L’Afrique devra sûrement prendre encore son mal en patience avant d’obtenir le statut de membre permanent de cet organe stratégique des Nations unies qu’elle réclame. Mais, la plaidoirie en ce sens du président en exercice de l’Union africaine semble en train de porter ses fruits.
L’occasion était bonne, il fallait la saisir. Mardi 11 octobre, le Sénégal a profité de la réunion à la laquelle l’avait convié le Gabon, qui assure ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, pour marteler une vieille plaidoirie.«Je ne saurais terminer sans évoquer ici une réalité qui caractérise ce Conseil et qui est devenue insoutenable et inacceptable de nos jours. C’est le fait que le Conseil de sécurité puisse exister et traiter essentiellement de questions africaines alors qu’aucun de ses membres permanents n’est africain», a pointé vers la fin de son discours l’ambassadeur Cheikh Niang, représentant de Dakar aux Nations unies.
Des pays africains tels que le Gabon, l’Afrique du sud, le Maroc et l’Égypte, notamment, ont embouché la même trompette durant cette réunion. Trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont approuvé le principe, en attendant d’être plus décisifs. Il s’agit des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.L’Allemagne, l’Inde, le Japon et les Émirats arabes unis sont également pour.
Le Consensus d’Ezulwini
Même si la Chine et la Russie, qui occupent les deux autres sièges permanents, n’ont pas encore indiqué leur position, ces adhésions à la doléance de l’Afrique sont de bon augure. Il s’agit en tout cas d’une première dans l’histoire de l’organe onusien. La preuve que la plaidoirie en ce sens de Macky Sall commence à porter ses fruits.
En tant que président en exercice de l’Union africaine, et même bien avant son intronisation en février dernier, le chef de l’État enfile partout sa robe d’avocat de l’Afrique pour défendre cette cause. Lors des rencontres internationales et par le biais de tribunes cosignées avec ses homologues ou des hauts responsables de grandes institutions internationales, il martèle que les nouveaux équilibres géopolitiques imposent que la voix du continent pèse davantage au sein du Conseil de sécurité dont la mission principale est d’assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Macky Sall a défendu cette position le 20 septembre dernier à New York dans le cadre de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. « Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels. Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini », avait lancé le président de l’Union africaine depuis la tribune des Nations unies.
Adopté en mars 2005, le Consensus d’Ezulwini (en Eswatini, ex-Swaziland) est la position de l’Union africaine en faveur de l’attribution à l’Afrique, au niveau du Conseil de sécurité, de deux sièges permanents avec droit de véto et deux sièges non-permanents.
Il y a quelques mois, lors d’une rencontre avec des jeunes leaders africains, Macky Sall avait souligné qu’une telle réforme s’impose d’autant que 70% des questions traitées au niveau du Conseil concernent l’Afrique.
Un long chemin vers la réforme
Mais le chemin est encore long pour que cette réforme soit effective. L’idée d’un Conseil de sécurité avec six membres permanents supplémentaires (Allemagne, Japon, Brésil, Inde et deux pays africains) ferait son chemin. Le principe a été soutenu par le défunt ancien secrétaire général de l’ONU (1997-2006) Kofi Annan, mais sa matérialisation se heurte à de nombreuses réticences.Le représentant du Sénégal à l’ONU a d’ailleurs signalé qu’un toilettage l’organe onusien « est un processus complexe qui passera nécessairement à l’Assemblée générale des Nations unies ».
Certes, le président de l’Union africaine peut se féliciter d’avoir remis sur la table une question qui dormait depuis des décennies dans les tiroirs. Cependant, il doit accentuer ses efforts pour espérer faire bouger les lignes dans le sens souhaité par les pays africains.Le temps presse. Le mandat de Macky Sall à la tête de l’organisation régionale prend fin dans quatre mois, en février prochain. Et beaucoup d’autres questions urgentes sont inscrites dans son agenda.
L’UA réclame un siège au G20. Les pays du continent pointent les méthodes d’évaluation des agences de notation qui les défavorisent, et demandent leur révision. Ils insistent pour une réallocation partielle des Droits de tirage spéciaux et la mise en œuvre de l’Initiative du G20 de suppression du service de la dette. Ils prônent également une transition énergétique plus juste et équitable, qui tienne compte du fait que 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. La liste n’est pas exhaustive.
L’occasion était bonne, il fallait la saisir. Mardi 11 octobre, le Sénégal a profité de la réunion à la laquelle l’avait convié le Gabon, qui assure ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, pour marteler une vieille plaidoirie.«Je ne saurais terminer sans évoquer ici une réalité qui caractérise ce Conseil et qui est devenue insoutenable et inacceptable de nos jours. C’est le fait que le Conseil de sécurité puisse exister et traiter essentiellement de questions africaines alors qu’aucun de ses membres permanents n’est africain», a pointé vers la fin de son discours l’ambassadeur Cheikh Niang, représentant de Dakar aux Nations unies.
Des pays africains tels que le Gabon, l’Afrique du sud, le Maroc et l’Égypte, notamment, ont embouché la même trompette durant cette réunion. Trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont approuvé le principe, en attendant d’être plus décisifs. Il s’agit des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.L’Allemagne, l’Inde, le Japon et les Émirats arabes unis sont également pour.
Le Consensus d’Ezulwini
Même si la Chine et la Russie, qui occupent les deux autres sièges permanents, n’ont pas encore indiqué leur position, ces adhésions à la doléance de l’Afrique sont de bon augure. Il s’agit en tout cas d’une première dans l’histoire de l’organe onusien. La preuve que la plaidoirie en ce sens de Macky Sall commence à porter ses fruits.
En tant que président en exercice de l’Union africaine, et même bien avant son intronisation en février dernier, le chef de l’État enfile partout sa robe d’avocat de l’Afrique pour défendre cette cause. Lors des rencontres internationales et par le biais de tribunes cosignées avec ses homologues ou des hauts responsables de grandes institutions internationales, il martèle que les nouveaux équilibres géopolitiques imposent que la voix du continent pèse davantage au sein du Conseil de sécurité dont la mission principale est d’assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Macky Sall a défendu cette position le 20 septembre dernier à New York dans le cadre de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. « Il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles décisionnels. Il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini », avait lancé le président de l’Union africaine depuis la tribune des Nations unies.
Adopté en mars 2005, le Consensus d’Ezulwini (en Eswatini, ex-Swaziland) est la position de l’Union africaine en faveur de l’attribution à l’Afrique, au niveau du Conseil de sécurité, de deux sièges permanents avec droit de véto et deux sièges non-permanents.
Il y a quelques mois, lors d’une rencontre avec des jeunes leaders africains, Macky Sall avait souligné qu’une telle réforme s’impose d’autant que 70% des questions traitées au niveau du Conseil concernent l’Afrique.
Un long chemin vers la réforme
Mais le chemin est encore long pour que cette réforme soit effective. L’idée d’un Conseil de sécurité avec six membres permanents supplémentaires (Allemagne, Japon, Brésil, Inde et deux pays africains) ferait son chemin. Le principe a été soutenu par le défunt ancien secrétaire général de l’ONU (1997-2006) Kofi Annan, mais sa matérialisation se heurte à de nombreuses réticences.Le représentant du Sénégal à l’ONU a d’ailleurs signalé qu’un toilettage l’organe onusien « est un processus complexe qui passera nécessairement à l’Assemblée générale des Nations unies ».
Certes, le président de l’Union africaine peut se féliciter d’avoir remis sur la table une question qui dormait depuis des décennies dans les tiroirs. Cependant, il doit accentuer ses efforts pour espérer faire bouger les lignes dans le sens souhaité par les pays africains.Le temps presse. Le mandat de Macky Sall à la tête de l’organisation régionale prend fin dans quatre mois, en février prochain. Et beaucoup d’autres questions urgentes sont inscrites dans son agenda.
L’UA réclame un siège au G20. Les pays du continent pointent les méthodes d’évaluation des agences de notation qui les défavorisent, et demandent leur révision. Ils insistent pour une réallocation partielle des Droits de tirage spéciaux et la mise en œuvre de l’Initiative du G20 de suppression du service de la dette. Ils prônent également une transition énergétique plus juste et équitable, qui tienne compte du fait que 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. La liste n’est pas exhaustive.
23 Commentaires
Sokhna Dieng
En Octobre, 2022 (17:54 PM)Assemblée Nationale
En Octobre, 2022 (17:55 PM)Vassal
En Octobre, 2022 (14:26 PM)Pour ce qui concerne le Sénégal :
- un état vassal, qui ne contrôle pas sa sécurité, dont le territoire est occupé par des forces militaires étrangères, et qui de surcoit ne contrôle pas sa monnaie, qui a signé des accords de vassalité avec un état tiers, membre de ce même conseil de sécurité, ne peut en aucun cas penser, je dit même penser à un siège permanent au conseil de sécurité.
- d'autre part, un siège pour quoi faire ????? Un pays africain, le Mali a déposé depuis bientot 2 mois une plainte contre un état tiers au niveau dudit conseil de sécurité. Ces africains qui s'égosillent ont ils une seule fois levé le plus petit doigt ou élevé la voix ou mieux taper du poingt sur la table pour que la plainte de ce pays du continent soit examinée dans les plus dbrefs délais ?
Non ! Il semblerait que ce poste, vous le voulez pour défendre les intérêts des maitres auxquels vous croyez et non les populations africaines.
Un seul pays, un seul, est digne de figurer au conseil de sécurité, c'est l'Afrique du Sud !!!!!!!!!! Dommage que Mandela ait monayé le statut de puissance nuclaire de son pays contre sa gloire !
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En Octobre, 2022 (01:30 AM)Mais debarquer du Jet prive le Plus cher au monde dans ces reunions pour quemander des prets et des concessions pour ceux qui prennet tes ressources gratis ne fait de toi que l'objet de railleries quan ils sont entre eux a sipper leur champagne et leur Bourbon.
Macky Sall est une disgrace.Comment evoquer une utopique souverianete alimentaire quand tu n'as pas la souverainete monetaire pour financer une agriculture productive?
On nous a enferme dans un ghetto economique pour acheter nos ressources avec une monnaie de singe,au lieu de voir comment changer cela,il s'en va perdre son temps a reclamer un siege au Conseil de Securite?Pourquoi faire d'ailleurs?
Arretez de valoriser gratuitement notre président.
Senegalais77??
En Octobre, 2022 (18:10 PM)Ça doit être une exigence de toute l Afrique,car ce n est pas une affaire de tel ou tel,c est une doléance africaine
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En Octobre, 2022 (18:43 PM)Jimbory T’es Nul
En Octobre, 2022 (18:23 PM)Jimbory T’es Nul!!!
En Octobre, 2022 (18:24 PM)One Goal!
En Octobre, 2022 (18:25 PM)Si
En Octobre, 2022 (18:27 PM)Gorgui
En Octobre, 2022 (19:02 PM)Soigneur De Fous
En Octobre, 2022 (19:10 PM)Kônkorong
En Octobre, 2022 (20:35 PM)Ghost
En Octobre, 2022 (20:40 PM)Amsa
En Octobre, 2022 (21:45 PM)General Moussa Fall et autres seront balayes le Jour "J" et rendrons compte inch'allah de leurs crimes.
Quand a la gengarmerie et hommes de cet corps, soyez plus intelligent de servir votre pays et non de servir un Individu pour ses propres interets, vous avez juges de defendre la patrie et non une mal gouvernance, n'obeissez pas a ce Delinquant de General qui n'est rien d'autre un bandit pour ses besoins personnels et non pour la Patrie. Pour references ce parti APR et ses coalitions ont etaient battus par une majorite ecrasante lors des municipals et legislatives n'eue etait la fraude massive de ces elections et le rejets des listes de l'opposition.
Reply_author
En Octobre, 2022 (02:13 AM)Jambaar
En Octobre, 2022 (02:03 AM)Tales
En Octobre, 2022 (07:48 AM)Participer à la Discussion