Elle est désormais visible et clairement identifiable la pierre tombale dédiée au Sénat, cette institution devenue à son tour une victime des inondations qui secouent Dakar et plusieurs autres localités du pays.Ce n’est pas sans regret que les Sénégalais dans leur grande majorité ont accueilli la vague d’inondations qui en s’abattant sur le pays, n’a pas épargné le Sénat. Pas de téléthon en sa faveur, pas d’élan de solidarité au profit de ses membres, en dehors de quelque soutien épars de sénateurs et potentiels sénateurs qui espéraient ou préserver leurs avantages, ou changer de statut social après le 16 septembre, date initialement prévue pour l’élection des membres de la défunte chambre haute du parlement.
Le Sénat qui disparaît, c’est l’Assemblée nationale qui prend sa revanche sur une chambre illégitime dont la majorité de ses représentants est nommée par l’exécutif au lieu d’être élue par le peuple souverain. C’est d’autant plus tragique que le Sénat se voit contraint de se faire hara-kiri en votant sa propre dissolution, au grand regret de ses membres, Pape Diop et Cie qui viennent grossir les rangs des chômeurs et sans emplois. La séance d’hier, à l’assemblée, a été donc l’occasion pour les députés de la « rupture » d’entériner la décision de Macky Sall de mettre un terme au fonctionnement du Sénat, malgré la frustration de certains alliés de BBY qui plaidaient pour le maintien de l’institution en vue d’un recasement éventuel en leur faveur. Devant la pression populaire et le ras-le-bol d’une population lassée de promesses « électo-râles » sans lendemain, Macky Sall a cédé. Non par principe, par conviction ou par respect de la parole donnée, mais par contrainte.
Parce que sans voix devant les désagréments causés par les inondations auxquelles l’Etat n’a pas de solution définitive à proposer. S’il est lieu ici de saluer la disparition du Sénat, il est à regretter aussi à la fois le contexte et le prétexte des inondations évoqués pour justifier sa suppression. Car une décision politique ne saurait se fonder sur des aléas climatiques changeant : elle est prise en fonction de son utilité, de son opportunité et de son apport avéré à la consolidation des acquis démocratiques de notre pays, sans pression aucune. Disparu de l’ordonnancement institutionnel du pays, le Sénat qui a fini de se débattre dans les crues, emporte dans sa sépulture la vice-présidence vacante, un fantasme sur lequel il convient de faire toute la lumière quant au budget de deux milliards qui lui était alloué depuis sa création en 2009.
7 Commentaires
Dff
En Septembre, 2012 (13:02 PM)Bambe
En Septembre, 2012 (13:06 PM)Famille
En Septembre, 2012 (13:37 PM)Ayrton
En Septembre, 2012 (15:00 PM)L'homme
En Septembre, 2012 (15:26 PM)je vous conseil de passer à d'autres réflexions c'est pas la fin du monde.
Que les députés sachent ce qu'ils doivent voter ou pas.
Une fois de plus mes condoléances aux rêveur de titre de Sénateur Sénégalais.
les Députés feront votre travail
Le Sénat
En Septembre, 2012 (15:53 PM)Mais l'institution Sénat en elle même n'est pas une mauvaise chose car cette chambre si elle est bien organisée, permet au pays de profiter de l'expérience de la conduite des affaires de l'état des anciens ministres, anciens hauts fonctionnaires, des généraux en retraite. Ces anciennes sommités trouveront un cadre pour continuer à faire profiter au pays de leurs riches expériences qui serviront à coup sûr les dirigeants actuels du Sénégal .
Donc make careful
Location
En Septembre, 2012 (17:00 PM)Dof dou wer
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