Souffrez de nous voir chanter à contretemps. La double initiative de paix de Karim Wade a été violemment chahutée par les commentateurs de la presse. Une condamnation unanime, mais injuste. Wade-fils a certes accumulé les maladresses et multiplié les fautes culturelles, mais sa démarche de conciliation est inédite, noble et salutaire. Karim a pris sur lui d'aller voir Idrissa Seck et de se rendre dans la maison familiale de Macky Sall. C'est un revirement spectaculairement positif. Les motivations et les arrières pensées politiques foisonnent. Mais il faut, en toute chose, rester objectif. Il faut juger des faits, mais pas des fins. Le cerveau est suffisamment isolé par la boîte crânienne pour échapper à tout piratage. C'est pourquoi, les procès ne portent jamais sur les intentions. Et dans les faits, Wade-fils a, pour une fois, remisé sa suffisance, son outrecuidance et sa volonté de puissance. Pour un homme prompt à quereller, à chamailler et à chicaner, voilà une attitude fort instructive et très positive. Elle participe d'une volonté de polir une image écornée par les affaires. Elle témoigne aussi d'un échec cuisant et d'une prise de conscience nouvelle. Il faut s'en réjouir, s'en féliciter et le fructifier. Un grand timide qui se soigne, c'est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Il y a quelque chose de vaguement puéril dans la démarche du fils du président de la République. A Paris, son irruption à l'hôtel Saint-James était à la fois impromptue, pleine de guimauve et de timidité. On dirait un adolescent frappé d'émoi et de pudeur devant le spectacle intimidant d'une jeune femme décomplexée. Karim Wade était manifestement venu serrer la main de Idrissa Seck, mais un complexe a eu raison de sa volonté. Pour se donner du courage, il avait même requis les services de Abbas Jabber, le patron de Sunéor. Cet accompagnement psychologique n'a pas vaincu son embarras. Le patron de Rewmi s'est gaussé des premiers pas de ce Don Quichotte peu entreprenant. Dans une interview à L'Observateur, le maire de Thiès a donné des détails rigolos de ce rendez-vous manqué. Son objectif politique était de réfuter toute idée de collision nouvelle avec le pouvoir de Wade. La presse proche de Karim avait moussé l'affaire comme pour accréditer l'idée d'un nouveau revirement comparable aux fameuses audiences du midi. Certainement, Wade-fils n'a pas osé faire à ses hommes un compte-rendu fidèle de son expédition à Saint-James. On n'avoue pas facilement s'être débiné devant un simple regard. La campagne de communication subséquente résulte plus d'une ignorance que d'une volonté d'intoxication. Autrement, Karim Wade devrait faire le vide de son cabinet. Zéro plus zéro égale Zéro.
A Kaolack aussi, le fils du chef de l’Etat a tenté de forcer des sympathies. Serigne Mamoune Niasse aurait fermé sa porte et cadenassé son cœur. La famille de Macky Sall, à Fatick, a été en phase avec les valeurs cardinales de notre pays, plusieurs fois piétinées par Karim Wade, lui-même. Elle s'est gardée de rendre le coup. Malgré cette opportunité, la presse a rapporté de nouveau propos corroborant les tendances autodestructives de Wade-fils. Ce dernier, nous dit-on, aurait demandé des nouvelles de la mère de l'ancien Premier ministre, décédée il y a quatre ans. Vous n'allez tout de même pas croire que c'est fait exprès ! Karim Wade est la preuve faite homme d'une transplantation culturelle ratée. Ce n'est pas de la xénophobie. C'est un simple constat. Le ministre d'Etat n'est pas intégré. Il aurait fatalement échoué à un test sur la nationalité style Claude Guéant. Son manque de repère et sa timidité témoignent d'un conflit de personnalité dramatique. Ahmed Khalifa Niasse a raison. Karim Wade est un garçon timide. Il n'est pas besoin de le coucher sur le divan de Robert Bourgi pour aboutir au diagnostic. Son regard l'avoue tous les jours. Une seule fable de Jean de la Fontaine fait la morale de toute son histoire : la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Qui vous dit qu'elle a fini par exploser ?
13 Commentaires
Hello
En Octobre, 2011 (18:01 PM)Absolutely Brillant
En Octobre, 2011 (18:07 PM)Gayemole
En Octobre, 2011 (18:09 PM)Arnold
En Octobre, 2011 (18:10 PM)Mums
En Octobre, 2011 (18:15 PM)Gravissime
En Octobre, 2011 (18:18 PM)« Ces slogans portent atteinte aux sentiments des musulmans, surtout lorsqu’ils figurent sur des papiers toilettes », a indiqué le mouvement islamique dans les territoires palestiniens, qui exige des excuses officielles de la part de la société israélienne « Dallal ».
Indignation
En Octobre, 2011 (18:23 PM)« Ces slogans portent atteinte aux sentiments des musulmans, surtout lorsqu’ils figurent sur des papiers toilettes », a indiqué le mouvement islamique dans les territoires palestiniens, qui exige des excuses officielles de la part de la société israélienne « Dallal ».
Hitler
En Octobre, 2011 (18:40 PM)Ensuite Monsieur Ndiaye doit aller changer son soupou kandja de costume, ce qu'il porte sur la photo est une agression a la vue digne d'etre examinee par la CPI.
Le texte favorable a Karim sent lui le souffre de l'analyse biscornue. Takh souff quoi.
Lamp Fall
En Octobre, 2011 (18:56 PM)Diambadong
En Octobre, 2011 (20:32 PM)Birassou
En Octobre, 2011 (21:17 PM)Wa Pikine
En Octobre, 2011 (23:09 PM)Md
En Octobre, 2011 (07:13 AM)Participer à la Discussion