Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé samedi à Bangui une appel vibrant aux leaders centrafricains pour qu'ils empêchent un nouveau génocide en Afrique, 20 ans après le Rwanda, dans un discours au parlement provisoire."D'ici je vais directement à Kigali pour commémorer (lundi) le 20e anniversaire du génocide rwandais", a lancé M. Ban lors d'une visite surprise de quelques heures à Bangui sur la route du Rwanda. "C'est votre responsabilité à tous - en tant que leaders - d'assurer que nous n'aurons jamais à commémorer un tel anniversaire en Centrafrique. Ne répétez pas les erreurs du passé, n'oubliez pas d'en tirer les leçons", a-t-il dit à la tribune du Conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.
"Une épuration ethnico-religieuse est une réalité" en Centrafrique, a souligné le secrétaire général: "de nombreux membres de la minorité musulmane ont fui.Musulmans et chrétiens sont exposés à un danger mortel du simple fait de leur appartenance à une communauté ou de leur croyance". "La communauté internationale a fait défaut aux Rwandais il y a 20 ans. Et nous risquons de ne pas en faire assez pour les Centrafricains aujourd'hui", a-t-il poursuivi devant l'assemblée avant de rappeler que "des crimes atroces sont commis ici". En Centrafrique, "la sécurité de l'État a cédé la place à un état d'anarchie", a-t-il rappelé,
en "félicitant les forces de l'Union africaine et les forces françaises dont l'action rapide a pu empêcher à ce jour le pire". Les 6.000 soldats de la force africaine Misca et les 2.000 soldats de l'opération française Sangaris - dépêchés début décembre dans cette ancienne colonie française - tentent de pacifier la Centrafrique sans parvenir à mettre fin aux exactions contre la population. "Leurs moyens sont insuffisants et elles sont submergées par l'ampleur même des besoins", a relevé le secrétaire général.
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En Avril, 2014 (10:13 AM)Mg
En Avril, 2014 (12:26 PM)Participer à la Discussion