Benno Siggil Senegaal n’a pas délibéré le 31 octobre sur
le candidat de l’unité et du rassemblement comme convenu, et le Groupe de
facilitation de la coalition politique a obtenu de la Conférence des Leaders
mandat de poursuivre les démarches pour faire aboutir le processus de
désignation du candidat “dans les meilleurs délais”.
Ceci a provoqué toutes les réactions imaginables :
confusion, déception, indignation , critiques acerbes des deux candidats à la
candidature Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng. Et les chantres de la
division n’ont pas raté cette occasion pour rappeler leurs certitudes de
prophètes : l’impossibilité de Benno de trouver un candidat de l’unité et du
rassemblement ou l’impertinence de cette idée saugrenue qui ne résiste pas à
celle plus réaliste de la pluralité de
candidats à des élections présidentielles à deux tours.
Cette abondance d’articles de presse, de contributions
et d’analyses d’experts politiques et
d’émissions de radio et de télé traduit au moins une chose : le sort de Benno préoccupe plus d’un
et cette coalition politique cristallise
certainement les espoirs d’un changement véritable dans notre pays.
Si ceci est le cas, personne ne doit rire ou jubiler de
cette ” lenteur” de Benno à désigner le candidat pour nous délivrer de la
longue attente grosse d’angoisse. Car l’échec de Benno affaiblirait, pour dire le moins, les forces
vives de la nation engagées dans la lutte pour une alternative populaire qui se
fonde sur la refondation des institutions de la République pour créer un
équilibre entre les différents pouvoirs comme le veut tous régimes
démocratiques dignes de ce nom.
Ce serait une remise en cause de la dynamique de
changement impulsée depuis les fraudes électorales de 2007, en passant par le
boycott des législatives, la victoire aux locales de 2009 et surtout par
l’expérience inédite des Assises Nationales.
Tous ceux qui sont convaincus par les travaux des Assises
Nationales que le mal du pays est moins Wade, Diouf ou Senghor mais le système
politique en place qui crée des présidents-rois et des députés béni-oui-oui, ou
des magistrats du prince-roi doivent comprendre que l’enjeu n’est pas dans le
choix de M. Niasse ou O. Tanor Dieng, mais bien dans le choix conséquent de l’application
des conclusions des Assises. C’est ça l’objectif et la personne ou le capitaine
de l’équipe n’est que le maillon de la chaîne par lequel il faut tirer pour
arriver au but.
Ce n’est donc pas la fin mais le moyen. Ni M.Niasse ni O.Tanor
ne sera le candidat de son parti mais celui de Bennoo dont le programme
s’adosse à des valeurs et à des principes. Contrairement aux autres candidats
indépendants ou de coalition, il ne s’agit nullement ici de faire la promotion
d’un homme ou d’une femme, de vendre ses qualités morales ou ses expériences
étatiques ou universitaires. S’il ne s’agissait que de ça on ne changerait pas
Wade qui a tous les diplômes du monde,
Que la tâche soit difficile, voire impossible à réaliser
c’est le moins qu’on puisse dire, et c’est toute la justification de la
nécessité de s’y employer jusqu’au bout car tous les changements qui ont eu
lieu sont la réalisation de l’impossible. Il n’y a de révolution que dans la réalisation des utopies. Et il faut y
croire et s’y mettre jusqu’au bout car l’entreprise a ses exigences de “perte
de temps” pour ceux qui n’y croient pas ou sont dans l’immédiateté ou de
passage obligé pour ceux qui construisent dans la durée pour l’avenir du pays.
Les uns sont dans la culture de la dynamique individuelle
de l’homme providentiel, le messie qui doit nous délivrer et les autres dans
celle de la dynamique collective d’une équipe plurielle diversifiée qui refuse
de suivre un homme quelles que soient ses bonnes intentions mais les principes
et valeurs.
Tout ceci pour dire qu’il n’y a que deux possibilités
dans toute entreprise humaine : réussir ou échouer et, quel que soit le
résultat des démarches du Groupe de Facilitation, nous sommes condamnés à nous
rendre à cette réalité qui est le seul juge et nous rassembler autour du projet de refondation des institutions porté
par une équipe conduite par un capitaine d’équipe.
La délibération ou le choix de M.Niasse ou O.Tanor n’est
que l’évènementiel, le plus
important c’est ce qui fonde notre unité
et notre rassemblement.
Bravo et courage à Benno qui ose croire à la réalisation
de l’impossible pour fonder les bases du décollage de notre pays. Persévérons
dans cette voie difficile, car c’est celle de la victoire du peuple qui a
encore espoir dans l’unité de Benno pour se libérer de Wade et de son régime.
Fallou Gueye,
Membre du Secrétariat,
Coordinateur de la fédération Rta-S/ Péncoo Réew
Etats-Unis.
34 Commentaires
Bofff
En Novembre, 2011 (04:52 AM)Monsieur Plus
En Novembre, 2011 (05:09 AM)Sene
En Novembre, 2011 (05:28 AM)Salam16
En Novembre, 2011 (05:38 AM)Khouma11
En Novembre, 2011 (05:47 AM)U.s.a
En Novembre, 2011 (06:11 AM)Mr. Dukon...
En Novembre, 2011 (06:46 AM)Papy1
En Novembre, 2011 (08:01 AM)Le deuxieme tour facilite la tache des Sages profitons en!
2012
En Novembre, 2011 (08:13 AM)Jl
En Novembre, 2011 (08:18 AM)Free
En Novembre, 2011 (09:30 AM)Bili
En Novembre, 2011 (09:32 AM)VIVE WADE 2012
Biba
En Novembre, 2011 (09:37 AM)Monsieur Gueye quand tu nous parles de fraudes électorales en 2007 et de victoire en 2009, ne sens tu pas une contradiction ou un malhonnêteté dans tes propos?
Bla
En Novembre, 2011 (09:41 AM)Babs
En Novembre, 2011 (09:43 AM)COURAGE ET BRAVO
Volai414
En Novembre, 2011 (10:50 AM)Nul doute, il y aura un avant et un après 2012 au Sénégal. Ce qui est à craindre, c’est que la situation dégénère. Ce qui est à souhaiter, c’est que la population retrouve un espoir. Benno a une responsabilité immense sur ce qui va se passer. Très tôt, ils ont fait comprendre au peuple Sénégalais que l’espoir ne peut venir que d’un mouvement dont la philosophie repose sur le « benno » dont nous saisissons le sens, nous autres Sénégalais.
Sur le fonds, nous ne pouvions qu’adhérer même si nous avions beaucoup de doutes sur la faisabilité. En fait, le seul hic (et quel hic !) est la confiance que nous pouvions avoir en chacun des candidats potentiel. Et là, il s’agit d’une question globale : nos hommes politiques aiment-ils leur pays ou sont –ils simplement guidés par leur appétit de pouvoir et de profit ?
Volai414
En Novembre, 2011 (10:51 AM)La situation créée au sein de Benno est entrain de répondre à la première question. Je ne crois pas que Tanor et Niasse puissent recueillir, séparément, chacun plus de 20% des suffrages au premier tour. Pourtant c’est le minimum pour pouvoir prétendre être le futur président de tous les sénégalais. Si Benno éclate, et s’ils y vont en ordre dispersé, ce n’est pas la peine qu’ils échafaudent une stratégie de regroupement pour un éventuel deuxième tour auquel ils ne sont pas assurés de participer. Ce ne serait ni honnête, ni sincère. Ce qui veut simplement dire qu’ils sont entrain de réélire celui qu’ils ont tous désigné comme le coupable, la cible à abattre : Wade. Si ce n’est pas ce dernier, ça pourra tout bonnement être une des créatures qu’il a fabriquées et ça sera encore pire car la copie n’a jamais toutes les qualités de l’original.
Volai414
En Novembre, 2011 (10:51 AM)J’ai peur qu’un manque de dépassement des dirigeants de Benno ne déçoive les sénégalais et que la situation de notre pays ne finisse par produire un scénario à l’ivoirienne. Les prières, le « Bour yallay dogual » et autres hypocrisies n’y pourront rien. Le petit sénégalais trinquerait et la racaille politique coupable trouvera toujours asile loin du pays pour profiter de son butin malhonnêtement acquis.
Que messieurs Niasse et Dieng n’oublient pas ce que peuple sénégalais peut attendre d’eux : lui donner l’occasion et le devoir d’oublier les fautes commises dans un passé assez récent. Une réconciliation est possible et souhaitable avec ce peuple qui le mérite.
Abou
En Novembre, 2011 (12:16 PM)Dimo
En Novembre, 2011 (12:18 PM)BENNO ASSUREZ AUX SENEGALAIS QU'IL N Y AURA PAS DE TASSARO TOUT LE MONDE EST DERRIERE VOUS ET VOUS ATTEND
Dinge
En Novembre, 2011 (13:51 PM)Cain
En Novembre, 2011 (13:56 PM)Marguo Wade
En Novembre, 2011 (17:42 PM)Deracine
En Novembre, 2011 (17:43 PM)Niokhor Coumba Niari
En Novembre, 2011 (18:14 PM)Boye Fall
En Novembre, 2011 (18:56 PM)Packou
En Novembre, 2011 (19:20 PM)Electeur A Ny
En Novembre, 2011 (20:14 PM)Si nous voulons alleger la souffrance des populations les plus faibles, le Senegal ne doit plus etre gerer par un president super puissant mais par un systeme puissant et bien adapte, dans lequel les meilleures ressources humaines seront utilisees pour permettre une croissance economique rapide et durable dans un pays de justice.
Gardons encore espoir en Benno.
Leduc
En Novembre, 2011 (20:50 PM)Leduc
En Novembre, 2011 (21:03 PM)Du Canada
En Novembre, 2011 (23:31 PM)Un Passant
En Novembre, 2011 (15:58 PM)Alioune Diakhaté
En Novembre, 2011 (21:36 PM)Gué guerre entre Tanor et Niasse
Que Signifie alors donc " La Démocratie "
Si les partis ne proposent pas des idéologies différentes - des visions différentes de la nature du système, et du chemin menant à la terre promise- permettant de débattre de la meilleure façon de conduire l'avenir ? Les élections sont remplacées par des sondages de popularité portant sur des questions banales , et leur résultat dépend de qui fera meilleur visage à la télévision.Il ne s'agit plus ,finissent par penser les citoyens , que de remplacer une bande d'escrocs par une autre bande d'escrocs.On vote pour assurer à son propre groupe, plutôt qu'au groupe voisin, les dépouilles du pouvoir. Chacun vote pour son intérêt propre , sans se préoccuper de savoir s'il heurtera ou non l’intérêt des autres( c'est à dire le peuple ).
La démocratie , si elle doit fonctionner , ne peut pas être un moyen de porter au pouvoir mes amis et relations à la place des tiens , ni une tribune ou chaque candidat se contente de promettre qu'il gérera le système en place mieux que son adversaire . Les élections ne se réduisent pas à choisir entre un groupe de citoyens en place qui se servent et un autre groupe qui voudrait les remplacer . La vraie démocratie , au moment des élections , exige qu'il y ait une véritable alternative idéologique , sinon elle n'est qu'un exercice de tribalisme , dans lequel l'une des tribus ( la plus basse dans la hiérarchie sociale) est choisie comme bouc émissaire et châtiée en conséquence ( a suivre)...
Kinkon
En Novembre, 2011 (10:06 AM)Participer à la Discussion