Mémé envoie du lourd. A 82 ans, la Japonaise Semiko Iwamuro peut se targuer d’avoir vécu deux vies. Après avoir tenu durant 50 ans un restaurant de gyozas (raviolis au poulet), elle a décidé, à l’aube de ses 70 ans, d’investir le monde de la nuit. En effet, après le décès de son mari, elle a étudié le métier de DJ dans une école locale de musique selon le South China Morning Post.
Elle mixe aujourd’hui au DecabarZ, un club situé au coeur de Shinjuku, le quartier branché de Tokyo, et se fait appeler DJ Sumirock. Sa vibe, c’est la musique techno avec un soupçon de jazz, mais elle passe également des chansons françaises et écoute de lamusique classique. Pour elle, travailler dans un restaurant de gyoza et aux platines est rigoureusement identique.
Une énergie « qui va au-delà de l'âge »
« Dans les deux, le résultat peut-être immédiat. Si le consommateur mange ce que vous avez fait, cela se voit sur son visage si c’est délicieux ; et si le DJ est bon, tout le monde dansera gaiement ». Et apparemment, le son est bon. « Elle a cette énergie qui va au-delà de l’âge et peut égaler toute jeune personne ici », témoigne ainsi à ReutersFuminari Fujii, un clubbeur de 25 ans.
A l’AFP BB News, Semiko Iwamuro raconte avoir commencé à aimer la musique grâce à son père, qui était batteur de jazz. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle a continué à écouter de la musique, étouffant le son de son gramophone avec un coussin. Car à l’époque, la musique des alliés était proscrite. Après la guerre, Semiko a été obligée de commencer à travailler dans le restaurant familial de gyoza, et a oublié la musique… pour un temps.
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