Comme d’autres chefs d’État africains, Paul Kagamé travaille à son maintien au pouvoir, contrairement à ce que prévoyait la Constitution de son pays. Mais pour lui, la voie semble d’ores et déjà grande ouverte. Les députés rwandais ont adopté à l’unanimité, jeudi 29 octobre, un projet de réforme de la Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat en 2017. Une fois adopté par le Sénat et par voie référendaire, ce texte lui permettrait en théorie de demeurer à la tête de l’État jusqu’en 2034.
Les députés ont modifié l’article 101 de l’actuelle Constitution, adoptée en 2003. Le président de la République est désormais « élu pour un mandat de cinq ans et ne peut être réélu qu’une seule fois », alors que la Constitution de 2003 prévoyait deux mandats de sept ans.
Mais l’article 172 apporte une nuance de poids : il permet au président Paul Kagamé, comme à tout autre candidat, d’être élu ou réélu en 2017 pour un mandat de sept ans, puis de briguer par la suite les deux mandats de cinq ans prévus par la nouvelle loi fondamentale. La présidente de la Chambre des députés, Donatille Mukabalisa, a toutefois démenti le fait que cet article soit taillé sur mesure pour l’actuel chef de l’État : « C’est pour tout candidat à la présidence de la République, ce n’est pas seulement pour le président Kagamé. »
« Une initiative populaire »
Le président Kagamé a présenté ces débats autour d’une réforme constitutionnelle comme émanant d’une initiative populaire. Ces derniers mois, plus de 3,7 millions de Rwandais, sur un corps électoral de quelque 6 millions de personnes, se sont prononcés par voie de pétition en faveur de son maintien au pouvoir.
Une version mise en doute par de nombreux observateurs, sceptiques quant à la spontanéité de ce mouvement en faveur de la réforme. Dans un pays souvent critiqué pour ses atteintes à la liberté d’expression, ils estiment que le Front patriotique rwandais (FPR), le parti du président au pouvoir, présent à tous les échelons de la société, est en réalité à la manœuvre.
Élu en 2003 et 2010, Paul Kagamé, 58 ans, est l’homme fort du pays depuis que la rébellion du FPR a chassé, en juillet 1994, le régime extrémiste hutu et mis fin au génocide déclenché en avril précédent.
17 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (21:25 PM)AU SECOURS IGE ET OFNAC
Pôlenord
En Octobre, 2015 (21:27 PM)Pauvre Continent
En Octobre, 2015 (21:46 PM)Bantu
En Octobre, 2015 (21:55 PM)C'est ca la Democratie: Le peuple decide et le veut encore.
Il a transformer un pays revenant de guerre civile genocide
Le Rwanda est devenu le Singapore de l'Afrique, le pays le plus sur avec la plus grande croissance economique
il a adopter l'anglais et joint le Commonwealth
Il a chasser les Francais et depuis son Pays va de l'avant.
Anonyme
En Octobre, 2015 (23:11 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (23:23 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (23:36 PM)Cor
En Octobre, 2015 (23:47 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (02:41 AM)PS : 2017 + 7 = 2024
Anonyme
En Octobre, 2015 (03:26 AM)24 + 10 = 34
Anonyme
En Octobre, 2015 (05:45 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (07:00 AM)Boul Ja
En Octobre, 2015 (08:33 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (09:06 AM)S'il pouvait rester à vie....au moins lui travaille pour son peuple et les résultats sont visibles
Anonyme Vsd
En Octobre, 2015 (09:46 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (12:24 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (12:28 PM)Participer à la Discussion