Le PNDL et ENDA ECOPOP ont organisé un atelier de validation technique de la Charte de la participation citoyenne et du Droit à la Cité.
Cette rencontre a permis au Président de l’UAEL, Adama DIOUF de “valoriser la participation des citoyens dans l’élaboration, la définition et l’évaluation de toute politique publique”.
Pour Bachir Kanouté, Coordonnateur d’Enda ECOPOP, le contexte national régional et international plaide pour “une prise en compte des points des vue des citoyens dans la gestion des projets collectifs, à forte consonnace sociale”. Selon lui, “les rôles et responsabilités des Acteurs territoriaux ont considérablement évolué sous les effets conjugués de l’accentuation de la pauvreté et les exigences de plus en plus accrues de bonne gouvernance”.
D’où la pertinence de l’élaboration d’une Charte qui, selon Mamadou THIAW, Secrétaire exécutif du PNDL, se situe dans “un état de fait qui impose aux pouvoirs publics locaux et acteurs non étatiques, l’instauration du dialogue social par des mécanismes juridiques durables et susceptibles de bâtir des consensus porteurs de projet de société”.
A ceci vient s’ajouter, toujous selon Mamadou THIAW, “l’impératif d’une responsabilisation et d’une participation effective des populations qui requièrent, de nos jours, plus un statut de maître d’ouvrage que celui de bénéficiaires. Ce point essentiel de la fonction de maîtrise d’ouvrage social dicte des préalables aux acteurs territoriaux qui doivent être capables de demander des comptes mais, aussi, de rendre compte. De cette façon, les parties de la population traditionnellement engagées sont invitées à rendre visibles et lisibles leurs intérêts (droits) et leurs compétences (devoirs)”.
Pour le Représentant du Ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Birame Owens NDIAYE, “il s’avère judicieux d’initier des instruments d’impulsion du dialogue social et de renforcement de la médiation afin de stimuler de meilleures pratiques en matière de développement communautaire. Ce qui est un axe fondamental de lutte contre la pauvreté et, aussi, un élément essentiel du capital social à relever en vue d’asseoir une véritable participation locale”.
Les participants sont pour la plupart revenus sur la nécessité pour la Collectivité de s’ajuster dans son offre de service qui doit être capable de prendre en compte la diversité des intérêts, entre les membres de la communauté locale et entre les différents niveaux de territoire (local, régional, national …), et de construire, par des processus délibératifs légitimes, des réponses adaptées à l’intérêt général. Ce qui pose une problématique de gouvernance et, en l’occurrence, du «droit à la Cité».
A l’heure de la mise en oeuvre de l’Acte 3 de la décentralisation et de l’adoption du Projet de réforme constitutionnelle, il est important de s’entourer d’instruments et d’outils qui garantissent un enrichissement des délibérations et de l’action publique locale.
Notons que cette rencontre rentre dans le cadre de la mise en oeuvre des activités du Projet de promotion de la participation citoyenne à la planification, budgétisation et gestion des affaires locales. Ce projet, initié par le PNDL et ENDA ECOPOP, avec le soutien de OSIWA et l’accompagnement du Mouvement Citoyen et de ONUFEMME, est prévu pour 03 ans, couvre 105 collectivités locales et s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de l’Acte 3 et dans la mise en oeuvre des orientations majeures définies par l’État dans différents documents de politiques nationales et des engagements internationaux auxquels le Sénégal a souscrit.
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