Un médecin, enlevé la semaine dernière, a été empêché mardi soir de se rendre en Afrique du Sud pour s'y faire soigner.
Président du syndicat des médecins hospitaliers, le docteur Peter Magombeyi avait disparu le 15 septembre devant son domicile dans la capitale Harare. Il était réapparu cinq jours plus tard à une trentaine de kilomètres de là, complètement désorienté selon ses proches.
Son syndicat accuse les services de sécurité de l’État de l’avoir kidnappé et torturé. Mardi soir des dizaines de policiers se sont déployés dans un hôpital de la capitale, où il était soigné pour l’empêcher de partir.
Peter Magombeyi devait s’envoler dans la soirée pour l’Afrique du Sud. Selon son avocat, il devait y subir des examens pour d'éventuelles lésions du foie.
Quelques heures avant son départ, plusieurs dizaines de policiers ont débarqué dans l’hôpital où il était soigné à Harare. Et lui ont interdit de quitter le pays, malgré une autorisation de la Haute cour de justice.
Dans la soirée, le ministère de l'Information a justifié l'intervention des forces de l'ordre, expliquant que la police avait décidé de faire appel de son autorisation de sortie du territoire. Selon des militants des droits de l’homme, les autorités craignent qu’un examen en Afrique du Sud révèle que le docteur Magombeyi a été torturé.
Quelques heures seulement après qu’il ait été retrouvé vivant, le ministre adjoint de l’Information l’avait traité de « menteur », l’accusant d’avoir simulé son propre enlèvement.
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