Il a annoncé son départ lors d'une conférence de presse alors que des jeunes manifestent sur l'avenue Habib Bourguiba au lendemain d'affrontements qui ont fait trois morts.
Le premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi, dont les manifestants réclamaient le départ, a annoncé dimanche 27 février sa démission au cours d'une conférence de presse à Tunis.
Peu avant, de nouvelles violences ont éclaté en début d'après-midi dans le centre de Tunis, où des jeunes se livraient à des saccages en régle au lendemain d'affrontrements ayant fait trois morts.
Scandant des slogans hostiles au gouvernement de transition, les protestataires, rassemblés en petits groupes sur l'avenue Habib Bourguiba, épicentre des émeutes, tentaient d'avancer en direction du ministère de l'Intérieur et d'une rue adjacente où était positionné un blindé de la police.
Des jeunes lançaient des pierres sur des immeubles pour en briser les vitres et ont dressé des barricades pour freiner l'avancée des policiers. Les policiers tentaient en vain de les disperser à coups de gaz lacrymogènes.
La police a également effectué de nombreux tirs de sommation pour faire fuir des groupuscules qui revenaient à la charge en se livrant à un jeu du chat et de la souris avec les forces de l'ordre.
Trois morts samedi
Trois personnes sont mortes dans les affrontements samedi entre manifestants et forces de l'ordre en plein centre de Tunis, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Selon ce communiqué, "trois personnes ont trouvé la mort parmi les douze qui ont été blessées lors de ces heurts et qui ont été transférées dans un hôpital pour y être soignées". L'utilisation du terme "personne" laisse entendre qu'il s'agirait de manifestants. "Plusieurs membres des forces de l'ordre ont été blessés à différents degrés", selon le communiqué qui ne précise par leur nombre.
"Convaincre de ne pas participer à ces manifestations"
D'autre part, selon le communiqué, "plus de 100 personnes ont été arrêtées ce samedi" et "88 autres auteurs d'actes de vandalisme ont été arrêtés la ville", lors des premiers affrontements entre forces de l'ordre et manifestants survenus vendredi dans le cœur de Tunis. Le ministère attribue ces actes de violence contre la police "à un groupe d'agitateurs infiltrés dans les rangs de manifestants pacifistes et qui se sont servis de jeunes lycéens comme boucliers humains pour se livrer à des actes de violences, d'incendies visant à semer la terreur parmi les citoyens et visant les forces de sécurité intérieures".
Il appelle "la population à la vigilance et presse les parents à coopérer avec les forces de sécurité et à convaincre leurs enfants de ne pas participer à ces manifestations".
Auparavant, le ministère avait annoncé l'interdiction de circuler pour les piétons et les voitures dans l'avenue Habib Bourguiba dans le centre de Tunis, théâtre de violents affrontements, à partir de ce samedi 18h00 jusqu'à dimanche minuit, a rapporté l'agence TAP. Cette avenue centrale a été livrée samedi à une véritable bataille rangée entre forces de l'ordre et manifestants, que la police a dispersés à plusieurs reprises en faisant usage de gaz lacrymogènes.
(Nouvelobs.com)
8 Commentaires
Xxx
En Février, 2011 (15:21 PM)Bib
En Février, 2011 (15:24 PM)Amiral
En Février, 2011 (15:24 PM)Kkk
En Février, 2011 (15:25 PM)Iuyg-97
En Février, 2011 (15:30 PM)Kkk
En Février, 2011 (15:43 PM)Meuz
En Février, 2011 (17:26 PM)Wax
En Février, 2011 (19:46 PM)Participer à la Discussion