Le président sud-soudanais Salva Kiir a signé, le 26 août, à Juba un accord de paix qui devrait mettre fin à la guerre civile qui a éclaté en juillet 2013 au Soudan du Sud
M. Kiir avait refusé, le 17 août, de signer ce document lors de pourparlers de paix sous l’égide des médiateurs de l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est) tenus à Addis Abeba. Il avait alors demandé un délai de quinze jours.
Parmi les inquiétudes du gouvernement figuraient les dispositions de l’accord prévoyant la démilitarisation de Juba, la large représentation des rebelles dans le cadre du partage du pouvoir local dans l’Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est) et le fait que la direction de la Commission d’évaluation et de contrôle de l’accord soit confiée à des étrangers.
Le chef négociateur du gouvernement Michael Makuei avait qualifié dans ce cadre l’accord de « capitulation » inacceptable. Juba a cependant fin par céder aux pressions de de Washington et Londres qui avaient appelé l’ONU à prendre immédiatement des sanctions contre ceux qui « s’opposaient à la paix ».
Le Soudan du Sud, qui a proclamé son indépendance en juillet 2011 après 30 ans de conflit avec Khartoum, a replongé dans une guerre civile en juillet 2013 suite au limogeage du vice-président Riek Machar par M. Kiir sur fond de rivalités politico-ethniques.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et quelque 2,2 millions de déplacés.
La communauté internationale avait donné jusqu’au 17 août à Riek Machar et Salva Kiir pour conclure un accord, sous peine d’un embargo sur les armes, le gel de certains avoirs à l'étranger ainsi que des sanctions ciblées sur le chef de l'Etat.
3 Commentaires
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En Août, 2015 (21:39 PM)Anonyme
En Août, 2015 (23:46 PM)Oustaz
En Août, 2015 (14:24 PM)Participer à la Discussion