Le président algérien s'est exprimé, vendredi 5 novembre, dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Il répond notamment à des questions sur ses relations avec la France et le président Emmanuel Macron. Les relations entre les deux pays se sont fortement tendues après qu'Emmanuel Macron a questionné l'existence d'une nation algérienne avant la colonisation française. Abdelmadjid Tebboune prévient qu'il ne fera pas le « premier pas » pour apaiser les tensions.
« On ne touche pas à l'histoire d'un peuple et on n'insulte pas les Algériens », affirme le président algérien dans l'hebdomadaire allemand. Le président français a « porté atteinte à la dignité des Algériens », poursuit-il. « Avec cette déclaration, Macron s'est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation », assène-t-il.
Abdelmadjid Tebboune, interrogé sur le pourquoi des propos d'Emmanuel Macron, estime qu'il s'agit de visées électoralistes. « C'est le même discours que le journaliste d'extrême droite, Eric Zemmour, utilise depuis longtemps », dénonce-t-il.
« Nous ne sommes plus obligés de coopérer les uns avec les autres », déclare le président algérien. Début octobre, Abdelmadjid Tebboune avait rappelé son ambassadeur à Paris. Il avait également interdit le survol de son territoire aux avions militaires français qui circulent au-dessus de l'Algérie pour rejoindre la bande sahélienne et les opérations Barkhane. « Ils devront juste faire neuf heures de vol au lieu de quatre heures », souligne-t-il.
Sur la question de la sécurité au Mali, si les Maliens sont confrontés à une attaque, le président Tebboune se dit prêt à intervenir, seulement si Bamako demande de l'aide. Mais, prévient-il, pas question d'envoyer ses soldats « pour les intérêts des autres. »
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