Une organisation de protection des animaux tente de bloquer l’exportation de plus d’une trentaine d’éléphants vers l’Asie. En début d’année, l’ONG, People and Earth Solidarity Law Network avait saisi la justice pour empêcher la vente de bébé éléphants, dont 35 étaient destinés à la Chine, et 2 au Pakistan.
L’organisation avait réussi à retarder le transfert de ces pachydermes en saisissant la justice. Mais une délégation chinoise est arrivée au Zimbabwe la semaine dernière et l’opération pourrait avoir lieu dans les jours qui viennent, selon Lenin Chisaira de l'ONG, People and Earth Solidarity Law Network.
« Depuis que nous avons saisi la justice en début d’année, la zone où sont gardés ces éléphants est difficilement accessible. Elle est gardée. Mais nous avons nos propres sources qui nous ont informés de l’arrivée d’une délégation chinoise, ce qui nous fait dire que ces animaux doivent bientôt être transférés », a indiqué Lenin Chisaira.
L’exportation de ces éléphants fait l’objet d’un recours au tribunal. « Ces animaux ne devraient pas être déplacés tant qu’il n’y a pas eu de décision de la cour. Notre crainte est que si le tribunal nous donne raison et que les éléphants ont été envoyés à l’étranger, nous ne pourrons pas les récupérer », s'inquiète Lenin Chisaira.
Lors de la Convention sur les espèces menacées en août dernier, les différents membres ont décidé que les éléphants africains ne pourraient plus être exportés hors de leur milieu naturel. « Ce qui veut dire qu’un éléphant du Zimbabwe ou d’Afrique du Sud ne peut être envoyé que dans un autre pays africain. Mais cette mesure n’est pas encore entrée en application. Elle devrait l’être bientôt, c’est pourquoi les autorités zimbabwéennes essayent d’accélérer le processus », conclut le représentant de l'ONG.
Les autorités zimbabwéennes, elles, disent qu’il y a trop de pachydermes dans le pays, et que leurs ventes seraient une source de revenus pour financer la conservation des parcs naturels du pays.
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