En Afrique du Sud, les violences contre les étrangers s'étendent dans la région de Johannesburg. Depuis mercredi, la ville et ses environs sont le théâtre de violentes émeutes et pillages. La situation était tendue ce samedi, particulièrement dans le township d'Alexandra. Le président Jacob Zuma a décidé d'annuler un déplacement en Indonésie pour s'emparer de la question.
Dans le township d'Alexandra, les rues portent encore les traces des affrontements de la nuit de vendredi à samedi. La plupart des magasins tenus par des étrangers étaient fermés samedi. Les plus courageux servaient leurs clients à travers les grilles de leurs échoppes, mais sans les laisser entrer. Dans la journée, plusieurs épiciers éthiopiens se sont rendus au commissariat local pour réclamer l'aide de la police. Ils attendaient une escorte pour mettre leurs stocks en sécurité avant la nuit. Les habitants se disent tous très inquiets, alors que depuis deux jours les rumeurs les plus alarmistes circulent dans le township.
Les forces de l'ordre se préparaient, elles aussi, à une nouvelle nuit agitée. Des renforts ont été déployés dans l'après-midi pour tenter de contrôler la situation. Selon la police, les attaques sont surtout le fait de petits groupes qui profitent de la tension pour casser et piller. Depuis le début des violences dans la région de Johannesburg, au moins 50 personnes ont été arrêtées. Six personnes sont mortes et les violences ont déjà fait 5 000 déplacés.
L'ONU condamne ces violences racistes et fait part de son inquiétude. La communauté internationale redoute le bain de sang de 2008 qui avaient fait 62 morts.
Zuma promet d'en finir avec les violences
Le gouvernement sud-africain affiche sa volonté d'en finir avec les attaques xénophobes. Samedi, le président Jacob Zuma a annulé un déplacement en Indonésie, où il devait participer au sommet des non-alignés, pour visiter un camp de réfugiés près de Durban. Il a promis que le gouvernement ferait tout pour « mettre fin aux violences ».
Au niveau diplomatique, les événements des dernières semaines ont placé le gouvernement sud-africain dans une position délicate vis-à-vis de plusieurs alliés. Le président zimbabwéen Robert Mugabe a notamment dénoncé des actes « impardonnables et choquants ». Le Zimbabwe, tout comme le Malawi, ont même affrété des bus pour rapatrier une partie de leurs ressortissants.
Le président Jacob Zuma a promis que l'Afrique du Sud aiderait les immigrés qui le souhaitent à regagner leur pays, tout en leur promettant qu'ils « seront les bienvenus » s'ils souhaitent revenir. Des déclarations rassurantes, mais qui semblent arriver un peu tard, plusieurs semaines après les premières attaques.
Une conférence de presse réunissant les ministres de l'Intérieur, de la Sécurité d'Etat et de la Police doit avoir lieu ce dimanche pour informer sur l'action du gouvernement contre les violences visant les étrangers.
10 Commentaires
Fjk
En Avril, 2015 (15:13 PM)Ce prince Zoulou a dû faire un stage du côté de Montretout...
Layesa
En Avril, 2015 (15:16 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:17 PM)Mame Diarra, Tiedo Fall. Carac
En Avril, 2015 (15:19 PM)Peut-être que cette bêtise qui vous cloue le bec vous invite, au fond, à un changement de paradigme? De lunettes?
Lebaolbaol Tigui
En Avril, 2015 (15:39 PM)Lebaolbaol Tigui
En Avril, 2015 (15:44 PM)“We were seven million people in Johannesburg city in 2011," the message said earnestly, "today, we have an estimated 13 million. In Johannesburg alone, you have taken over entire suburbs: Yeoville, Berea, Bez Valley, Turfontein, among many. You have even moved into rural parts of our country that have 80-per-cent unemployment, and there are no visible signs that you have jobs either.
The message, signed by groups such as Patriotic Movement, Pan Local Forum, Unemployed Workers Forum and Anti-Crime Movement have asked Nigerians and other Africans to return to their home countrie
Lebaolbaol Tigui
En Avril, 2015 (15:47 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (17:23 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (18:48 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (20:26 PM)Participer à la Discussion