L'agriculture sénégalaise doit bénéficier de stratégies d'adaptation aux changements climatiques pour que soient atténuées les répercussions de ce phénomène sur la sécurité alimentaire, a plaidé, mercredi à Dakar, le président du Comité national pour les changements climatiques (COMNACC), Ousmane Fall.
"L'agriculture est très exposée aux changements climatiques et plus que tout autre grand secteur économique, a besoin de s'y adapter et de développer des stratégies d'atténuation sobre en carbone afin de réduire les risques qu'induiraient le effets néfastes des changements climatiques dans la production et sur le pouvoir d'achat des populations", a-t-il dit.
M. Fall intervenait au cours d'un atelier national d'échange et de partage sur le profil de l'hivernage 2014 et les mesures prises par le gouvernement. Cette rencontre est organisée dans le cadre de la mise en œuvre des activités de la Plateforme nationale de dialogue science-politique pour l'adaptation de l'agriculture et de la sécurité alimentaire au changement climatique.
Les conséquences dune production ''écologiquement insoutenable ont engendré une situation de péjorations climatiques aux impacts très marqués dans notre système agricole", a indiqué Ousmane Fall, affirmant qu'il faut "agir avec intelligence et détermination" pour la mise en œuvre des "stratégies d'atténuation" requises.
Selon le conseiller technique Modou Mboup, venu représenter le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural, "la variable changement climatique constitue une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire et les moyens d'existence de millions de personnes en Afrique de l'Ouest et au Sahel".
La menace relative au changement climatique "est plus que préoccupante'' pour l'Afrique de l'Ouest, "car nos populations sont pour la plupart pauvres et leurs moyens d'existences sont tributaires de ressources naturelles en constante dégradation", a-t-il soutenu.
Le gouvernement du Sénégal a mis en œuvre des stratégies d'adaptation, lesquelles ont permis d'anticiper sur les retards des pluies lors de l'hivernage, a fait valoir M. Mboup.
Le Sénégal "a aussi favorisé la culture de produits à court cycle comme le sorgho, le mil, le manioc, le sésame et le niébé", soit autant de produits qui "n'ont pas besoin de grandes quantités d'eau".
AAN/BK
1 Commentaires
Baby
En Décembre, 2014 (12:52 PM)les séminaires coûteux et la parole et aller à l'action.Au SENEGAL il ya trop de théories.
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