Ab tenebris, ad lumina, loin des ténèbres, vers la lumière Amadou Ba veut franchir le pas. Il sera sous le feu des projecteurs politiques ce lundi.
Après avoir échoué à la dernière marche, le candidat malheureux à la présidentielle s’est officiellement assigné une nouvelle responsabilité. Chiche ! Amadou Ba peut-il se présenter en homme neuf ce neuf septembre ? Assurément NON. Car, il ne peut pas se déprendre du bilan mitigé, mi-figue mi-raisin du président Macky Sall. « Notre nouvelle responsabilité est d’incarner une opposition démocratique et républicaine » dit Amadou Ba, dans sa missive de juin 2024. Or, la responsabilité conditionne le pouvoir à agir sans franchir les bornes de la République. C’est une évidence que de dire que le régime de Macky Sall et Amadou Ba a flirté avec les lignes rouges. Le réquisit qui taraude les partisans de Amadou Ba est de se démarquer de la rémanence du passage de Macky Sall à la tête du Sénégal. Cette figure tutélaire qui l’aurait choisi comme candidat à la présidentielle de 2024 en se bouchant le nez. Un candidat mal aimé par sa propre famille politique, à tort ou à raison l’histoire nous édifiera. Ce qui oppose Macky Sall à Amadou Ba est une blessure qui saignera toujours. Sa cicatrisation semble impossible. Selon les indiscrétions les relations entre les deux hommes sont restées polaires depuis la présidentielle. Le silence s’est installé. Ce silence pesant et gênant qui prend place entre des personnes qui n’ont plus rien à se dire. Ce silence qui sonne le glas d’un long compagnonnage. Ce mutisme qui s’installe jusqu’à ce qu’un écart se transforme en un fossé. Ils sont irréconciliables avancent certains, même si « en politique oublier c’est la grande loi ».
La marche du funambule
L’illisibilité de la ligne politique d’Amadou Ba a ceci de méritoire : l’homme a toujours manié fermeté lucide et habileté stratégique. Et le moins que l’on puisse dire, est que cette habileté lui a servi durant l’acmé des troubles politiques graves ou la crise institutionnelle supposée que nous avons connue au Sénégal. Heureusement que nous avons le conseil constitutionnel. Nous ne l’avons suffisamment pas dit mais, le Sénégal doit son salut aux sages du conseil constitutionnel, ces génies invisibles de la cité que certains ont pointé comme des escrocs de haute volée. Sans l’interprétation exégétique de la loi fondamentale des sept sages le Sénégal serait aujourd’hui dans un état pulvérulent. En convoquant l’esprit et la lettre de la constitution, le conseil constitutionnel a dénoué ce qui semblait être une quadrature du cercle pour le monde entier. C’est grâce au conseil constitutionnel que les institutions invisibles que sont la confiance, l'autorité et la légitimité sont restées intactes, pour que Bassirou Diomaye Faye soit élu président de la République du Sénégal.
Quant à Amadou Ba, pour être le candidat de Benno, il a su manœuvrer (ou manigancer c’est selon), jusqu’à s’imposer au Chef. En réalité cet épisode illustre à merveille la carrière politique de celui qui est présenté comme le crésus de la vie politique sénégalaise. Carrière professionnelle et politique qui pourrait avoir comme titre « la marche du funambule ». De la direction générale des impôts et des domaines à la primature, il a marché sur des œufs tout en déjouant des sapes perfidement poussées par ses ennemis grâce à son ambigüité stratégique. En bon inspecteur des impôts, l’homme est indéchiffrable politiquement. Seulement, l'ambiguïté stratégique à ses limites. Pour aller au-delà du résultat prometteur du 24 mars dernier, le moment est peut-être venu d’agir au grand. Avancer sabre au clair, car l’ambiguïté stratégique peut aider à se démarquer mais cette position n’est pas durable. Surtout, si c’est pour réduire à quia le régime actuel qui est encore au zénith de l’opinion. Amadou Ba devra s’y faire, assumer sa responsabilité sans ambigüité et sans ambages.
Cherif DIOP
Journaliste
La marche du funambule
L’illisibilité de la ligne politique d’Amadou Ba a ceci de méritoire : l’homme a toujours manié fermeté lucide et habileté stratégique. Et le moins que l’on puisse dire, est que cette habileté lui a servi durant l’acmé des troubles politiques graves ou la crise institutionnelle supposée que nous avons connue au Sénégal. Heureusement que nous avons le conseil constitutionnel. Nous ne l’avons suffisamment pas dit mais, le Sénégal doit son salut aux sages du conseil constitutionnel, ces génies invisibles de la cité que certains ont pointé comme des escrocs de haute volée. Sans l’interprétation exégétique de la loi fondamentale des sept sages le Sénégal serait aujourd’hui dans un état pulvérulent. En convoquant l’esprit et la lettre de la constitution, le conseil constitutionnel a dénoué ce qui semblait être une quadrature du cercle pour le monde entier. C’est grâce au conseil constitutionnel que les institutions invisibles que sont la confiance, l'autorité et la légitimité sont restées intactes, pour que Bassirou Diomaye Faye soit élu président de la République du Sénégal.
Quant à Amadou Ba, pour être le candidat de Benno, il a su manœuvrer (ou manigancer c’est selon), jusqu’à s’imposer au Chef. En réalité cet épisode illustre à merveille la carrière politique de celui qui est présenté comme le crésus de la vie politique sénégalaise. Carrière professionnelle et politique qui pourrait avoir comme titre « la marche du funambule ». De la direction générale des impôts et des domaines à la primature, il a marché sur des œufs tout en déjouant des sapes perfidement poussées par ses ennemis grâce à son ambigüité stratégique. En bon inspecteur des impôts, l’homme est indéchiffrable politiquement. Seulement, l'ambiguïté stratégique à ses limites. Pour aller au-delà du résultat prometteur du 24 mars dernier, le moment est peut-être venu d’agir au grand. Avancer sabre au clair, car l’ambiguïté stratégique peut aider à se démarquer mais cette position n’est pas durable. Surtout, si c’est pour réduire à quia le régime actuel qui est encore au zénith de l’opinion. Amadou Ba devra s’y faire, assumer sa responsabilité sans ambigüité et sans ambages.
Cherif DIOP
Journaliste
13 Commentaires
Monsieur Plus
En Septembre, 2024 (17:20 PM)-
Il doit aussi nous dire si ce qu'on dit de lui est vrai: son enrichissement illicite pour quelqu'un qui a toujours été un fonctionnaire de l'Etat du Sénégal! Pour ce faire, rien de mieux que de montrer publiquement sa déclaration de patrimoine qu'il avait déposée à l'OFNAC! Ce serait un bon moyen de lever toute ambiguïté sur sa fortune douteuse ou pas. Aussi, s'il est polygame, il doit s'assumer; les Sénégalais sont dirigés par des polygames et ils n'ont pas de problème avec ça.
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+23
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En Septembre, 2024 (17:33 PM)-
Pourquoi ce texte est signé "journaliste" et non "griot de Amadou" à la fin ?
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+25
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En Septembre, 2024 (17:48 PM)Reply_author
En Septembre, 2024 (17:49 PM)-
Qu’il parte en Guinée même en Guinée il n’aura rien. Je ne voterai plus jamais du nedkobandum. Je préfère même kouthia
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+45
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En Septembre, 2024 (17:57 PM)-
Il n'a été que FONCTIONNAIRE dans sa courte vie et se réclame milliardaire sans que les Sénégalais ne le connaissent un patrimoine hérité, des champs agricoles de grande production ou des troupeaux de vaches. Tout son patrimoine sera exposé aux détails et en tant que politiciens qui veut diriger ce pays avec le saut de l'autorité suprême, il devra d'abord expliquer au centime près l'origine de chaque chose il y va de la sécurité de nôtre nation pour éviter que notre confiance et le destin de notre pays soient confier à quelqu'un qui d'un esprit mercantile va nous vendre au premier venu.
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En Septembre, 2024 (19:33 PM)-
Ok khouur.
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En Septembre, 2024 (00:30 AM)Oups il en a pas.
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Lui, le président Macky Sall et consorts pensent que les Sénégalais sont amnésiques et n'ont pas la mémoire pour se rappeler de leurs devoirs de rendre justice à leurs parents tués. Sans justice pour les personnes qui ont été assassinées ou disparues, la hache de guerre pour la vengeance ne sera pas enterrée au risque que cela se face en dehors de la justice républicaine dans un vendetta sauvage mais inéluctable parce que les morts sont là et le devoir de rétribution aux bourreaux est obligatoire pour le repos de leurs âmes.
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En Septembre, 2024 (01:10 AM)-
Amadou Ba et consorts ne seront pas considérés comme des politiciens normaux qui jouent leurs rôles d'opposants loin sans faut, ils ont commis des actes qui les exclus de la communauté des hommes civilisés acceptable comme des acteurs politiques dans le jeu républicain dans un état de droit démocratique. Ils ont planifié des actes de violences en dehors des juridictions habilitées à avoir l'exclusion, ils ont commandé des armes, armé des nervis les regroupé dans un siège et les donné les moyens de locomotion pour accomplir leurs forfaits des assassinats extrajudiciaires bien que étant au pouvoir.
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En Septembre, 2024 (02:18 AM)Birane
En Septembre, 2024 (17:51 PM)A fait des émules
Fi Ci Pikine
En Septembre, 2024 (19:19 PM)Personnellement, je sens qu'il ne croit même pas en lui et fait attention à ne pas froisser ce régime. A le voir, dans sa démarche timorée, on serait bien tenté de croire aux allégations de Sonko à son encontre : "Amadou Ba dou niou yappe ndakh yague n'a dieul loulou momoul niou nékko tékke Kofi."
Au demeurant, il doit être gênant de soutenir en politique un leader que personne ne peut justifier la provenance de la richesse. Paraîtrait qu'il fait parti des fonctionnaires-milliardaires!
Le parquet financier a du boulot
Ccc
En Septembre, 2024 (20:33 PM)Koth. B
En Septembre, 2024 (20:45 PM)Avait-il Le Choix ?
En Septembre, 2024 (20:59 PM)Avaient ils le choix de faire autrement ? A mon avis non puisque tous les grands constitutionnalistes du Sénégal et même du monde entier, les US via leur ambassadeur au Sénégal s'étaient clairement prononcés contre le report des élections et avait obligé Macky à respecter le calendrier électoral. Macky était trés isolé et tous ses soutiens l'avait lâché. Ce serait suicidaire pour le Conseil Constitutionnel de suivre Macky dans sa chute et son isolement. Alors le Conseil Constitutionnel qui a toujours était pro Macky , qui dans le passé a fait le sale boulot pour Macky était obligé de désobéir à son maître et de suivre le peuple sénégalais. Les 7 sages du CC n'avaient donc pas le choix. C'était soit suivre le peuple ou périr avec Macky et ils ont clairement choisi le peuple.
Nos 7 sages ne sont donc pas des héros mais des opportunistes qui ont lâché Macky au dernier moment. D'ailleurs Diomaye et Sonko doivent se pencher sur leur cas et les virer pour en élire d'autres.
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