues sénégalaises comme langues à part entière.
La réélection du Président Macky Sall est une opportunité historique pour le pays, pour l’envol de sa culture et de ses langues nationales par leur entrée harmonisée, triomphale et majestueuse dans le cursus scolaire de nos enfants et petits-enfants.
Un tel acte restera à jamais dans l’histoire et la mémoire du Sénégal. Celui qui en décidera restera également à jamais dans l’histoire et la mémoire des Sénégalais.
La question est très sensible, passionnelle, potentiellement conflictogène si elle est mal engagée et mal réglée. Elle exige à elle toute seule une grande concertation nationale, comme ce fut le cas de l’introduction des daaras dans notre système éducatif.
Une telle démarche n’est pas aventureuse, car de l’indépendance à maintenant, la République a beaucoup fait dans ce domaine.
La Constitution du 7 mars 1963 dispose en son article premier, alinéa 2 : « La langue officielle de la République du Sénégal est le français. Les langues nationales sont le diola, le malinké, le poular, le sérère, le soniké et le wolof. » Dans les révisions ultérieures, l’alinéa sera complété par « et toute autre langue nationale qui sera codifiée. »
Depuis, 22 des 25 langues répertoriées ont été codifiées ; 13 d’entre elles sont enseignées dans des programmes d’alphabétisation.
Des ONG nombreuses, dont ARED et le Programme école et langues nationales (ELAN), ainsi que le Programme de lecture pour tous du très sérieux et très puissant USAID, interviennent dans le pays. Des Académies nombreuses relevant du ministère de l’Education sont très impliquées dans ce travail d’expérimentation de grande valeur. Des universitaires de talent ont réfléchi et produit des savoirs nombreux et de qualité. L’introduction des langues nationales dans les systèmes éducatifs africains est en discussion depuis des années sur le continent. L’UNESCO a fait énormément pour la protection, la conservation et la redynamisation des langues dites abusivement minoritaires, comme si la seule quantité et la force devraient gouverner le monde.
Le temps est venu de prouver que la thèse selon laquelle les langues d’une entité étatique sont condamnées à s’affronter dans un « mortel combat » pour l’émergence d’un champion solitaire ne saurait régenter le devenir des pays africains.
Accepter que la thèse en question soit universelle, c’est accepter que l’Afrique ne s’unisse jamais solidement et durablement. L’accepter, c’est clairement postuler l’instabilité chronique des Etats africains, l’installation de la violence et de la guerre ou la renonciation à l’entrée des langues nationales dans nos systèmes éducatifs. Depuis l’intrusion coloniale en Afrique, l’histoire a fait cohabiter nos ethnies, nos langues, nos cultures et nos religions dans des rapports de violence relativement maitrisés. L’Afrique a vu son évolution étatique infléchie. Cette inflexion depuis des siècles trace à l’Afrique décolonisée un autre cheminement historique distinct de celui de l’Europe des nationalismes et des guerres jusqu’à la fin du vingtième siècle. La caractéristique fondamentale de tous les Etats africains est l’hétérogénéité de leurs composantes humaines. L’Afrique, en chacun de ces Etats, n’a d’autre choix que de gérer ces hétérogénéités ethnolinguistiques et religieuses au mieux de son développement socioéconomique. Il est temps que les générations dirigeantes étudient et apportent des réponses pertinentes à cette problématique historique, au lieu de la transférer aux générations futures.
Dans un quotidien de la place, un journaliste, parlant de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, a posé la mère des questions : pourquoi « le Sénégal peine à passer à l’échelle ?» Le diagnostic ou la réponse a été l’absence de modèle à proposer à la communauté.
En réalité, le modèle existe et le Professeur Souleymane Bachir Diagne et bien d’autres, avant et après lui, l’ont indiqué : il s’agit du multilinguisme, encore du multilinguisme et toujours du multilinguisme dans nos systèmes éducatifs.
Dans le terme « multilinguisme », le vocable « multi » renvoie à « beaucoup, nombreux ». A partir de quelle borne inférieure alors ? Je pense que le génie de la langue arabe devrait nous aider avec son pluriel qui va de trois à au-delà. Pour les arabes, il y a le singulier, le duel (2) et le pluriel (3 ou plus). Retenons leur pluriel, pour la circonstance ici examinée.
Naturellement, la mise en œuvre demandera de d’intelligence, du doigté, de la précaution et s’étendra sur quelques décennies. Mais ce ne sera que mise en œuvre, d’une vision, qui est le multilinguisme, à savoir la possession d’au moins trois langues, par tout élève qui termine le cycle primaire. La traduction de cette vision pour le Sénégal : au moins deux (2) langues nationales plus le français.
Il appartient à l’autorité politique suprême de s’approprier et de transformer cette vision, nationalement partagée, en politique publique. Il est le seul dans notre pays à pouvoir le décider. Si le Président Macky Sall n’en prend pas la décision, celle-ci n’interviendra pas avant avril 2029 au plus tôt, car son successeur sera en attente d’un second mandat ! et ainsi de suite. Quel dommage.
Cette question, qui n’est absolument pas politicienne et conjoncturelle, mais au contraire stratégique et vitale, devrait figurer en bonne place dans la concertation nationale, à laquelle le Président convie nos compatriotes et dans la phase deux du PSE, pour rattraper le fait de son absence dans l’élaboration de ce document fondamental pour l’avenir du Sénégal.
Tout est important dans un pays en construction, mais il y a des chantiers transcendants et porteurs d’un pouvoir de mobilisation durable et de transformation qualitative d’un pays, principalement de ses ressources humaines. Le passage à l’échelle de l’introduction des langues nationales dans le système éducatif est l’un de ces chantiers, avec un effet multiplicateur très puissant.
Les langues nationales mises à l’échelle dans le système éducatif, c’est la renaissance du pays par la naissance d’une nouvelle citoyenneté fière, responsable, éclairée et volontariste.
Du tréfond de ce pays se lèveraient alors des armées de jeunes, de femmes et d’hommes enthousiastes et déterminés à prendre en main leur destin pour une vie commune, pour un autre Sénégal, prospère, généreux, plus accueillant et plus confiant, enraciné dans ses profondeurs, ouvert au monde, selon la belle expression du Président Senghor.
Pour ma part, j’apporte une très modeste contribution dans la corbeille de la concertation en y versant mes textes publics, présents dans l’Internet, relatifs aux langues nationales dans notre système éducatif.
Pendant toute ma présence à l’Assemblée nationale comme député, j’ai saisi toutes les bonnes occasions pour aborder la question. Je l’ai fait avec passion, lucidité, détermination et responsabilité avec le souci permanent de préserver mon pays des fractures identitaires, car nous avons tous des identités multiples respectables et enrichissantes. Que personne ne demande à personne de ne pas être soi-même d’abord, car cela serait un outrage à la nature humaine. Que chacun respecte chacun dans son intégrité est la formidable leçon de nos religions révélées, comme de nos religions traditionnelles africaines.
Je conclus comme le Professeur Diagne, « au Sénégal, la majorité est multilingue. »
Vive le multilinguisme, facteur de rassemblement, de cohésion nationale et africaine, de désaliénation coloniale et de paix.
Samba Diouldé THIAM, latsime@gmail.com
11 Commentaires
Ali Badara SYLLA
La politique linguistique de la Guinée de 1966 à 1984
Cette étude concerne la période de 1966 à 1984, qui constitue dans l'histoire de la Guinée indépendante la période caractérisée par un engagement fort du régime en faveur du socialisme ; c'est la phase de « la révolution culturelle socialiste » marquée par la « radicalisation de la lutte anti-néocolonialiste » et de « l'affirmation de l'identité culturelle africaine ». En effet, avant cette étape (de 1958 à 1966), la Guinée a adopté la même attitude que ses pairs en matière de politique linguistique à savoir le maintien du français comme langue officielle et unique langue d'enseignement à l'école. Très peu d'intérêt a été accordé aux langues guinéennes.
Le revirement s'est produit quand la rupture avec la France a été plus prononcée à partir de 1964 et que le parti unique a prôné la « désoccidentalisation » des structures et des mentalités. On a décidé alors de promouvoir les langues guinéennes au détriment du français qui, perçu comme symbole de l'aliénation culturelle, a été relégué au second rang.
Un plurilinguisme africain
Dans les jeunes nations, le problème linguistique fait partie de l'ensemble de la question nationale. Avec ses caractères propres, il représente l'un des problèmes les plus aigus et les plus complexes de l'édification nationale, d'autant plus que, dans presque tous les pays africains, il existe généralement plusieurs langues couramment utilisées par les populations. Le problème qui se pose en pareil cas est de savoir, dans un pays multilingue, la ou les langues à valoriser par divers biais. Les multiples difficultés qui s'attachent à un tel choix entraînent des positions parfois hésitantes quant à la décision à prendre. La Guinée pour sa part, sous le régime de Sékou Touré, a opéré ce choix politique en adoptant le plurilinguisme comme fondement de sa politique de promotion des langues.
Ainsi, tenant compte de la réalité du bilinguisme propre aux minorités linguistiques, huit langues sur les vingt et une recensées ont été choisies comme langues d'enseignement et d'alphabétisation des adultes : les trois langues véhiculaires que sont le soso, le peuhl et le malinké, et cinq des dix-huit langues minoritaires (le kissi, le toma, le guerzé, le koniagui et le bassari).
Ces langues étaient parlées, par zone linguistique respective, soit comme langues premières, soit comme langues secondes des différentes communautés, et elles furent enseignées comme telles de 1966 à 1984.
Selon les autorités politiques de l'époque, l'option pour un tel nombre répondait à un souci de « cohésion nationale », de « démocratie et de paix » de la part du parti ; car on craignait implicitement les réactions aux conséquences imprévisibles de ceux dont les langues ne seraient pas retenues. Par ailleurs, une formation idéologique des populations était régulièrement menée afin d'éviter que les disparités linguistiques ne deviennent des facteurs de division.
Se présentant comme l'inverse de la politique linguistique coloniale essentiellement péjorative, voire « glottophagique » à l'endroit des langues africaines, la nouvelle option se fixait, dès lors, les objectifs suivants :
— restaurer et promouvoir les langues nationales pour en faire des langues de science et de technique grâce à leur transformation en langues écrites, aussi bien au niveau de l'école qu'au niveau des populations.
— remplacer, à terme, le français comme véhicule du savoir par les langues guinéennes à tous les niveaux du système éducatif ainsi que dans l'administration et la vie politique.
Toutes les mesures prises et les actions accomplies visaient à atteindre ces objectifs.
La mise en œuvre de cette politique
La planification du développement des langues retenues s'est traduite par : l'introduction de celles-ci à l'école, l'alphabétisation, l'utilisation dans la presse et dans les activités artistiques et culturelles, la création d'institutions techniques chargées de la recherche, la codification et l'élaboration de manuels et d'autres supports indispensables au succès de l'entreprise. Nous allons les examiner successivement.
L'enseignement dans les langues « nationales » : l'introduction des langues nationales à l'école s'est inscrite dans le cadre des réformes du système éducatif visant à « ancrer l'école dans les réalités nationales » d'une part, et à en faire un outil du développement d'autre part. Mais il convient de signaler, au passage, que dans ce cadre, comme dans d'autres d'ailleurs, les décisions prises l'ont été exclusivement par les politiques lors des instances du parti, sans aucune sollicitation d'avis de techniciens ou de chercheurs. Ces instances ont pris et renouvelé les décisions à ce sujet sans toujours se soucier de l'application des décisions antérieures, ni de l'évaluation des actions accomplies.
Un certain nombre d'arguments d'ordre psychopédagogique et politique ont été avancés pour justifier le recours aux langues nationales à l'école, entre autres :
— l'enfant n'avait plus à subir le choc psychologique qu'il ressentait lorsqu'il avait à apprendre à l'école une langue étrangère qu'en général ni son père ni sa mère ne parlaient ;
— la facilité que l'enfant aurait désormais dans l'acquisition rapide des concepts que l'usage d'une langue étrangère rend ardus ;
— enfin, l'école allait devenir démocratique et populaire. Examinons rapidement les différentes phases de l'évolution de
l'enseignement :
— 1966-1968 : les huit langues nationales sont d'abord introduites comme disciplines d'enseignement à tous les niveaux du système éducatif: primaire, secondaire, supérieur. L'objectif, à ce stade, étant de sensibiliser élèves et étudiants au système de transcription et à la grammaire de nos langues d'une part, et d'autre part, de les préparer aux tâches d'alphabétisation des adultes.
— 1968-1975 : ces langues servent de véhicules d'enseignement aux trois premières années du primaire, le français n'intervenant comme matière qu'en 3e année (CEI), puis comme véhicule à partir de la 4e année (CE2).
— à partir d'octobre 1975, on décide de faire couvrir tout le primaire par les langues nationales pendant que le français y est maintenu comme matière d'enseignement à partir de la 4e année, à raison de trois heures par semaine.
— octobre 1976 : la première année du collège est couverte par les langues nationales.
— octobre 1977 : la 2e année du collège est couverte à son tour, tandis que le français devient véhicule d'enseignement à partir de la 3e année du secondaire. L'objectif visé alors étant de faire passer le BEPC en langue nationale en juin 1979.
— à partir d'octobre 1978, on généralise l'enseignement en langues nationales pour tout le collège. L'apprentissage d'une 2e langue nationale devient obligatoire à ce niveau, dans le but de renforcer le bilinguisme africain chez tous les élèves.
— à partir d'octobre 1979, le CNR décide de ramener le nombre des langues d'enseignement de huit à six, les communautés koniagui et bassari, satellites linguistiques des Peuhls, ayant été invitées par le parti à renoncer à l'usage scolaire de leurs langues au profit de la langue peuhl qu'ils maîtrisent suffisamment bien.
Mais la réalité, c'est qu'à partir de cette période, un blocage est intervenu : le rythme d'élaboration des manuels en langues nationales ne suivait plus celui de l'évolution des cours dans ces langues ; la motivation des enseignants et des élèves s'estompait progressivement à cause de la désaffection des langues nationales et du fait que les responsables politiques donnaient de mauvais exemples en envoyant leurs enfants à l'extérieur ou en payant la formation de ceux-ci en français à la maison.
Parallèlement à l'enseignement en langues nationales, une vaste campagne d'alphabétisation est entreprise à partir de 1966 et ce, dans les huit langues. Un système de transcription, fondé sur l'alphabet latin, est provisoirement adopté à cet effet. Grâce à l'assistance de l'Unesco, des manuels d'alphabétisation fonctionnelle ont été édités et distribués. Un « Diplôme de culture populaire » sanctionnant la capacité à lire, à écrire et à calculer couramment en langues nationales est institué. Ce diplôme est obligatoire pour faire acte de candidature aux élections dans les différents organes du parti, de même que pour l'accès à un emploi salarié. Pour permettre l'accès de tous aux textes, il est décidé que tous les textes officiels, les circulaires, les documents administratifs seront traduits en langues nationales. Les discours politiques dans les meetings sont obligatoirement prononcés en langues locales. Enfin, un journal mensuel de post-alphabétisation a été créé et animé par les cadres du service national d'alphabétisation.
A la radio et à la télévision, plus de 70 % du temps est consacré aux langues locales, car ces médias sont conçus, avant tout, comme des instruments d'éducation politique et idéologique du peuple, des moyens pour faire passer les messages du parti. L'unique journal gouvernemental de l'époque réservait la moitié de ses numéros à la traduction des discours politiques et à la publication de lexiques de termes scientifiques à l'intention des enseignants.
Des troupes artistiques et culturelles ont été créées dans tous les quartiers, arrondissements, préfectures et au niveau national, qui devaient présenter en langues nationales leurs productions lors de compétitions ou du festival annuel : pièces de théâtre, chœurs, folklores, etc.
Les institutions techniques sont les suivantes :
— la chaire de linguistique langues nationales : dans les départements de lettres et sciences humaines des deux universités du pays, une chaire de linguistique est créée en 1970, en remplacement de la chaire de langues et littérature jusqu'ici chargée de la formation des professeurs de français. Cette nouvelle chaire doit procéder à la recherche et à la description synchronique de toutes les langues guinéennes sur les plans phonologique, morphosyntaxique, lexico- graphique, comparatif, etc. Cette chaire est chargée en plus de la formation des professeurs de langues nationales pour le secondaire.
— l'Académie des langues nationales : créée en 1972, elle avait pour mission, entre autres, la codification de l'alphabet et de la grammaire de nos langues, l'harmonisation du système de transcription et l'élaboration de lexiques nécessaires à l'enseignement des langues.
— le service national d'alphabétisation : créé en 1970, il avait pour mission de coordonner et d'impulser les activités de la campagne nationale d'alphabétisation, de produire les supports didactiques pour l'alphabétisation fonctionnelle, etc.
— l'Institut pédagogique national : créé en 1971, son rôle était d'élaborer les manuels scolaires et d'assurer la formation continue des enseignants. Il travaillait dans ce cadre, en étroite collaboration avec l'Académie des langues.
— les écoles normales d'instituteurs (ENI) : en vue de couvrir les besoins en enseigants de langues nationales, une école normale d'instituteurs a été créée dans chaque zone linguistique, pour assurer la formation des maitres nécessaires à la zone.
Toutes ces activités et institutions ont permis à la Guinée de mener une expérience originale dans la sous-région ouest-africaine.
Evidemment, tout ceci ne s'est pas fait sans difficultés liées, entre autres, à la nature des décisions et à la préparation humaine et matérielle.
Bilan positif d'un échec
L'expérience guinéenne de promotion des langues nationales par le biais de l'enseignement et de l'alphabétisation a obtenu des résultats, mais mitigés. On peut tout d'abord noter quelques aspects positifs : la volonté politique affirmée à l'époque de promouvoir les langues nationales était louable ; de plus, grâce aux multiples travaux de recherche qu'elle avait suscités sur les langues nationales (même si la qualité de ces recherches n'est pas toujours fiable), elle a permis d'accumuler une masse de données qui n'attendent que d'être exploitées.
Ces deux aspects mis de côté, les résultats ont été, dans l'ensemble, négatifs. Comme première conséquence négative, il y a eu une baisse notoire du niveau des élèves et des enseignants en français. Ce qui s'est traduit, pour les élèves, par d'énormes difficultés à suivre les cours en français à partir de la 3e année du collège. En effet, comme la formation des professeurs de français a été arrêtée depuis 1970, ce sont les instituteurs formés en langues nationales pour enseigner dans les langues nationales, qui ont eu en charge les cours de français. Et quand on sait qu'ils manquent cruellement de manuels de français, on comprend que les résultats d'un tel enseignement ne pouvaient être que catastrophiques.
Autre difficulté née de la pratique de l'enseignement en langues nationales, c'est celle qu'ont rencontrée les enfants des agents de l'Etat, appelés à se déplacer d'une zone linguistique à une autre ; cela entraînait automatiquement un changement de langue d'enseignement.
En 1984, la mort subite de Sékou Touré amène la fin du règne du parti unique omnipotent. Dans la rue, les élèves, soutenus par les parents, clament leur rejet des langues nationales et exigent le retour du français à l'école. Les nouvelles autorités politiques, prenant en compte la volonté populaire, décident l'abandon « provisoire » de l'enseignement en langues nationales au profit du français qui redevient dès lors la seule langue d'enseignement aux trois niveaux de la scolarité. C'est le signe patent de l'échec de dix-huit ans d'expérience. Les états généraux de l'Education tenus en mai 1984, tout en confirmant cette décision, confient à l'Académie des langues la mission d'approfondir les recherches et la codification des langues nationales, l'élaboration de lexiques, en vue d'une introduction ultérieure mieux préparée de ces langues à l'école.
Quelles sont les raisons qui ont conduit à l'échec de cette expérience ? Elles sont nombreuses mais peuvent se ramener pour l'essentiel à ceci :
— La première raison évidente est le manque de préparation sérieuse de l'opération. Aucun travail préalable de recherche ni d'élaboration de manuels n'avait préparé ou précédé l'entreprise. Comme nous l'avons déjà dit, les décisions à caractère politique étaient toujours en avance sur les moyens techniques de réalisation. Par exemple, la chaire de linguistique, chargée des différentes tâches de recherche et de description des langues en vue d'éclairer les choix, n'avait ouvert ses portes à l'université qu'en octobre 1970, c'est-à-dire quatre années après l'introduction des langues nationales à l'école. Le choix des huit langues n'avait donc été préparé par aucune étude sociolinguistique sérieuse. Par ailleurs, l'Académie des langues, chargée de la codification de l'alphabet et du système de transcription orthographique, n'a vu le jour qu'en 1972, six ans après le démarrage de l'expérience. On avait donc, là aussi, improvisé un alphabet sans cesse remis en question. Plus généralement, les enseignants ne disposaient au départ d'aucun document scientifiquement conçu. Enfin, la formation des maitres en langues nationales est venue bien plus tard, après des années de pratique.
— Les langues nationales utilisées à l'école étaient trop nombreuses pour un petit pays comme la Guinée dont la population est estimée à 650 000 habitants. Ce qui a eu pour conséquence la dispersion inutile des efforts et des maigres moyens.
— L'absence de moyens d'édition (imprimerie aux caractères typographiques adaptés) a fait que les rares manuels élaborés par l'Institut pédagogique et l'Académie des langues n'étaient jamais mis à temps à la disposition des enseignants.
— Il en est de même pour l'absence de textes tirés du patrimoine culturel et de la presse pour relayer le manque de manuels. Les seuls textes disponibles étaient constitués par les discours politiques de Sékou Touré et n'offraient aucun intérêt didactique.
— Le manque de motivation des différents partenaires : parents, enseignants, élèves, a très rapidement remplacé l'enthousiasme du départ.
En conclusion, on s'aperçoit que l'expérience guinéenne, dans ses succès comme dans ses échecs, est riche d'enseignements. Elle a eu le mérite de poser le problème, toujours d'actualité, de la place des langues maternelles dans le système éducatif et dans le développement socio-économique de l'Afrique, même si la solution proposée s'est révélée inopérante. Elle a par ailleurs attiré l'attention sur le danger de toute improvisation dans ce domaine. Pour ces raisons, elle mérite l'attention de tous ceux qui s'intéressent à cette question.
Rouss
En Mars, 2019 (19:06 PM)Zik
En Mars, 2019 (19:32 PM)Multiculturelle oui mais Ilva falloir à mon avis qu'à l'école qu'on puisse parler qu'ne seule autre langue …. Le wolof même si c'es difficile à accepter pour un peulh, un Diola ou un serere, … Le wolof est la langue qui est presque compris par tout le monde, Donc l'utiliser comme langue nationale sera le sacrifice des autres ethnies pour avance et évoluer vers une langue commune autre que le français….
Et je suis lakk kat comme ils disent
Mohamed Seck
En Mars, 2019 (20:14 PM)Un Peuple Un But Une Foi
En Mars, 2019 (20:37 PM)AVANT LES INDEPENDANCES
1. Le découpage actuel a été fait par les colons, non pas sur une base linguistique mais sur la base de leurs intérêts et de leur puissance de feu des armes. Ce sont des empires et royaumes traditionnelles qui existaient et qui ont été défaits par les colons, pacifiés et unifiés sur le plan territorial de leur zone d'influence; CES ROYAUMES EN SOI NE VIVAIENT PAS DANS L HARMONIE ET DANS LA PAIX, MAIS SE FAISAIENT LA GUERRE, ET PRATIQUAIENT AVEC HARDIESSE DES RAZZIAS ET L ESCLAVAGE DES VAINCUS, créant ainsi des espaces de libertés pour l installation des colons qui en profitèrent de ce commerce honteux, des noirs qui vendaient leurs propres frères noirs aux blancs.
2. Nous avons hérité de ces Etats, dans un processus d'indépendance mal ficellé, fait dans la précipitation ! C'était une promesse de la 2ème guerre mondiale faite à Blaise Diagne, pour l'effort de guerre consenti par les colonies, et surtout promesse transmise en ce qui nous concerne à Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadjd Malick Sy et tous les chefs traditionnels de l'époque, qui ont TOUS SANS EXCEPTION convoyé des talibés, des fils à Blaise pour soutenir l'effort de guerre. UN INDEPENDANCE BRUTALE MAL NEGOCIEE FAITE DANS LA PRECIPITATION DU FAIT DE LA PRESSION D IDIOTS NATIONALISTES DEBILES COMME VALDIODIO NDIAYE, ET D AUTRES INTELLECTUELS DITS "PORTEURS DE PANCARTES" .....
AU MOMENT DES INDEPENDANCES ET LA PHASE POST COLONIALE
3. Le sénégal est parti dans le cadre de ce qui s’appelait la "fédération du Mali". MAIS SENGHOR EN VISIONNAIRE SAVAIT QU IL ETAIT PLUS QUE NECESSAIRE DE RENFORCER LA NOTION D ETAT NATION. UN PEUPLE, UN BUT, UNE FOI; Le concept d'ARMEE NATION, beaucoup de séniors s'en souvendront avec un SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE POUR FORCER L UNITE NATIONALE. Toute référence par rapport à l'ethnie ETAIT alors BANNIE DES PREMIERS FORMATS DE PIECES D IDENTITES ALORS QUE CETTE REFERENCE EXISTAIT AUPARAVANT ! On mettait ethnie wolof, toucouleur, peulhe, madingue etc. SENGHOR LES A TOUTES ENLEVEES ET INTERDIT. UN PEUPLE UN BUT UNE FOI, avec l'édification de l'obélisque pour matérialiser ce voeu d'UNITE DE LA NATION SENEGALAISE.
4. CREATION DE L OUA puis LA CEDEAO et actuellement UA
ACTUELLEMENT
5. LES FRONTIERES INTER ETATS SONT BANNIES ET ON ASSISTE A DES MOUVEMENTS TRANSFRONTALIERES EXTRAORDINAIRES SANS PRECEDANT DANS LEUR AMPLITUDE. JAMAIS IL N YA EU AUTANT DE GUINEENS AU SENEGAL ! LA MOITIE DES NAISSANCES AU SENEGAL EST GUINNEENNE DE SOUCHE
6. AU MALI PROBLEMES ETHNIQUES AINSI QU EN GUINEE ENTRE PEULHS vs BAMBARA OU PEULHS vs PEULHS vs SOUSSOUS. AU SENEGAL LA COMMUNAUTE PEULHE (toucouleur, peulhs peulhou fouta) EST FORTEMENT RENFORCEE. C EST LA REALITE § LOIN DE MOI TOUTE IDEE D ETHNICISME.
ET VOUS VOULEZ DANS CE CONTEXTE UNE ENTREE DES LANGUES NATIONALES QUI FONT REFERENCE A DES ETHNIES, SE REALISE SANS QUE LE CONCEPT D ETAT NATION ORIGNEL NE SOIT UNE REALITE.
CE A QUOI ON S EN VA EST CLAIR ET NET ! C EST L EXPLOSION DE TOUS NOS ETATS SOUS LE FORMAT ACTUEL, DES GUERRES CIVILES/TRIBALES DE PARTOUT ET LA RECONSTITUTION DE NOUVEAUX ETATS SUR LA BASE ETHNIQUE. DANS LE CAS DU SENEGAL UN PROCESSUS DE PËULHARISATION/TOUCOULORISATION MANIFESTE EST EN COURS ET SAVAMMENT PENSE PAR DES INTELLECTUELS DE CETTE ETHNIE. L INTERVENTIONDE SAMBA DIOULDE THIAM N EST PAS DU HASARD ET PEUT S INSCRIRE DANS CETTE FEUILLE DE ROUTE !!!!! PERSONNE N EST DUPE !!!!! ET TOUTES CES CONNERIES VONT NOUS CONDUIRE A DES GUERRES CIVILES INCONTROLABLES PARCE QUE L ETAT DU SENEGAL AURAIT DISPARU.
NON NON ET MILLE FOIS NON ! POUR AUTANT QUE L ETAT NATION TEL QUE CELA AVAIT ETAIT VU AU MOMENT DES INDEPENDANCES NE SOIT UNE REALITE OBJECTIVE ET PALPABLE DANS LES FAITS, IL EST TRES DANS DANGEREUX D ALLER DANS LE SENS D UNE INTRODUCTION DES LANGUES NATIONALES DANS NOTRE SYSTEME EDUCATIF.
BEAUCOUP DE FORCES CENTRIFUGES AUTOUR DES CONCEPTS D ETHNIE ET DE CONFRRIE ONT PRIS DE L AMPLEUR DANS CE SENEGAL. IL EST DE LA RESPONSABILITE DE L ETAT DE S ELOIGNER DE SA POLITIQUE DU MOMENT ET VEILLER ABSOLUMENT SUR L UNITE DE LA NATION SENEGALAISE. PARTOUT CE CIMENT DE LA COHESION NATIONALE, A SAVOIR LE FRANCAIS SONT ATTAQUES. DE PARTOUT ON VEUT NOUS ELOIGNER DE LA FRANCE POUR DEFINITIVEMENT BASCULER NOTRE PAYS DANS DES INCERTITUDES SANS LENDEMAINS. DE PARTOUT ON S ATTAQUE A NOS TARIKHAS QUI ONT LARGEMENT CONTRIBUE A LA CONSTRUCTION DE CETTE NATION. ENSUITE ON S ATTAQUE A NOS INSTITUTIONS REPUBLICAINE PAR LE BIAIS DES MEDIAS, D ABORD C EST LA POLICE, ENSUITE NOTRE SYSTEME JUDICIAIRE ET MAINTENANT DES SCANDALES RAPPORTES A GROS TITRE SUR NOTRE VAILLANTE ARME REPUBLICAINE.
QUI EN VEUT A CE POINT AU SENEGAL ?????
QUI VEUT LA DESTRUCTURATION DU SENEGAL?????
QUI VEUT LA DESTRUCTION DU SENEGAL ?????
QUI SONT LEURS COMMANDITAIRES DE L OMBRE ???
ON NE VOUS LAISSERA PAS FAIRE ! ON NEVOUS LAISSERA PAS FOUTRE LE BORDL DANS CE PAYS §
AUSSI BIEN SOULEY BACHIR DIAGN qui de toute façon s'en fout éperdument, il est aux USA QUE CE CASTE DIOULDE FORGERON VEULENT LA DESORGANISATION DU SENEGAL.
WAYE LOU LAKK MBOUM DESS CI (le bois de chauffe n'échappe pas de par le feu à la cuisson de la sauce)
NOUS VIVRONS DANS L HARMONIE ET LA CONCORDE SOCIALE OU NOUS PERIRONS TOUS
CE PAYS LE SENEGAL J Y TIENS BEAUCOUP DANS SON INTEGRITE TERRITORIALE
UN PEUPLE UN BUT UNE FOI ////// OU NOUS PERIRONS TOUS //// ON NOUS TUE MAIS ON NOUS DESHONNORE PAS
QUE DIEU SAUVE LE SENEGAL
Foulbés!
En Mars, 2019 (06:59 AM)Au moment où au Sénégal certains mesquinement mesquins "intellectuels" s'agitent-s'exhibent et crachent des tonnes de bobards pour masquer leurs funestes desseins visant à imposer au Senegal leurs langue-culture-éducation-us-coutume-modes-manières pourtant viscéralement de valeurs universellement universelles et sources de toutes les merdes merdeusement merdeuses qui souillent-déchirent-humilient-abîment le pays depuis longtemps,
cette exemplaire Leçon offerte gratuitement par l'honorable Samba Diouldé THIAM, devrait inciter les cruels fléaux parasties insatibales à apprendre-à-apprendre-à-apprendre-à-savoir-raison-bien-garder-et-à-s'administrer-des-exemaens-rigoureux-vigoureux-profonds-de-leurs-soillées-consciences-inconscientes.
Arriver à prétendre, dans un pays éternellement archi-pluriel dans tous les domaines, d'imposer sa "langue, ses culture, nature, éducation, us, coutume, modes-manières-façons aux AUTRES, constitue une démonstration démonstrative les misérables misères qui caractérisent viscéralement ces cruels-fléaux-parasites insatiables, incultes, bornés, ignorants, prétentieux, menteurs-falsificateurs-tricheurs-usurpateurs, qui ignorent totalement qui sont-ils, d'où ils viennent, où ils vont!
NOUS, NOUS TENONS À CE QUE VIVE DIGNEMENT LA REPUBLIQUE LAÏQUE, DEMOCRATIQUE, SOCIALE DU SENEGAL ETERNELLEMENT ARCHI-PLURIEL EN TOUT DE TOUT EN TOUT,
DANS LE RESPECT STRICT DES DIFFERENCES DIFFERENTES-DIVERSITES-DIVERSES QUI CARACTERISENT LES PEUPLES SENEGAIS, ET QUI SONT DES VALEURS INETIMABLES DANS TOUS LES PAYS CIVILISES DU MONDE CIVILISE.
FOULBES!!!
Anonyme
En Mars, 2019 (09:16 AM)Participer à la Discussion