Cette commission a été officiellement installée le 16 décembre 2014, mais en réalité l’enquête a commencé le 19 septembre de la même année avec l’implication du président de l’AMA Sir Craig Reedie, vice-président du CIO. Ceci fait suite à une rencontre avec des officiels Russes. Déjà en octobre avec Valentin Balakhnichev avant la publication d’un rapport confidentiel qui est parvenu au niveau de la commission d’Éthique de l’Iaaf que dirige un avocat anglais Sir Michael Beloff. Entre temps, il a été diffusé un documentaire par un journaliste allemand les 3 et 7 décembre 2014 intitulé : « Comment la Russie fabrique ses champions », 99 % du sport russe en dopé, selon les termes du journaliste allemand. Nous allons convenir que c’est une aberration, je dis et maintiens que personne ne peut douter de la fiabilité des contrôles antidopage effectués lors des championnats du monde de Moscou 2013 et lors des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi (événement qui appartient au CIO). Il faut juste rappeler que lors de ces jeux seuls 6 athlètes avaient été contrôlés positifs à une substance dopante dont aucun n’est de nationalité russe. Même Thomas Bach (président du CIO) a été surpris d’entendre dire que les Jeux de Sotchi étaient entachés. Ce qui montre que ce rapport est inquisiteur, non contradictoire, et était confectionné juste pour salir le camp russe et le Président Diack que la partie anglaise n’a jamais pardonné un rapprochement avec les pays de l’est. Il était fait à dessein pour nuire à l’athlétisme mondial. Je précise à ce niveau que le President Diack avait souhaité donner leur chance à tous les pays du monde afin d’internationaliser l’athlétisme et lui donner une dimension universelle.
Pour faire échec à ce projet révolutionnaire et toujours dans le registre des manœuvres, le 7 novembre 2014 l’AMA avait déjà publié un rapport confidentiel adressé à une autre commission d’éthique de l’IAAf présidée par un avocat également anglais, en l’occurrence Sir Michael Beloff. En janvier et juin 2015, des visites se sont déroulés au siège de l’IAAF, à Monaco, pour les besoins d’une enquête et des auditions réalisées sur le staff de l’IAAF par les enquêteurs de l’AMA. Ni Lamine Diack, ni Habib Cissé ni Papa Massata Diack n’ont fait l’objet d’une audition. Pourquoi?? A travers ce prisme faisant suinter autant d’incohérences, de déductions, sans preuve aucune, personne ne peut accepter pareil rapport manifestement unilatéral et en conséquence tendancieux.
Les contrevérités de Richard Pound, le président de la commission
Il a failli réussir à tromper son monde afin de contrôler la première discipline olympique. Même le parquet de grande instance de Paris a du mal à piocher dans son volumineux rapport du 14 janvier dernier pour y trouver une seule once d’élément à même d’étayer les accusations relayées par le journal le Monde. Bref, le pathétique Dick Pound, auteur du rapport de l’AMA (Agence Mondiale anti-dopage) avait son agenda et ses cibles. Seulement le fondement de son argumentaire reste et demeure la calomnie.
Les documents à l’appui (voir par ailleurs) montrent à souhait que le rapport qui a fait se dresser sur ses ergots le monde de l’athlétisme n’est que mensonges. Les points d’articulation de la charpente du rapport à partir desquels il accuse nommément PMD d’être présent à Moscou le 4 décembre 2012 lors d’une rencontre avec Andrei Baranov (l’agent de l’athlète russe Liliya Shoboukova), d’avoir participé à l’extorsion de fonds avec d’autres officiels de l’IAAF et de l’ARAF. D’être partie prenante d’une gouvernance parallèle et occulte, d’avoir monopolisé la gestion du marketing à l’IAAF d’avoir mis en place une gouvernance parallèle à l’IAAF ne résistent pas à la réalité des faits et n’existent que dans son imagination. Dick Pound affirme que la banque russe VTB a couvert le paiement des athlètes russes accusés de dopage en octroyant la somme faramineuse de 25 millions de dollars pour les droits de télé qui étaient estimés à six millions. Pathétique comme analyse... Tout simplement pathétique?!!!
Droits Tv de Moscou 2013 : De 25 millions virtuels à 1,2 million réels
Naturellement des semaines après la publication de ce rapport inédit et truffé d’incohérences, les plaintes commencent à occuper le quotidien de l’avocat canadien. VTB, la banque russe épinglée par le rapport a menacé de déposer une plainte pour diffamation contre Pound et ses neufs autres collègues de la commission si les propos ne sont pas rectifiés. Comme le statut juridique de la commission est de nature un peu hybride, les avocats de la banque ont jugé raisonnable de déposer des plaintes dans les pays où résident les différents membres de la commission.
Quant au montant de 25 millions de dollars pour Moscou 2013, une lettre officielle de la Russian Télévision and Radio Broadcosting Company (RTR) datée du 26 avril 2013 adressée à Essar GABRIEL confirme le montant exact allouée par la Russie lors de Moscou 2013. « Ceci confirme notre participation et approuve ci-dessous. IAAF recevra la somme de 1,2 million de dollar pour les droits Tv de la RTR (Radio Télévision de Russie) ». Etaient présents lors des négociations Essar Gabriel (le secrétaire général de l’IAAF), et Papa Massata Diack. « Le président Diack s’est personnellement déplacé à Moscou en mai 2011pour rencontrer Poutine, alors premier ministre, pour les négociations. Qui lui a répondu que le marché russe n’était pas concurrentiel et que seule la télévision nationale était concernée par l’événement », pour justifier le montant des droits payés. Rappeler que la Russie avait déboursé 400.000 euros pour les droits TV des championnats du monde de Daegu 2011 (Corée).
Il faut préciser que PMD était le seul fils employé par le président Lamine Diack en septembre 2007. Cela dit selon les statuts de l’IAAF, « le Président Diack a le droit d’embaucher qui il veut comme consultant pour l’assister dans sa tâche quotidienne. Comme l’avait fait en son temps feu Docteur Primo Nébiolo qui avait recruté un avocat italien (Mino Auletta, ancien président du Tribunal arbitral du Sport). L’urgence s’est fait sentir lors des championnats du monde de 2003 à Paris. L’avocat franco-sénégalais Habib Cissé a signé un contrat et a participé à toutes les revues juridiques, à la constitution de l’IAAF, à la commission d’Éthique et à la mise en place de la Diamond League AG. Ainsi qu’aux négociations commerciales jusqu’au terme du mandat du President Diack. Naturellement nous avons collaboré sur beaucoup de dossiers d’ordre commercial. Alors quand l’AMA sélectionne un policier allemand spécialiste d’enquêtes criminelles, elle avait fini de jeter les bases de la constitution d’un dossier pénal contre les principaux mis en cause, qui, bizarrement sont africains pour la plupart. Et ceci a-t-il été fait pour conforter le rapport de l’AMA du 7 novembre 2014 transmis à la commission d’enquête Ethique l’IAAF. Le commanditaire de cette enquête n’est autre que Craig Reedie, l’un des précurseurs de la campagne électorale du candidat Coe, avec qui il s’est déplacé ouvertement en février 2015 en Jamaïque pour les besoins de la campagne du britannique. L’enquête a été menée de manière concertée avec la commission d’éthique de l’IAAF afin d’assurer un bon impact politique à la campagne anglo-saxonne pour la présidence de l’IAAF au mois d’août 2015. Et cela équivaudrait à noircir l’œuvre du président Diack et présenter Coe comme le grand samaritain blanc qui va sauver l’athlétisme mondial.
Tentative d’extorsion de fonds à des athlètes…
« C’est l’accusation la plus dangereuse, la plus choquante et paradoxalement la moins sérieuse du rapport. Elle vient de l’AMA et de Dick Pound alors qu’aucun élément de preuve d’un système mis en place entre la Russie/Singapour/et reste du monde n’a été étayé par les 412 pages que compte le rapport de l’AMA », explique-t-on d’emblée. S’il est vrai que la « culture d’extorsion des athlètes en Russie est établi comme l’a si bien dit Andrey Baranov dans le rapport de la commission d’Éthique (Ref : Declaration Andrey Baranov au rapport de la Commission d’enquête de Sir Anthony Hooper : Point 27, page 7. (Principe d’extorsion de fonds aux athlètes en Russie : “You have to understand the way Russian sport works to understand my suspicions; athletes routinely pay a percentage of their earnings to ARAF. It is so common that the athletes do not even question it; they just accept that it is part of being a Russian athlete. Liliya’s success meant that she earned a lot more money than the average Russian athlete. Given Mr Melnikov’s involvement with Liliya’s training, he knew how much money she was making. The combination of those factors meant that it was always in the back of my mind that the 2011 List was just a ploy to extort money from Liliya”.
Il demeure qu’aucun lien extérieur à cette pratique n’a été prouvé ni par l’AMA ni par la Commission d’Éthique. Personne ni rien ne pourra prouver de telles allégations pour la bonne et simple raison que ces faits n’existent pas et n’ont jamais existé. Qui révèle que : “Tout ce qui a été fait avec la Russie relève d’une sollicitation officielle du ministre russe des Sports lors d’un déjeuner avec le président Lamine Diack le 23 novembre 2011?; une demande consistant à retarder les sanctions contre des athlètes russes selon le nouveau système de détection ABP. C’était risqué, mais faisable car cela concernait des athlètes pas très connus. Avec 52 milliards de dollars investis pour Sotchi, Moscou 2013 et les Jeux mondiaux universitaires, la Russie méritait qu’on s’y attarde. Du coup, on sanctionnait 2 à 3 athlètes par mois jusqu’à épuisement de la liste de suspects, ceci sur une période de 18 mois. Il fallait que l’IAAF soit sûre à 100 % avant de prononcer une sanction”. Une décision politique qui n’a obéi à aucun échange. “On est en mesure de révéler tout ce qui s’est passé. Du renouvellement du contrat avec la banque russe VTB en vigueur, depuis septembre 2007, des commissions d’agence et d’apporteur d’affaires ont été négociés. Même si Valentin Balakhnichev, ancien trésorier de l’IAAF, nie tout, seulement, j’espère que la justice française fera preuve d’un même acharnement contre lui qu’elle l’a eu à l’endroit des accusés sénégalais”.
Cela dit, la charpente de l’argumentaire de l’AMA pour accuser Papa Massata Diack de faits d’extorsion de fonds sur des athlètes (russe) réside sur la plainte déposée à la commission d’éthique IAAF dans sa présence le 4 décembre 2012 à Moscou lors d’une supposée rencontre avec AndreÏ Baranov, l’agent de l’athlète Liliya Shobukova, Habib Cissé, Valentin Balakhnichev et Alexei Melnikov. Malheureusement, pour lui et les membres de la commission, les copies du passeport de PMD et du billet d’avion prouvent bien le contraire des allégations de Pound. Non content de ce désaveu, Pound va revenir à la charge exhibant une prétendue tentative d’extorsion de fonds dans son rapport final. Histoire d’ajouter une dimension criminelle à son argumentaire et faire intervenir la justice française et Interpol. “Jusqu’à aujourd’hui, ni la commission d’éthique de l’IAAF encore moins la commission d’investigation de l’AMA n’a apporté de preuve formelle d’extorsion de fonds formulé par le fameux Pound. Et c’est le ‘si sérieux’ Sebastian Coe qui vient à sa rescousse pour un appel à témoins dans la presse anglaise quatre jours après la publication du rapport final. Faut-il en rire ou en pleurer?? C’est dire le caractère léger des accusations formulées par la commission indépendante.
Quid de la gouvernance parallèle à IAAF??
En vous rappelant que sous Lamine Diack, l’IAAF n’avait jamais aussi bien fonctionné. ‘Lamine Diack avait responsabilisé ses quatre vice-présidents dont le professeur Lujingvist (Medical antidoping), Robert Hersch (Compétitions), Helmut Digel (Marketing et Tv), Amadeo Francis (Développement). Autour de ces derniers, s’articule le comité exécutif qui s’élargit avec les présences du secrétaire général, du trésorier, du secrétaire général adjoint et du directeur de cabinet du président. Il faut juste rappeler que ce comité exécutif se réunit au moins trois fois l’année. Par ailleurs, le Conseil de l’IAAF, avec ses 27 membres, se réunit aussi trois fois par an. A un niveau inférieur, les commissions de l’IAAF gardent le tempo avec une moyenne de 14 à 18 réunions par an. Sans oublier le Steering Board (Dentsu, EBU et Lagardère) qui se réunit deux fois l’année. Le Secrétaire général jouissant de la plénitude de ses fonctions. Devant un dispositif aussi huilé avec la tenue de plus de trente réunions l’année, comment peut-on mettre en place une gouvernance parallèle’, peste notre interlocuteur. Avant de dire que : ‘C’est un manque de respect manifeste vis-à-vis de tous les membres du Conseil venant des différents pays qui le composent. Même le canapé d’un psy serait étroit pour diagnostiquer le mal dont souffre cet homme rongé par la haine et la jalousie’, rétablit-il. Décidemment l’imagination de Pound ne faiblit pas avec l’âge. ‘Il serait amer du refus de soutien de Lamine Diack pour sa réélection au comité exécutif de CIO après 12 ans de traversée du désert’, informe une source.
Mail du 19 juillet de Nick Davies
Le Monde dans sa version électronique avait diffusé un mail du 19 juillet 2013 adressé au président Diack. ‘A qui profite la diffusion de cet email qui cherche plus à diaboliser, à justifier la sanction de la commission d’Éthique. Seulement, c’est la véracité de ce mail qui pose problème, donc les accusations de la commission indépendante de l’Ama et de l’IAAF demeurent infondées. Force est de rejeter la responsabilité de PMD dans cette affaire de diffusion de ce mail car n’ayant aucun contact formel ou informel avec le journal Le Monde’, lâche l’un des cités dans cette affaire.
Kyrielle de plaintes en vue
Comme on devait s’y attendre, quand on tire trop sur les ressorts de la diffamation et de la calomnie, seuls les tribunaux compétents peuvent réparer le tort causé. Attaqué de toutes parts, le rapport de la commission de l’AMA fait l’objet de plaintes déposées par les personnes injustement citées. Donc après VTB, la banque russe que le rapport a accusé d’avoir couvert le dopage des athlètes russes en versant 25 millions pour Moscou 2013, c’est au tour d’un des fils de Lamine Diack de vouloir ester en justice.
‘Le rapport de l’AMA est plus que mensonger à plus d’un égard, je me réserve le droit de faire une plainte devant la justice. Sans oublier Andrey Baranov, manager de Shobukova qui a soutenu que j’étais à Moscou le 4 décembre 2012?; Sean Wallace Jones, le lanceur d’alerte au sein de l’IAAF m’accusant d’être impliqué dans une affaire de dopage. Enfin le couple turc (Asli Cakir Alptekin) qui a parlé de tentative d’extorsion de fonds nous liant’, clame le fils du président Diack.
Consultance à l’IAAF
Le rapport de l’AMA affirme que PMD a été employé par le Président Diack depuis 2000. ‘Cette allégation est manifestement infondée. Car à cette période, j’étais au Nigéria et travaillais avec le gouvernement fédéral pour la CAN Ghana-Nigéria 2000. Le Président Diack a sollicité mes services en mai 2001, suite à la faillite d’ISL où j’ai participé à un Working Group (Helmut Digel Vice-président marketing & TV, Pierre Weiss Secrétaire général et Kim Mac Donald conseiller du Président) pour trouver un remplaçant à ISL. En 60 jours de consultance, on a permis à l’IAAF d’aboutir à un contrat d’agence avec la firme japonaise Dentsu pour 95 millions de dollars (2001/2009). Contrat qui a été renouvelé à deux reprises et qui apportera à l’IAAF plus de 450 millions de dollars (2029). Je rappelle que PMD a été engagé comme Consultant le 1er septembre 2007 et a terminé son mandat en septembre 2015. PMD a contribué à apporter plus de 600 millions de dollars à l’IAAF et à l’Athlétisme mondial durant la présidence de Lamine Diack (1999/2015). Un rapport détaillé a été soumis à la commission Marketing de l’IAAF présidée par l’allemand Helmut Digeldu 03 mai 2015 à Nassau (Bahamas)’, éructe Papa Diack, avant de souligner les nombreuses incohérences et mensonges contenus dans le rapport Dick Pound.
A la lumière des faits apportés pour démonter les allégations contenues dans le rapport Pound, il était important que le public sache exactement ce qu’il en est. Les commanditaires de ce rapport avaient comme objectif premier de réduire la quinzaine d’années de gouvernance de Lamine Diack à la tête de l’IAAF en une supposée sombre affaire de dopage, mais aussi de démythifier une des grandes légendes du sport africain afin qu’aucun dirigeant de ce continent ne puisse émerger dans le futur au sein des instances sportives mondiales. Pire, il a voulu incriminer certains aspects de son rapport avec comme seul objectif, pousser la justice à fouiner et à se saisir du dossier pour auditer exhaustivement, aux frais des contribuables français, la gestion de Lamine Diack. Ceci, semble-t-il, aurait motivé la présence de Sébastian Coe au fameux pugilat. En attendant de mettre la main sur les commanditaires, la justice se chargera de réparer les torts commis dans le rapport indépendant de la Commission Indépendante.
En ce qui me concerne, je souhaite continuer à apporter quelque chose au sport dans continent africain et partout où besoin se fera sentir, Ma famille étant née dans le sport, ayant mes racines dans le sport, de par les parcours remarquables de mes père et grand père, je ne désire nullement changer de métier et céder à la vaine pression de mes détracteurs.
6 Commentaires
Anonyme
En Février, 2016 (17:08 PM)Mbidou
En Février, 2016 (17:29 PM)Il semble maîtriser son sujet ainsi que la chronologie des événements.
Je le crois innocent parce qu'il devait des moyens beaucoup plus subtils pour détourner de l'argent sans passer par des athlètes.
Anonyme
En Février, 2016 (17:38 PM)Gargantua
En Février, 2016 (19:43 PM)Papa Yamar Dia
En Février, 2016 (00:12 AM)Papa Yamar Dia
Anonyme
En Février, 2016 (08:28 AM)rebeuss les attend
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