La Commission nationale des droits de l'Homme de RD Congo (CNDH) a rendu son rapport ce mercredi sur les violences du mois de septembre 2016 à Kinshasa. Selon elle, les responsabilités sont partagées entre les pouvoirs publics et les organisateurs de la manifestation de l'opposition qui a dégénéré.
Dans ce rapport, rendu public à Kinshasa mercredi 6 décembre, la CNDH congolaise fait état de 46 morts, dont la majorité par balles, tués dans les échauffourées qui ont opposé policiers et manifestants les 19 et 20 septembre à Kinshasa. Ce bilan diffère de celui de 53 morts − dont 49 civils et 4 policiers − donné par l’ONU.
Les balles ont été tirées soit par des éléments non identifiés de la police soit par des manifestants qui ont fait usage d’armes volées dans des commissariats de police, indique la commission. Elle estime ainsi que la responsabilité est partagée entre certains éléments non identifiés de la police qui ont fait un usage disproportionné de la force, certains manifestants et les organisateurs de la manifestation.
Pourparlers
Le président de la CNDH, Mwamba Mushikonke Mwamus, a par ailleurs jugé préoccupante l’entrave à l’exercice de la liberté des manifestations publiques et des libertés fondamentales dans le pays, à deux semaines de la fin du mandat du président Kabila, le 20 décembre.
Majorité et opposition se rencontrent ce jeudi 08 décembre dans le cadre de discussions organisées sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), en vue de trouver une solution pacifique à la crise. Ces pourparlers sont censés aboutir à un accord permettant d’organiser une transition jusqu’à la présidentielle.
Cette élection doit permettre l’élection du successeur de Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.
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