Le vol, puis l’envol. Dans leur insoutenable banalité, ces deux termes résument parfaitement les péripéties de l’affaire Karim Wade. En effet, après avoir été accusé d’avoir volé des milliers de nos milliards, une sortie nocturne lui a été aménagée.
Pour un envol si haut, si loin qu’il est désormais hors d’atteinte de nos miasmes morbides de citoyens ordinaires. Hier forçat parmi les forçats, aujourd’hui en état de grâce par la grâce de son «bienfaiteur» de Président, qui s’est subitement rappelé qu’ils étaient «frères». Comme lui, il s’élève bien au-dessus de la masse informe que constitue le peuple.
Pour, en toute solennité, «rendre grâce à Dieu» de cette grâce présidentielle, «remercier» les khalifes généraux, de Touba et de Tivaouane, Serigne Abdoul Aziz Sy, Monseigneur Benjamin Ndiaye, ses frères de parti…
Prisonnier libéré, il reprend l’initiative et s’impose sur la scène politico-médiatique comme sujet et objet de communication, leader politique désormais incontournable. Toute la presse, toute la classe politique, sont ainsi irrésistiblement entraînées dans son sillage : les uns en font leurs choux gras, les autres un sujet de controverse purement politicienne. Si bien que depuis quelques jours, la clameur Karim est si assourdissante que de nos milliards volés et qu’aucune traque n’a permis de retrouver, plus personne ne parle.
Le peuple pour sa part, toujours empêtré dans ses contradictions existentielles ordinaires, observe le jeûne et garde le silence. Suivant en cela le conseil du poète mexicain Octavio Paz : «Savoir parler a toujours été savoir se taire, savoir qu’il ne faut pas toujours parler.» Car dans certaines situations, le mépris silencieux est beaucoup plus éloquent que les pamphlets les plus incendiaires.
De ce point de vue, en libérant Karim Wade, Macky Sall libère sa conscience et se libère lui-même de l’impasse politico-judiciaire où les abus de son propre pouvoir l’avaient emprisonné. Si bien que désormais, à l’intérieur de cette Zone franche que constituent les cercles du pouvoir d’Etat et du terrain politique, tout bien mal acquis finit toujours en parfaite sécurité : inaccessible à toute justice, aux récriminations indignées de populations abusées et désabusées par les agissements de ces gens-là.
Au demeurant, cette grâce présidentielle, de même que l’exil au Qatar qui lui est consécutif, ne sont en réalité que d’autres formes d’emprisonnement que Macky Sall et Karim Wade s’infligent de manière inconsciente et involontaire. Pour que progressivement, dans leur inconscient de politiciens comme dans la mémoire collective, la conscience de la durée se fasse bonne conscience.
Dans tous les cas, grâce, amnistie, libération conditionnelle…, aucune parade ne peut absoudre ni l’un ni l’autre, encore moins les soustraire à l’implacable vérité des faits : des milliers de nos milliards ont disparu en plein jour. Les lumières de la justice qui cherchaient à y voir clair sont aujourd’hui assombries par la grâce présidentielle.
Dont la force impérieuse constitue, en l’occurrence, une gigantesque entrave à la marche de notre pays vers une démocratie véritable, une justice libre, forte et équitable, des dirigeants vertueux, un État de droit où on dit le droit. Ainsi, même libres, les responsables d’une telle forfaiture sont en prison dans l’intimité de leur conscience, convoqués pour l’éternité devant le tribunal de l’Histoire.
En définitive, depuis 2000, la prison de Rebeuss se transforme en une sorte de Cour de Cassation des décisions de justice. Un lieu de Protocoles où, après avoir abusé de positions de pouvoir pour commettre des crimes en milliards, nos dirigeants se réaménagent une nouvelle virginité politique. C’est pour cette raison que le Président Sall s’est senti obligé de justifier sa «générosité» par des considérations «humanitaires».
Plaisante excuse, qui nous rappelle cette vérité proverbiale : «Qui s’excuse s’accuse.» Quant au ministre de la Justice, il a cru devoir nous servir un cours magistral sur la grâce. En prenant soin de préciser que «les prisonniers sont libres, mais la traque de l’argent continue.» Depuis trois ans qu’elle a été lancée, cette traque peut prendre son temps, et continuer…jusqu’à l’extinction du soleil. En attendant, Karim Wade se la coule douce à Doha. Comme Boy Djinné à Banjul.
31 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (11:32 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (11:33 AM)Macky n'a pas pourtant demandé leur avis pour le gracier et il va les ignorer encore lorsqu'il s'agira d’amnistie.Ah s'ils savaient là où l'on tient leur mentor...
Delears
En Juin, 2016 (11:54 AM)Alors que vient faire L'Emir du Qatar dans cette affaire.Tout le monde sait que le Sénégal n'a aucune relation diplomatique avec Doha,donc ce mystère qatari on doit le chercher dans des dossiers financiers secrets de corruptions de blanchiement d'argent et de partage du butin.
Pourquoi le Président Macky SALL n'a pas perdu beaucoup de temps pour déclencher la procédure de libération de Karim.On dirait que Karim ne lui laissait aucun choix que de le liberer.Maintenant Karim est libre,c'est Macky qui est en train de justifier son acte.
Anonyme
En Juin, 2016 (12:12 PM)Kalkulart
En Juin, 2016 (12:15 PM)Déjà le Seigneur Jésus Christ avait donné cette réponse à ses apôtres la nuit du Jeudi Saint au jardin des Oliviers.
La vrai Guerre qu'il faut mener c'est celle de la conversion des coeurs et des âmes comme Sainte Therese a voulu être toute sa vie,vivre l'AMOUR(Agapè) de DIEU dans son monde pour rester éternel dans l'au delà.
Le modèle que le CHRIST a inscrit dans ce monde et qui reste la vraie démarche se trouve dans le troisième commandement du décalogue, mais surtout dans la continuité des deux premiers, et se determine dans les 7 suivants le troisième dans le décalogue.
La pratique sans réserve des DIX COMANDEMENTS est le seul moyen de sauver le monde de l'horreur et de la folie des hommes qui pensent detruire pour créér un monde nouveau, or le monde nouveau c'est JESUS CHRIST qui est le verbe et la parole de DIEU donc sauveur et prince de la PAIX.
Que DIEU vous bénisse en ses trois dimensions: le PERE et le FILS et le SAIBT ESPRIT. amen!
Fall
En Juin, 2016 (12:22 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (12:30 PM)Khalifa
En Juin, 2016 (12:43 PM)Mais nous avons tous perdu les élections en élisant Maky SALL Précédent du SENEGAL...Président.
Président par défaut? Sûrement ce Président en est un!
Nous allons perdre encore 7 années pour nous reprendre dans le sens du bonheur (comprenez-moi et comprenez-nous, nous voulons parler du développement du GAAL: santé, éducation, travail de la majorité des jeunes issus des différents daaras, de tous les daaras ou écoles, etc)
Au lieu des 5 années prévues pour redresser la barre de notre GAAL (les LEBOUs et autres gens de mer vous expliqueront mieux ce que ceci veut dire en Haute Mer).
Ayant voté pour lui au second tour des élections en 2012, mille excuses à notre peuple, nous nous sommes fait avoir, comme tant d'autres.
Ne nous étalons pas sur les forfaitures de celui-ci qui a voulu nous "diriger" vers le DROIT chemin.
Mais revoyons juste quelques contributions des compatriotes qui suivent, et ceux-ci avant mi-mandat du Président SALL:
- M. Mody Niang, et sa dernière diatribe,
- M. Ousmane SONKO, la précédente du mois dernier,
- M. Abdoul Aziz MBAYE, "his Prime Minister" de son "Excel-Anse",
- Mme. Amsatou Sow SIDIBE, son éminence avec respect dans la clairvoyance de l'esprit du droit.
- M. Moubarack LO (!!! nous ne l'entendons plus)
- M. Malick NDIAYE, qui a vite vu le subterfuge, tôt n'est pas du tout tard,
- M. Idrissa SECK, nous ne l'aimons pas du tout le caméléon (nous assumons nos dires), mais il arrive qu'il se réveille, brutalement certes.
- etc
Tous ces citoyens, forts esprits de notre école, auraient eu FAUX dans leurs analyses?
Et son entourage aurait raison sur tout ? Nous ne le croyons pas.
Une question: avons-nous mérité ces Présidents qui nous ont gouvernés? Nous ne le croyons pas.
Peuple du GAAL, qu'avons-nous fait au Tout Puissant pour mériter ce sort, et surtout ce Président du SENEGAL?
Ne sommes-nous pas au 21iéme siècle et en 2016, pas 1960!
Mêmes nos enfants, avec la télé numérique, ne croient plus aux CONTES mais aux COMPTES :morale, étique, santé, éducation, travail...!
Nous devrons veiller à préserver de nos VALEURS, les VOTRES.
Ce que nous sommes, nous l'avons toujours été, NOUS
PS:
Aux lecteurs , désolé pour les fautes en tout genre, je ne suis pas l'aise avec la langue de MOLIERE.
Khalifa Ababacar Sy, Diapora.
Anonyme
En Juin, 2016 (12:58 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (13:02 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (13:06 PM)maky à rebeuss
karim au aplais
Sacadior1
En Juin, 2016 (13:11 PM)Momo Toure
En Juin, 2016 (13:14 PM)Après la « Liberté provisoire permanente » (LPP), le Sénégal est en passe d’inventer la « grâce conditionnelle ». Bien sûr, ces instruments n’existent pas en Droit pénal. Mais, à la lumière de certaines affaires, quelqu’un, en haut lieu, fait comme si les sciences criminelles devraient être réinventées au Sénégal et que le droit répressif est taillable et malléable à loisir.
Eh bien, la liberté de Karim Wade que l’on ne présente plus, nous offre, encore une fois, un cas d’école. Élargi à la faveur d’une grâce, l’homme a pondu d’un communiqué pour expliquer, en substance, que les conditions de sa libération ne lui ont pas permis d’aller à Touba et de remercier ses sympathisants et les Sénégalais qui ont lutté pour sa libération.
Et, quelles sont ces conditions ? L’homme aurait été embarqué en voiture par le Régisseur de la prison, lui-même, jusqu’au tarmac de l’aéroport selon des sources qui se sont confiées à nous. Et il aurait atterri dans le jet privé qui l’attendait en compagnie du Procureur général du Qatar.
Les circonstances d’une telle libération ressemblent fort à une liberté conditionnelle qui, elle, est prononcée par un juge et astreint le bénéficiant à un certain nombre de contraintes.
La comparaison est importante parce que la grâce, une fois signée, permet au détenu de recouvrer une entière la liberté. Une fois la porte de la prison franchie, personne n’a plus le droit de le soumettre à une quelconque restriction liée à son statut d’ancien détenu. Il est libre comme l’air. Eh bien, c’est ce qui a manqué à Karim dans cette affaire. Le fait qu’il reconnaisse, en filigrane, avoir été soumis à certaines contraintes, signifie clairement qu’il a eu un accord secret, qui l’obligeait à se soumettre à celles-ci.
Le Sénégal est un Quartier Latin. C’est considéré que les Sénégalais ont un esprit obtus que de vouloir leur faire admettre que cette libération de Karim Wade, seule cible de la CREI, n’est pas un « deal ». C’est bien un « deal ».
Seulement, ce « deal » dessert Karim Wade. Il l’a mal joué. Et on découvre en lui un piètre homme politique qui a encore du chemin à faire...
Wa Grand-palass
En Juin, 2016 (13:28 PM)Anonyme Non Confrerique Senega
En Juin, 2016 (13:51 PM)Waxee leen xamxam te bayyi waxee xol,
Anonyme
En Juin, 2016 (13:53 PM)(l’implacable vérité des faits : des milliers de nos milliards ont disparu en plein jour. Les lumières de la justice qui cherchaient à y voir clair sont aujourd’hui assombries par la grâce présidentielle).
J'aimerais juste comprendre pour le cas de Karim qui et ou un manquement a été déclarer. Cordialement
Anonyme
En Juin, 2016 (14:06 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (14:06 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (15:07 PM)Faut arrêter de pomper l'air à tout lemonde. Lisez ce qu'écrivait la Lettredu Continent u mois de mai et vous serez fixé sur le cinéma qui se joue au grand jour :
Politique & pouvoirs
N°728 DU 20/04/2016
Le Qatar manœuvre pour libérer Karim Wade
Des émissaires de l'émirat tentent de convaincre les autorités sénégalaises de sortir le fils d'Abdoulaye Wade de prison.
Le Qatar a entamé mi-avril une mission de bons offices auprès du gouvernement sénégalais afin d'obtenir la libération anticipée de Karim Wade, condamné en mars 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Selon nos informations, les autorités de Dakar ne seraient pas opposées à un tel scénario. Même en prison, la présence de Karim Wade sur le sol sénégalais continue d'embarrasser les autorités du pays. Fin 2015, une délégation de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) s'est vue interdire une visite dans sa cellule de la maison d'arrêt de Rebeuss (LC nº718). Dakar a toutefois mis une condition à cette possible libération : que le fils d'Abdoulaye Wade se fasse oublier en se retirant dans le riche émirat.
Problème : Karim Wade qui est détenu depuis avril 2013, en comptant la préventive, serait opposé à toute idée d'exil, même momentané. Ce qui ne l'a toutefois pas empêché de dépêcher deux de ses avocats, Madické Niang et Mohamed Seydou Diagne, à Doha au cours de la seconde quinzaine d’avril afin de recueillir plus de précisions sur les contours de cette médiation.
Ceddo
En Juin, 2016 (15:08 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (15:15 PM)Voisin
En Juin, 2016 (15:41 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (16:01 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (16:30 PM)Après les chantiers de Thiès dont le «Protocole de Rebeuss» a débouché sur un non lieu total pour Idrissa Seck, ce dernier vient de dénoncer un deal international entre Abdoulaye Wade, Macky Sall et Karim Wade. Mais, avant «ce Protocole de Doha», supposé ou réel, le président de Rewmi avait mis sur la place publique, une affaire dite des «7 milliards de Taïwan», dans laquelle l’actuel président de la République serait mêlé. Jusqu’à présent, les Sénégalais attendent d’être élucidés.
Pour apporter la réplique, le ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang remet au goût du jour un pactole de 74 milliards de F Cfa que le Rewmiste en chef aurait détourné. L’ancien Premier ministre lui soutient que jusqu’à l’extension du soleil, pas un seul centime illicite ne figure dans ses comptes. Ce qui est loin d’avoir convaincu Samuel Sarr. En des termes corrosifs, l’ancien ministre d’Etat, ministre de l’Energie charge Idrissa Seck en affirmant, dans les colonnes de Libération, qu’il a «volé 74 milliards F Cfa». Diantre !
L’ancien directeur de la SENELEC, qui se réclame «Wadiste Éternel», «Membre du Comité directeur du PDS», «Membre de la Convergence des Libéraux radicaux» (merci de dire ce que ça signifie) et «Membre de IDEM (Initiative pour le Départ de Macky)», tresse en même temps des lauriers au Chef de l’Etat pour avoir élargi Karim Wade, condamné pourtant, lui aussi, à six de prison ferme pour enrichissement illicite et appelé à payer 138 milliards de F Cfa.
Et dire que c’est ce même Samuel Sarr, qui avait accusé «Macky Sall d’avoir déposé des milliards dans des banques américaines». Dans une tribune publiée dans sa page facebook, le 18 août 2014, et qui lui avait valu un séjour carcéral pour offense au Chef de l’Etat, M. Sarr dénonçait le fait que «William Bourdon (avocat de l’Etat, Ndlr) se taise lorsqu’il est grassement payés par ceux là même, comme Macky Sall, qui crient au voleur alors que leurs comptes bancaires sont pleins d’argent mal acquis».
Tenez, n’est-il d’ailleurs pas sur la liste des personnes poursuivies par la CREI ? Bien sûr que oui. En revanche, ce qui est moins sûr, c’est qu’il fasse toujours parti de l’IDEM (Initiative pour le départ de Macky).
De 1960 à nos jours, les choses semblent aller de mal en pis. La politique étant devenue un moyen d’ascension sociale, nos dirigeants continuent à se servir. L’argent n’ayant plus non plus d’odeur, ce ne sont point l’IGE, l’ARMP, la Cour des comptes ou encore l’OFNAC qui arrêteront l’hémorragie.
Abdoulaye THIAM
Journaliste à Sud Quotidien
Anonyme
En Juin, 2016 (16:53 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (17:22 PM)Verite67@yahoo.fr
En Juin, 2016 (17:34 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (19:02 PM)Biens immobiliers
Au chapitre des biens immobiliers directs, inscrits à son nom, apparait la première acquisition de Macky Sall qui remonte en 1998 : un terrain de 205m² auprès de la Scat Urbam, situé au niveau de la Patte d’oie. Selon le journal, ce n’est que trois ans plus tard, en 2001, qu’il y construit une villa grâce à un crédit de 8 millions de francs CFA de la Banque de l’Habitat du Sénégal, remboursable sur 15 ans.
Macky Sall possède aux Almadies un terrain nu dont il a bénéficié peu de temps après son arrivée à la Primature en 2004. Selon Libération, c’est sur instruction du président Wade que Macky Sall a bénéficié de ce terrain nu d’une superficie de 2069m² estimé à 200 millions de francs CFA.
Par ailleurs, le président Macky Sall avait bénéficié en 2004 d’un bail sur un terrain de 9 hectares situé à Sébikotane pour usage d’exploitation agricole.
En dehors de la capitale, l’actuel président de la République a acquis en 2004, moyennant 12 millions de francs CFA une villa sur un terrain de 240m² à Niague (lac rose).
Sur la Petite-cote, Macky Sall détient deux biens immobiliers. Il s’agit selon Libération, d’une villa R+1 bâtie sur une superficie de 2000 mètres carrés acquise en 2003 auprès de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal, moyennant un bail annuel de 880 000 francs CFA et un autre acquis un an auparavant (2002). Cette villa de deux chambres avec salon qui a couté 35 millions CFA.
A Fatick où il fut maire de 2001 à 2012, Macky Sall n’a qu’un terrain nu dans le lotissement de Fatick2, terrain d’une superficie de 1200m² et estimé à 06 millions francs Cfa.
Comme bien immobilier indirect inscrit au nom de la Sci Bilbassy ne figure que sa villa qu’il occupe actuellement à Fenêtre Mermoz. D’une superficie de 699 mètres carrés, il l’a acquise en octobre 2006 à 130 millions de francs Cfa.
Un Sci et une Sarl mise en veilleuse
Dans le chapitre de ses sociétés, libération écrit que le président de la République détient 60% des parts sociales contre 40% pour son épouse. Macky a aussi 70% des parts de M3 Consult Sarl, un cabinet de consultance qui n’a jamais fonctionné.
Parc Automobile
S’agissant du parc automobile du président de la République, Libération révèle qu’il est constitué de 35 véhicules détaillés comme suit : 4 véhicules (1 Land Cuiser, 2 Mercedes dont une GL et 1 Prado) entre la dernière année passée à la primature et son départ de l’Assemblée nationale et 31 (24 pick-up simples, 6 Thundra et 1 Land Cuiser) offerts par des soutiens en 2011, et utilisés durant la dernière campagne présidentielle.
Un appartement à Houston
D’après Libération, Macky Sall possède un appartement à Houston, la plus grande ville de l’Etat du Texas aux Etats-Unis. L’appartement s’étend sur 300 mètres carrés et est acquis en 2002 au prix de 220 000 dollars soit 109 millions de francs Cfa. Il verse un acompte de 30 000 dollars (15 millions de francs Cfa). Le reste est étalé sur une durée de 15 ans, à raison d’un paiement mensuel de 1370 dollars soit 682 mille francs Cfa. En définitive, ce n’est qu’en 2017 que Macky Sall sera propriétaire de plein droit de cet appartement qu’il a mis en location pour rembourser le prêt bancaire et payer les prestations de l’agence immobilière qui l’a en charge.
Les biens de sa femme
Par soucis de transparence, le président de la République a fait état des biens de son épouse, Marième Faye Sall. Cette dernière possède deux villas R+1. L’une qui est estimée à 80 millions se situe à Sacré-Cœur 3 et sert de siège à l’Apr. À en croire Libération, l’autre villa de la Première dame est située à la cité Comico et a couté 90 millions de francs Cfa.
Voici, in extenso, la déclaration de patrimoine du président Macky Sall, faite le 20 avril 2012.
«Aux termes de l’élection au suffrage universel direct, j’ai été élu Président de la République du Sénégal. A ce titre j’ai décidé en conformité avec les dispositions de l’article 37 de la Constitution de la république du Sénégal et dans le cadre de l’application des principes de l’éthique et de la charte de bonne gouvernance dans laquelle le Sénégal s’est inscrit, de faire une déclaration de mon patrimoine.
Ceci exposé, il est passé comme suit à l’énumération des différents actifs composant mon patrimoine.
I- Immobilier
1- Immobilier direct
A- Une villa en nature de terrain bâti, sis à Dakar, lieudit Patte d’Oie 2, lot n°S032, d’une contenance superficielle de deux cent cinq mètres carrés (205m2) à distraire par voie de morcellement du titre foncier numéro dix mille cent soixante quatorze des Communes de Dakar et Gorée ( TF n°10.174/DG), acquis le 05 octobre 2001 au prix de douze millions (12.000.000) de francs CFA, dont huit millions en crédit par la BHS sur 15 ans. La villa est actuellement évaluée à la somme de deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA, en considération du prix moyen des transactions dans la zone.
B- Une villa consistant en des peines et soins édifiés sur un terrain sis à Niague, lotissement Jardins du Lac, formant le lot numéro 10 d’une superficie de deux cent quarante(240) mètres carrés, acquis le 21 décembre 2004 au prix de douze millions (12.000.000) de francs CFA. Ladite villa n’a pas enregistré de plus value en raison de sa vétusté et est évaluée à la somme de douze millions (12.000.000) de francs CFA.
C- Un terrain nu, sis à Dakar, lieudit Almadies, d’une superficie de deux mille soixante neuf (2069) mètres carrés et faisant l’objet du titre foncier numéro sept mille cent quatre vingt deux de la commune de Grand Dakar (Titre foncier numéro/7182/GRD). Ledit terrain est actuellement évalué à la somme de deux cent millions (200.000.000) de francs CFA, en considération du prix moyen des transactions dans la zone.
D- Un appartement (Town Home) sis à Houston, au Texas (USA), d’une superficie de trois cent (300) mètres carrés. Ledit appartement est estimé à la somme de deux cent vingt mille dollars (220.000$), dont la contre-valeur en francs CFA à la date de ce jour est d’environ de cent neuf millions cinq cent vingt mille trois cent douze (109.520.312) francs CFA. Cet appartement fait l’objet d’un remboursement bancaire en cours jusqu’en 2017.
E- Une villa de deux mille mètres carrés à Saly Portudal, face hôtel Teranga. Ladite villa est construite en rez-de-chaussée plus un (R+1). Elle a une valeur estimée de deux cent cinquante (250.000.000) millions.
F- Une villa de deux chambres plus salon à plein Sud-Saly, acquise à trente cinq millions (35.OO0.OOO) de francs CFA, en 2002, d’une valeur actuelle de cinquante millions (50.000.000) millions de francs CFA.
G- Un terrain nu sis à Fatick (lotissement Fatick 2) de mille deux cent (1.200) mètres carrés par attribution d’une valeur actuelle de six (6) millions.
H- Un terrain de neuf (9) hectares en bail accordé en 2004 à Sébikhotane Filfili pour usage d’exploitation agricole.
2- Immobilier Indirect/
A- Une villa à fenêtre Mermoz, Dakar d’une superficie de six cent quatre vingt dix neuf (699) mètres carrés, formant le lot numéro FM/87, morcellement du titre foncier numéro cinq cent soixante neuf du livre foncier de Grand Dakar (TF. N° 569/GRD ex TF N° 22259/DG), acquis le 07 octobre 2006, au prix de cent trente millions (130.000.000) de francs CFA, en considération du prix moyen des transactions dans la zone.
Cette villa appartient à la SCI "Bilbassy", Société Civile Immobilière Familiale, ayant son siège social à Dakar (Sénégal), Fenêtre Mermoz, au capital social de : un million (1.000.000) de francs CFA, divisé en cent (100) parts sociales de dix mille (10 000) francs CFA, dans laquelle je détiens les 60% et les 40% restant au profit de mon épouse.
II- Titres sociaux :
A- Soixante pour cent (60%) des parts sociales de la SCI "Bilbassy", Société Civile Immobilière Familiale, ayant son siège social à Dakar (Sénégal), Fenêtre Mermoz au capital social de : un million (1.000.000) de francs CFA, divisé en (100) parts sociales de dix mille (10.000) francs CFA.
B- Soixante dix pour cent (70%) des parts sociales de la société "M3 Consult Sarl", société à responsabilité limitée (SARL) au capital de : un million (1.000.000) de francs CFA, ayant son siège social à Dakar (Sénégal), Sacré cœur 3 villa n°10447 et immatriculée au Registre de Commerce et du Crédit mobilier de la Ville de Dakar sous le numéro SN DKR2008B18620.
Néanmoins ladite société a fait l’objet d’une suspension d’activité et mise en sommeil aux termes d’un procès verbal des délibérations de l’Assemblée générale extraordinaire en date à Dakar du 11 avril 2012, et publiée conformément à la loi.
III- Parc automobile
Un parc de trente cinq (35) véhicules divers, qui servent essentiellement aux activités de mon parti (Ndlr : Alliance pour la République – APR).
En "Nota Bene" et "à titre d’information", précise le chef de l’Etat Macky Sall : «Mon épouse, Madame Marème Faye Sall, est propriétaire de deux villas R+1 : une à Sacré cœur 3 servant de siège à l’Alliance pour la République (APR), d’une valeur estimée à quatre vingt (80) millions, et l’autre à Comico III, d’une valeur estimée à quatre vingt dix (90) millions».
AFFIRMATION DE SINCERITE
Je déclare sur l’honneur que la présente déclaration de patrimoine est sincère et véritable et que les fonds ayant servi à l’acquisition desdits biens proviennent pour partie de mes gains et salaires, de prêts contractés auprès d’organismes financiers et de dons d’amis, de militants et sympathisants sénégalais.
En foi de quoi, la présente déclaration de patrimoine a été établie conformément aux dispositions de l’article 37 de la Constitution de la République du Sénégal et pour servir et valoir ce que de droit.»
Comme quoi, le chef de l’Etat sénégalais est loin d’être un souffre-la-faim, même s’il réfute le titre de «milliardaire». En tout état de cause, une telle fortune ne saurait être cumulée par un fonctionnaire, en seulement huit ans d’exercice, quel que soit son indice salariale, ses revenus et autres avantages
Khath
En Juin, 2016 (19:35 PM)Anonyme
En Juin, 2016 (00:46 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (07:36 AM)kou ragal nanga daw; karim mingui nieuw dal sééne kow
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