Après avoir annoncé, il y a quelques jours, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le président, Kaïs Saïed, a nommé samedi un CSM provisoire et s'est donné le pouvoir de limoger les juges et de leur interdire de faire grève. Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Tunis pour exprimer leurs craintes quant à l'indépendance du système judiciaire.
Le président tunisien Kaïs Saïed a remplacé, dimanche 13 février, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu'il a dissout il y a une semaine, par un autre organe "temporaire" et s'est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève.
Quelques heures après la publication de cette décision, plus de 2 000 manifestants se sont rassemblés dans le centre de Tunis pour protester contre les nouvelles mesures du président tunisien et exprimer leurs craintes quant à l'indépendance du système judiciaire.
"Libertés, libertés, l'état policier est fini", scandaient certains protestataires.
Kaïs Saïed avait décrété la semaine dernière la dissolution du CSM, organisme indépendant chargé de nommer les juges, l'accusant de corruption et de partialité.
En juillet, le président tunisien a suspendu le Parlement et limogé le Premier ministre, déclarant qu'il gouvernerait par décret durant la préparation d'une nouvelle Constitution qui, selon lui, serait soumise à un référendum cet été.
Le président tunisien Kais Saied a remplacé dimanche le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu'il a dissout il y a une semaine, par un autre organe "temporaire" et s'est donné le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire la grève.
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