En Centrafrique, la Cour pénale spéciale de Bangui a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président François Bozizé . La juridiction réclame l’arrestation et l’extradition de l’ancien président centrafricain afin de le juger pour « les crimes commis par les membres de sa garde présidentielle ».
La Guinée Bissau « ne prévoit pas l’extradition dans sa loi »
Cette requête de la Cour pénale spéciale de Bangui ne passe pas à Bissau, où vit l'ex-dirigeant centrafricain depuis plus d'un an.
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a clairement indiqué que M. Bozizé ne sera pas extradé, parce que la Guinée Bissau « ne prévoit pas l’extradition dans sa loi ».
Il a ensuite promis d’appeler son collègue de la RCA « pour savoir ce qui se passe ».
Umaro Embalo rappelle par ailleurs que c’est l'Union Africaine qui a demandé à la Guinée Bissau d’accorder l’exil à François Bozizé. Et depuis que ce dernier est à Bissau, il se comporte plutôt bien.
« Ce que nous savons, c’est que depuis son arrivée en Guinée-Bissau, il n’a créé aucun problème. Il est ici en exil, tout comme nous, pendant notre lutte pour l’indépendance, nous avons eu des exilés dans d’autres pays », a déclaré Embalo.
Il « n’a rien fait de contraire à son statut » d’exilé
Le dirigeant ignore visiblement les raisons pour lesquelles la Cour pénale spéciale de Bangui réclame l’extradition de l’ex-président centrafricain. La preuve, il a avoué qu’il était surpris par la requête, d’autant plus que M. Bozizé « n’a rien fait de contraire à son statut ».
De toutes les façons, il y a peu de chance que la demande d’extradition aboutisse puisque la Guinée Bissau n’extrade pas les exilés. François Bozizé peut donc continuer à mener sa vie tranquille à Bissau, où on le voit souvent dans les rues, et les dimanches, à la messe de la cathédrale de la capitale.
2 Commentaires
ON CACHE LES BANDITS ET ON NE MOUFTE PAS CONTRE LES INSTIGATEURS DE FUTURS GENOCIDES. BRAVO L'AFRICAIN!
Il y a un mois, j’ai éprouvé de la fierté d’être Sénégalais quand mon peuple a fait la démonstration qu’il refusait que son sort soit confisqué dans un déni de démocratie bafouée. J’aimerais avoir le même ressenti aujourd’hui en voyant les Africains faire montre de la même détermination en refusant ce qu’une ancienne puissance coloniale nous impose, une fois de plus, comme comble du mépris. Je parle bien du Royaume–Uni face au Rwanda.
Un petit rappel mérite sa place ici. Pendant et après la colonisation, le Royaume-Uni a été tout sauf exemplaire, surtout sur la période postcoloniale. Il a laissé ses anciennes colonies sans aucun accompagnement, leur laissant un vide politique, juridique et économique quasi-total. Ces pays ont traversé une longue période de chaos difficile à gérer. Revoilà le même Royaume-Uni qui met sa main « sale ! » dans le sort d’un pays Africain qui mérite toute notre attention. Le Rwanda a vécu l’impensable devenu réalité dans un processus installé par un autre colonisateur : la Belgique.
La distinction (arbitraire et injustifiée) Uthu/Tutsi est une sale œuvre de la Belgique qui devait rendre des comptes dans le génocide des Tutsis et qui n’a nullement été importunée. Pire, elle n’a manifesté ni remords ni repentir. Aujourd’hui, c’est le Royaume-Uni qui initie un processus semblable et encore plus dangereux en voulant hybrider la population Rwandaise avec la complicité d’un dirigeant qui a perdu le nord. Tout cela pour des motifs économiques ! Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, imaginez ce qui va se passer dans quelques décennies. Ni Kagamé, ni le Royaume-Uni n’auront à rendre compte, comme d’habitude. Faut-il rappeler que le génocide des Tutsis a fait UN MILLION DE MORTS ? Il faut donc impérativement les empêcher de nous offrir les conditions d’un futur génocide au Rwanda ou ailleurs. Il appartient à toute la communauté Africaine de dire « Assez ! Enough is enough ! Nous ne devons plus accepter le mépris car ça en est un. Je veux bien entendre que les migrants posent un problème à tout le monde et qu’il faille trouver une solution, mais ce que veut faire le Royaume-Uni générera quelque chose de mille fois plus horrible que les tracas actuels des pays accueillant ces migrants. Si le schéma prévu se réalise, je suis prêt, comme un fou désespéré, à porter un combat en solitaire devant la Cour Pénale Internationale, combat que je perdrais certainement car je serai tout seul pour une cause qui appartient à tous les Africains qui doivent défendre leur dignité et qui auront déserté. Ce n’est pas parce que le problème vient, en partie, de chez nous qu’il faut nous le retourner, non pas en tant que problème, mais en génocide annoncé et programmé. Je souhaite, du fond du cœur, que mon cri soit entendu et trouve écho. Après le premier avion, il sera trop tard et nous entrerons dans ce qui aura des allures de « nuit et brouillard ».
Je termine en rappelant que le conflit Israélo-Palestinien devrait nous rendre prudents sur le brasage de populations fondamentalement différentes sur le même sol dont l’appartenance peut poindre à tout moment.
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