Le Projet Pôle de développement de la Casamance (Ppdc) va faire emblaver, cette année, 10.000 hectares de riz pluvial dans la région méridionale du Sénégal. Toutes les dispositions ont été prises à cet effet.
Opérationnel depuis janvier 2015, le Projet Pôle de développement de la Casamance a l’ambition de faire emblaver 10.000 hectares de riz pluvial. Pour réaliser cet objectif cette année, le Ppdc a signé des accords de partenariat avec les organisations de producteurs. L’idée, selon son coordonnateur, Youssouph Badji, est d’avoir une entente avec les producteurs pour que, d’ici à la fin du projet, prévue en juin 2019, la production rizicole en Casamance passe de 80.000 tonnes à 280.000 tonnes. Il s’agira de doubler les superficies actuellement cultivées tout en maintenant un accroissement du rendement jusqu’à 1,6 tonne à l’hectare.
Ancrer la double culture du riz
Dans la dynamique du Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas), le Ppdas va racheter, cette année, auprès des coopératives de producteurs du Pôle territoire Casamance, 2.000 tonnes de semences certifiées de riz pour les redistribuer aux agriculteurs suivant les modalités de cession définies par l’Etat. Cette opération de rachat permettra d’injecter, avant le démarrage de la campagne agricole 2015/2016, près d’un milliard de FCfa dans le Pôle territoire de la Casamance. Un programme de fourniture d’engrais et de matériels agricoles suivra.
Dans le domaine de la réhabilitation/aménagement des vallées, des travaux sont en cours à Diégoune, un village situé dans le Blouf (arrondissement de Tendouck), à une dizaine de kilomètres de Bignona. D’autres vont démarrer à Sédhiou, dans les vallées des villages de Talto, Ndiama et Bakoum. A Kolda, dans le cadre d’une opération pilote de production de riz de contre-saison qui est en cours depuis mars 2015, un protocole d’entente avec le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) a permis d’emblaver près de 10 hectares à Saré-Bidji. Le succès d’une telle opération va permettre, de l’avis de Youssouph Badji, d’ancrer la double culture du riz dans le Pôle territoire de la Casamance.
Ouvrages hydro-agricoles à réaliser
Pour sa mise en œuvre, dans ses grandes constituantes, le Ppdc a délégué à Ageroutes la réalisation d’un programme de 200 km de pistes de production et 350 km de traitement de points critiques. L’entreprise est sur place pour les levées topographiques. Les travaux vont démarrer au courant de ce mois d’avril sur les axes Balinghor-Diégoune et Affiniam-Elana. Par ailleurs, le Ppdc a délégué à l’Agetip la réalisation d’ouvrages hydro-agricoles ainsi que des infrastructures post-récoles et plateformes, dont celle de Bignona.
La plateforme de Bignona est un marché des fruits et légumes en gros destiné à faciliter les transactions commerciales entre les acteurs économiques des filières concernées. Elle va offrir des prestations de services à des distributeurs de mangues sur des marchés locaux, sous-régionaux et européens. Elle prévoit également des services de transformation des fruits et légumes, à partir de Bignona, dans des conditions répondant aux normes des marchés exigeants.
Le Projet Pôle de développement de la Casamance a également fait appel à la collaboration de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri) pour des programmes d’aménagement /réhabilitation de vallées, « par rapport à la volonté de l’Etat de confier à cette société le développement de la riziculture dans l’ensemble du Pôle territoire de la Casamance ». Ainsi, pour la campagne 2015/2016, le Ppdc a confié à la Sodagri un programme de mise en valeur de 3.000 hectares de riz. Le budget 2015 du Ppdc a été approuvé, en fin décembre 2014, par son comité de pilotage et la Banque mondiale pour un montant d’environ sept milliards de FCfa. Son unité de coordination est installée à Ziguinchor.
4 Commentaires
Damien Gomis
En Avril, 2015 (20:06 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (23:51 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (03:03 AM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:57 PM)Participer à la Discussion