Depuis quelques années, le monde se mobilise pour faire face au réchauffement climatique sous l‘appellation COP (Conférence des Parties). En Novembre prochain, elle sera organisée à Charm El Cheikh en Égypte, dans une 27eme édition d‘où la COP 27.
Le monde entier est d‘accord que c‘est l‘Afrique qui a le plus subi les conséquences de ce dérèglement climatique. Figurez-vous que notre continent n‘émet que 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone rejeté dans la nature alors qu’il se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale.
Pourtant, nos ancêtres savaient bien vivre dans une belle harmonie avec mère Nature. En effet, la faune et la flore faisaient partie intégrante des préoccupations des africains.
Pour la faune, chaque famille avait comme totem un animal qui lui était interdit de tuer, de consommer. Le protéger était une obligation. Mais les autres familles pouvaient chasser et consommer les animaux totems des autres. On voit que la faune est bien protégée bien qu’étant aussi une source de protéines dans une consommation bien normée. On ne pensait pas à exterminer des espèces parce qu’elles étaient une partie intégrante de la communauté.
Pour ce qui est la Flore, c‘était, le verger où on trouvait, fruits, légumes. Dans chaque arrière cour, il y avait un potager, dans la cour arrière où les femmes se ravitaillaient en gombos, oseilles, courgettes et autres feuilles pour assaisonner les plats.
Les produits...pharmaceutiques étaient disséminés dans la nature sous plusieurs déclinaisons: des feuilles, des écorces, des racines et autres. Au village, qui n‘a pas bu une décoction préparée par le grand père ou le guérisseur du coin pour soulager des maux de toutes sortes? . Les prescriptions étaient multiples et ne vous renvoyaient pas au pharmacien du quartier mais plutôt dans le bois du coin où poussaient plusieurs espèces sauvages. C’est des feuilles, des racines, des écorces et que sais-je encore, qui vous soulageaient ou guérissaient ...sans effet secondaire. Parce que c’était naturel, aujourd’hui on vous dira que c’était Bio!
Pour ce qui est de la sauvegarde d’un environnement sain parce que propre, les mères de familles se réveillaient tôt le matin pour nettoyer les cours des maisons et même une bonne partie de la rue. Les alentours des concessions étaient désherbés par les hommes qui brûlaient ou enfouissaient ces mauvaises herbes. C’était une corvée régulière et personne n’osait déroger à la règle. On ne jetait pas n‘importe quoi n‘importe où. On respectait l’environnement qui faisait partie intégrante de l’espace vital.
Ce rappel historique est nécessaire pour faire comprendre aux occidentaux pour ne pas dire aux colonialistes mais aussi, à la jeune génération d’Africains que l’Afrique menait une vie saine et nombre de maladies, dites de civilisation, étaient inconnues. Hier les populations mangeaient nature, aujourd’hui on dit BIO. Parce que les fertilisants étaient naturels. Ils provenaient principalement des déjections des animaux domestiques ou des feuilles mortes ou autres détritus provenant toujours de la nature qui recyclait ainsi ses propres déchets.
La sécurité alimentaire était assurée. Les greniers de céréales (mil, sorgho, maïs, riz) n‘étaient jamais vides jusqu’à la prochaine récolte. Véritable souveraineté alimentaire parce que tout le monde était autosuffisant.
Quant à l’horticulture, la Nature était peuplée d’arbres fruitiers de toutes sortes. Les fruits sauvages les plus connus sont le Ditakhe, les jujubes, les pommes du Cayor (New en Wolof) le pain de singe, fruit du baobab ( Bouye) le Houle, dont les valeurs nutritives n‘ont rien à envier aux fruits importés.
Maintenant pour lutter contre cette importation de céréales que les Africains ne connaissaient pas, au Sénégal, on apprend que pour lutter contre la tyrannie du blé, l’Institut de technologie Alimentaire (ITA) a trouvé une technique de fabrication du pain en incluant à hauteur de 65% de farine de manioc, 75% de farine de riz et 75% de farine de maïs. C’est dire que le blé ne va plus représenter qu’une faible portion dans la fabrication du pain. A condition que nos producteurs s’y mettent, que les boulangers mettent la main...à la pâte et que les Sénégalais acceptent de consommer ces nouveaux produits.
Le Directeur Général de l’lTA, le Pr Mamadou Amadou Seck, a révélé au cours d’une rencontre dans son établissement, une proposition d’un programme intégré de promotion du consommer local 2023-2035, avec un budget prévisionnel de 75, 8 milliards FCFA. Vivement que cette proposition passe mais que les Sénégalais aient un comportement patriotique qui oblige de porter en bandoulière la préférence nationale.
Les spécialistes sénégalais de l’agriculture regroupés au sein de l’Association sénégalaise des ingénieurs de l’Agriculture(ASIA) recommandent une augmentation du capital semencier pour améliorer la productivité de nos cultures. Selon une étude révélée par l’ASIA, 70% des semences utilisées sont issues de semences personnelles conservées par les paysans. Ce qui ne va pas
participer à une augmentation rapide des rendements, retardant ainsi une productivité massive, pour assurer cette autosuffisance alimentaire.
Maintenant, dans le monde chaque pays parle de sécurité alimentaire,en recommandant, une alimentation Bio pour ne pas dire naturelle, comme si c‘est une révolution qui va s’opérer. Que non! On assistera, plutôt, à un retour à la normale, c’est à dire à Mère Nature, qui produit toujours ses propres fertilisants pour se protéger et préserver les acquis.
Aujourd’hui, avec la perte des valeurs, la nouvelle génération ne vit que des produits importés, fabriqués à base de procédés chimiques, à emballage perdu. La rue devient alors un dépotoir à ciel ouvert. On y jette toutes sortes de saleté parce qu’elle n’appartiendrait à personne ! Amusez-vous à reprocher à quelqu’un le fait de jeter son gobelet en plastique dans lequel il venait de déguster un café, il vous demandera si la rue appartenait à votre père ! Oubliant que cette rue appartient à toute la Communauté qui doit la protéger !Disons tout simplement que c’est de l’incivisme notoire ou un sabotage délibéré! Respectons nous en respectant le bien commun!
Pendant la saison des pluies, alors que les techniciens de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal procédaient au curage des canalisations, des plaisantins, j’allais dire des délinquants, obstruaient, par des sacs remplis de sable, les ouvrages construits à coups de milliards de FCFA, pour empêcher l’écoulement de l’eau et aggraver la souffrance des populations riveraines ! Je me demande à quelle fin? Si ce n’est pour mettre en mal les populations avec ceux-là qui ont construit avec des moyens énormes, ces ouvrages, pour les soulager.
Non ! Respectons nous, en respectant notre environnement, si nous voulons éviter de certaines maladies causées par la saleté. Sans la santé aucun pays ne peut avancer et prospérer !
La COVID 19, qui a paralysé et déréglé, la vie de tous les pays du monde, est un vécu récent qui doit faire réfléchir tout un chacun !
Mes cousins Pulaars sont en train de dire que depuis quelques semaine le Sereer ne parle que d‘alimentation! Des échos nous sont parvenus disant les que les Pulaars cherchent un investisseur qui s‘installerait dans la zone économique de Diamniadio pour implanter une usine moderne qui produirait du Haako à portée...de bouche, pour ceux-là qui ne vont pas souvent au Fouta. Certains sont devenus des Boys Dakar et les épouses, ne maîtrisent pas la bonne recette du Lachiri Haako des vieilles mamans restées au village. Un investisseur Sereer a pris le projet en mains et il est à la recherche de partenaires. Un ami Pulaar m‘a interpellé pour me demander si ce n’est pas pour mieux contrôler notre consommation de la fameuse sauce que ce Sereer a sauté sur cette occasion. Il paraît ce probable Investisseur voudrait, réserver une partie de la production.....aux Sereers, inventeurs de la recette du Haako. Qui est fou ? Ne souriez pas en coin!
Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural
Le monde entier est d‘accord que c‘est l‘Afrique qui a le plus subi les conséquences de ce dérèglement climatique. Figurez-vous que notre continent n‘émet que 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone rejeté dans la nature alors qu’il se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale.
Pourtant, nos ancêtres savaient bien vivre dans une belle harmonie avec mère Nature. En effet, la faune et la flore faisaient partie intégrante des préoccupations des africains.
Pour la faune, chaque famille avait comme totem un animal qui lui était interdit de tuer, de consommer. Le protéger était une obligation. Mais les autres familles pouvaient chasser et consommer les animaux totems des autres. On voit que la faune est bien protégée bien qu’étant aussi une source de protéines dans une consommation bien normée. On ne pensait pas à exterminer des espèces parce qu’elles étaient une partie intégrante de la communauté.
Pour ce qui est la Flore, c‘était, le verger où on trouvait, fruits, légumes. Dans chaque arrière cour, il y avait un potager, dans la cour arrière où les femmes se ravitaillaient en gombos, oseilles, courgettes et autres feuilles pour assaisonner les plats.
Les produits...pharmaceutiques étaient disséminés dans la nature sous plusieurs déclinaisons: des feuilles, des écorces, des racines et autres. Au village, qui n‘a pas bu une décoction préparée par le grand père ou le guérisseur du coin pour soulager des maux de toutes sortes? . Les prescriptions étaient multiples et ne vous renvoyaient pas au pharmacien du quartier mais plutôt dans le bois du coin où poussaient plusieurs espèces sauvages. C’est des feuilles, des racines, des écorces et que sais-je encore, qui vous soulageaient ou guérissaient ...sans effet secondaire. Parce que c’était naturel, aujourd’hui on vous dira que c’était Bio!
Pour ce qui est de la sauvegarde d’un environnement sain parce que propre, les mères de familles se réveillaient tôt le matin pour nettoyer les cours des maisons et même une bonne partie de la rue. Les alentours des concessions étaient désherbés par les hommes qui brûlaient ou enfouissaient ces mauvaises herbes. C’était une corvée régulière et personne n’osait déroger à la règle. On ne jetait pas n‘importe quoi n‘importe où. On respectait l’environnement qui faisait partie intégrante de l’espace vital.
Ce rappel historique est nécessaire pour faire comprendre aux occidentaux pour ne pas dire aux colonialistes mais aussi, à la jeune génération d’Africains que l’Afrique menait une vie saine et nombre de maladies, dites de civilisation, étaient inconnues. Hier les populations mangeaient nature, aujourd’hui on dit BIO. Parce que les fertilisants étaient naturels. Ils provenaient principalement des déjections des animaux domestiques ou des feuilles mortes ou autres détritus provenant toujours de la nature qui recyclait ainsi ses propres déchets.
La sécurité alimentaire était assurée. Les greniers de céréales (mil, sorgho, maïs, riz) n‘étaient jamais vides jusqu’à la prochaine récolte. Véritable souveraineté alimentaire parce que tout le monde était autosuffisant.
Quant à l’horticulture, la Nature était peuplée d’arbres fruitiers de toutes sortes. Les fruits sauvages les plus connus sont le Ditakhe, les jujubes, les pommes du Cayor (New en Wolof) le pain de singe, fruit du baobab ( Bouye) le Houle, dont les valeurs nutritives n‘ont rien à envier aux fruits importés.
Maintenant pour lutter contre cette importation de céréales que les Africains ne connaissaient pas, au Sénégal, on apprend que pour lutter contre la tyrannie du blé, l’Institut de technologie Alimentaire (ITA) a trouvé une technique de fabrication du pain en incluant à hauteur de 65% de farine de manioc, 75% de farine de riz et 75% de farine de maïs. C’est dire que le blé ne va plus représenter qu’une faible portion dans la fabrication du pain. A condition que nos producteurs s’y mettent, que les boulangers mettent la main...à la pâte et que les Sénégalais acceptent de consommer ces nouveaux produits.
Le Directeur Général de l’lTA, le Pr Mamadou Amadou Seck, a révélé au cours d’une rencontre dans son établissement, une proposition d’un programme intégré de promotion du consommer local 2023-2035, avec un budget prévisionnel de 75, 8 milliards FCFA. Vivement que cette proposition passe mais que les Sénégalais aient un comportement patriotique qui oblige de porter en bandoulière la préférence nationale.
Les spécialistes sénégalais de l’agriculture regroupés au sein de l’Association sénégalaise des ingénieurs de l’Agriculture(ASIA) recommandent une augmentation du capital semencier pour améliorer la productivité de nos cultures. Selon une étude révélée par l’ASIA, 70% des semences utilisées sont issues de semences personnelles conservées par les paysans. Ce qui ne va pas
participer à une augmentation rapide des rendements, retardant ainsi une productivité massive, pour assurer cette autosuffisance alimentaire.
Maintenant, dans le monde chaque pays parle de sécurité alimentaire,en recommandant, une alimentation Bio pour ne pas dire naturelle, comme si c‘est une révolution qui va s’opérer. Que non! On assistera, plutôt, à un retour à la normale, c’est à dire à Mère Nature, qui produit toujours ses propres fertilisants pour se protéger et préserver les acquis.
Aujourd’hui, avec la perte des valeurs, la nouvelle génération ne vit que des produits importés, fabriqués à base de procédés chimiques, à emballage perdu. La rue devient alors un dépotoir à ciel ouvert. On y jette toutes sortes de saleté parce qu’elle n’appartiendrait à personne ! Amusez-vous à reprocher à quelqu’un le fait de jeter son gobelet en plastique dans lequel il venait de déguster un café, il vous demandera si la rue appartenait à votre père ! Oubliant que cette rue appartient à toute la Communauté qui doit la protéger !Disons tout simplement que c’est de l’incivisme notoire ou un sabotage délibéré! Respectons nous en respectant le bien commun!
Pendant la saison des pluies, alors que les techniciens de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal procédaient au curage des canalisations, des plaisantins, j’allais dire des délinquants, obstruaient, par des sacs remplis de sable, les ouvrages construits à coups de milliards de FCFA, pour empêcher l’écoulement de l’eau et aggraver la souffrance des populations riveraines ! Je me demande à quelle fin? Si ce n’est pour mettre en mal les populations avec ceux-là qui ont construit avec des moyens énormes, ces ouvrages, pour les soulager.
Non ! Respectons nous, en respectant notre environnement, si nous voulons éviter de certaines maladies causées par la saleté. Sans la santé aucun pays ne peut avancer et prospérer !
La COVID 19, qui a paralysé et déréglé, la vie de tous les pays du monde, est un vécu récent qui doit faire réfléchir tout un chacun !
Mes cousins Pulaars sont en train de dire que depuis quelques semaine le Sereer ne parle que d‘alimentation! Des échos nous sont parvenus disant les que les Pulaars cherchent un investisseur qui s‘installerait dans la zone économique de Diamniadio pour implanter une usine moderne qui produirait du Haako à portée...de bouche, pour ceux-là qui ne vont pas souvent au Fouta. Certains sont devenus des Boys Dakar et les épouses, ne maîtrisent pas la bonne recette du Lachiri Haako des vieilles mamans restées au village. Un investisseur Sereer a pris le projet en mains et il est à la recherche de partenaires. Un ami Pulaar m‘a interpellé pour me demander si ce n’est pas pour mieux contrôler notre consommation de la fameuse sauce que ce Sereer a sauté sur cette occasion. Il paraît ce probable Investisseur voudrait, réserver une partie de la production.....aux Sereers, inventeurs de la recette du Haako. Qui est fou ? Ne souriez pas en coin!
Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural
4 Commentaires
Roff
En Octobre, 2022 (16:36 PM)Activiste
En Octobre, 2022 (02:16 AM)Je serai á la COP27. Et toi?
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