Plusieurs milliers de militants de l'opposition sont venus accueillir Martin Fayulu à l'aéroport de Ndjili à Kinshasa. C'est son premier retour au pays depuis la signature à Genève de l'accord de coalition qui l'a désigné candidat à la présidentielle. Le candidat commun de la coalition Lamuka à la présidentielle arrive 48 heures avant le début de la campagne électorale.
A 12 heures, heure de l'atterrissage de l'avion qui a transporté Martin Fayulu, ils sont déjà plusieurs milliers aux abords de l'aéroport de N'djili. Venus de divers partis et plusieurs communes de Kinshasa, il y avait ceux du Mouvement de libération du Congo (MLC de Jean-Pierre Bemba) et ceux d'Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi. Les militants sont rejoints par les étudiants de l'Université de Kinshasa et de l'Institut supérieur des techniques appliqués (ISTA). Ils chantent contre le pouvoir et en faveur de Martin Fayulu. Au salon d'honneur, plusieurs cadres de l'opposition sont déjà installés.
« C'est l'avenir du pays, de mon pays, qui est en jeu, et c'est le développement et la prospérité du Congo demain », a déclaré Martin Fayulu qui se dit déterminé. Ses premiers mots de Martin Fayulu concernent une nouvelle fois le rejet de l'usage de la machine à voter : « Le peuple congolais a dit : pas de machine à voter, des élections crédibles, transparentes et apaisées. »
En première ligne dans la mobilisation, le Mouvement de libération du Congo (MLC de Jean-Pierre Bemba) se dit également prêt pour la bataille électorale pour faire triompher Fayulu. « C'est Lamuka ensemble, y compris le MLC, qui porte le candidat commun Fayulu. Nous sommes prêts, nous avons toujours été prêts », explique Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC.
Circulation bloquée, gaz lacrymogène
De son côté, le candidat Freddy Matungulu, signataire de l'accord de coalition Lamuka, ajoute que l'enjeu maintenant est d'obtenir de « bonnes élections ». « Pour nous, cela veut signifie une élection sans machine à voter ». Ce qui n'est pas utopique, selon lui.
Puis, escorté par les cadres des partis membres de la coalition Lamuka, il aura du mal à quitter l'aéroport. Moins de cinq minutes après le départ, les militants envahissent le boulevard Lumumba. La circulation est bloquée.
Premier coup de gaz lacrymogènes. On voit Fayulu, du haut de la sa voiture, se gratter les yeux et demander de l'eau. La voie se dégage, mais pas pour longtemps. Les policiers essuient les premiers jets de pierres. Dans la foule, les militants crient surtout contre la machine à voter.
C'est à 16 heures que Martin Fayulu arrive au stade des Martyrs pour un bref meeting improvisé. Il remercie les militants et ses camarades de l'opposition et promet la victoire au soir du 23 décembre, date du scrutin.
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