La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a annoncé lundi à Bamako une aide de 50 millions d'euros pour permettre aux pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) de créer une force conjointe destinée à lutter notamment contre la menace jihadiste.
Frederica Mogherini s’est dite « fière » de pouvoir annoncer « une contribution de 50 millions d’euros pour soutenir le déploiement de la force conjointe », à l’occasion de la rencontre annuelle entre la représentante de l’UE et les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel, lundi 5 juin, à Bamako.
« Cela va être une contribution qui va arriver vite et qui j’espère va montrer la bonne direction aux autres partenaires du G5 Sahel », a ajouté la chef de la diplomatie européenne qui a ensuite été reçue par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, de même que les ministres des Affaires du G5 Sahel.
Lors du sommet du G7 en Italie fin mai, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait appelé les grandes puissances et l’ONU à « doter de moyens nécessaires » la force conjointe du G5 Sahel.
Doublement des effectifs
« Les chefs d’État du G5 Sahel qui se sont réunis à Ryad il y a juste quelques semaines ont décidé de porter ces 5 000 hommes à 10 000 hommes, ceci montre vraiment leur engagement parce que c’est un espace qui est très vaste », a par ailleurs indiqué le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop lors de cette rencontre.
Selon le communiqué, les participants ont salué la décision adoptée au dernier sommet de l’organisation, le 6 février à Bamako, de « création immédiate de la force conjointe du G5 Sahel dont le mandat régional est de lutter contre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et l’immigration irrégulière ».
La décision initiale de création de cette « force conjointe remonte au sommet du G5 Sahel », le 20 novembre 2015, à N’Djamena, la capitale tchadienne.
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