Le métier d'astronaute fait sans doute partie des plus convoités par les enfants. Pour Sahana Khatri, une Canadienne de huit ans, c'est une véritable vocation et même le ministère des Sciences de son pays est au courant.
Lorsque la jeune fille a découvert une annonce d'emploi de l'agence spatiale du Canada, elle n'a pas hésité à postuler. Après avoir rédigé une lettre de motivation digne de celle d'un adulte, elle s'est présentée au bureau de Peter Schiefke, le député de sa circonscription. Là-bas, comme on peut le voir sur la vidéo en tête d'article, Sahana a lu sa candidature adressée au ministre canadien de l'Innovation, des Sciences et du Développement, Navdeep Bains.
"J'ai toujours été intéressée par l'espace. Avec mes parents j'ai visité le planétarium de Montréal où j'ai appris plein de constellations", raconte la petite candidate motivée et loin d'être naïve. "Je pense que l'agence spatiale doit me choisir pour me préparer pour que je sois prête quand je serai assez grande pour aller dans l'espace", annonce-t-elle.
Sa lecture, filmée, a été postée dans la foulée sur la page Facebook du député. Une publication qui a fait réagir le principal intéressé, le ministre Navdeep Bains qui a tenu à répondre à Sahana en vidéo.
"Salut Sahana. J’ai appris que tu voulais devenir astronaute et que tu t’étais rendue au bureau de mon ami Peter pour candidater au poste. C’est plutôt cool qu’une jeune fille de ton âge veuille devenir astronaute", débute le ministre avant d'annoncer gentiment que sa candidature ne peut être prise en compte. "Comme tu le sais, tu es, pour le moment, un peu trop jeune mais le futur semble propice. Nous avons besoin de jeunes personnes comme toi qui sont curieuses, passionnées et intéressées par la science".
Cette réponse a touché la maman de la jeune prétendante qui a expliqué à l'agence de presse Canadian Press qu'elle estimait que ce pourrait "être une véritable motivation pour elle".
La volonté de Sahana fait d'autant plus plaisir à voir que les femmes sont sous représentées dans la communauté scientifique. Selon une étude menée par le Boston Consulting Group en 2014, on ne trouve que 29% de femmes à la tête des institutions scientifiques françaises. Moins de 3% des prix Nobel ont été attribués à des femmes. Et depuis les années 90, la proportion de femmes dans le milieu n'aurait augmenté que de 12%.
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