Dakar recevra très prochainement une production additionnelle de 15.000 m3/jour. Cette production viendra du nouveau centre de Thieudème qui a reçu hier la visite d’une équipe technique du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, de la SONES et des entreprises en charge des travaux. Ce pôle est composé de six forages, une station de pompage et une conduite de transfert vers les zones de consommation. Ce système est connecté au centre de production de Bayakh dont il constitue la deuxième phase. Composée de cinq forages, une station de pompage, une conduite de transfert, la première phase a été mise en service il y a un an pour une production moyenne de 17.000 m3/jour. Cette production était destinée à améliorer l’accès à l’eau potable de la ville de Rufisque et ses extensions.
La phase 2 devrait renforcer l’alimentation en eau potable dans la ville et le département de Rufisque. La prise en charge des besoins de la ville de Rufisque et de ses extensions par Bayakh et Thieudème permet de soulager le système du Lac de Guiers. En effet, les volumes naguère prélevés sur les conduites alimentées par les usines de Ngnith et Keur Momar Sarr 1 et 2 sont désormais acheminées vers Dakar.
Tous ces travaux sont réalisés dans le cadre du Programme Spécial de Renforcement de l’Alimentation en eau potable de Dakar (PSDAK). Le PSDAK est une réponse diligente à la demande en eau potable. Il s’agit d’une solution intermédiaire en attendant la réalisation, par la SONES, des ouvrages structurants que sont la Troisième Usine de Traitement d’eau potable de Keur Momar Sarr (KMS3) et la première Usine de Dessalement des Mamelles. Ces infrastructures hydrauliques de grande dimension seront respectivement mises en service en 2020 et 2021. L’Etat a pris des initiatives hardies pour gérer la phase transitoire à travers le renforcement de la production.
Outre les deux phases de Bayakh et Thieudème, le nouveau centre de production d’eau potable de Tassette a été mis en service en février dernier pour un volume de 20.000 m3/jour, dans le cadre du Projet Eau potable et Assainissement en Milieu urbain (PEAMU) financé par la Banque Mondiale. En tout, ce sont 67 forages qui ont renforcé la production depuis 2014. Pas moins de 100.000 m3/jour ont été injectés dans le réseau pour améliorer l’accès à l’eau potable de Dakar. Ce volume représente environ le quart de la production moyenne en juin 2018, soit 360.000 m3/jour.
Entre 2018 et 2019, la progression est réelle (16,3% de volume supplémentaire mobilisé). Grâce aux travaux réalisés par la SONES, une production moyenne record de 419.000 m3/jour est atteint contre 360.000 m3/jour il y a un an. A la mise en service très prochaine du nouveau pôle de production d’eau potable de Thieudème, le pic de 435.000 m3/jour pourra être atteint. A la fin de l’année 2019, la progression sera de 30% par rapport à 2011.
Globalement, à la fin du PSDAK, la production complémentaire sera de 194.000 m3/jour, soit bien plus que la capacité de production installée sur le Lac de Guiers (185.000 m3/jour pour les usines de Ngnith, KMS1 et KMS2).
Cette production vient également d’être sécurisée. La pièce en Y était à l’origine de fortes perturbations de l’alimentation en eau potable de Dakar et des localités situées le long des conduites du Lac de Guiers. Le système de protection de KMS1 et 2 a été entièrement renouvelé. La production de KMS1 et 2 représente près de 40% de la production. Elle est maintenant à l’abri des perturbations récurrentes causées par la fragilité de l’ancien dispositif de protection.
4 Commentaires
Secteur de la colonisation moderne.
Ils ont horreur des sénégalais compétents !
DIEU VOUS ATTEND TOUS ! BILAHI VOUS VERREZ
Abdou
En Août, 2019 (20:19 PM)Participer à la Discussion