Il a fallu six mois d’enquête au service des renseignements pour démanteler ce vaste réseau qui alimente la Libye en drogue en provenance du Tchad.
Au banc des accusés, de hauts gradés, des agents de renseignement et autres petites mains. Ils sont inculpés pour trafic de drogue, complicité de trafic et tentative de corruption.
Début janvier de cette année, les douanes tchadiennes saisissent plus de deux cents cartons de Tramadol dédouanés au Cameroun comme des produits pharmaceutiques. La marchandise qui devrait être livrée en Libye est estimée à plusieurs dizaines de milliards de FCFA.
Depuis la Libye où ils se trouvent, les barons du trafic tentent d’intimider ou de corrompre dans toute la chaîne judiciaire par l’entremise des officiers proches du pouvoir impliqués dans le trafic. Le procureur de la République de Ndjamena par exemple a été démarché pour faciliter la tâche aux mis en cause en échange de un milliards de FCFA.
L’enjeu du procès qui s’ouvre ce vendredi est que la justice tchadienne doit montrer qu’elle ne se laisse pas influencer par des généraux et autres membres des services de renseignements dès lors que ceux-ci se mêlent de trafic de drogue.
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