Un dirigeant de l'opposition congolaise, Raphaël Kabete Katoto, a dénoncé vendredi soir à Bruxelles l'absence de volonté de la part du camp du président Joseph Kabila de trouver un accord lors des négociations de la dernière chance en cours à Kinshasa, à deux jours de la fin du mandat de chef de l'Etat. "Il n'y a pas de volonté du côté du pouvoir d'aller aux vraies négociations", a-t-il affirmé lors d'une rencontre avec la presse dans un grand hôtel bruxellois.
Des négociations de la dernière chance rassemblant la Majorité présidentielle (MP, qui soutient l'action de M. Kabila) et une partie de l'opposition se sont ouvertes le 8 décembre sous l'égide de la conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco). Elles étaient censées s'achever ce vendredi, avec comme objectif de trouver un compromis sur la mise en place d'une période de transition politique devant mener à la tenue des élections présidentielle et législatives qui devaient au départ se tenir en novembre.
Le second mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, prend fin le lundi 19 décembre à minuit, selon la Constitution. La MP et une frange minoritaire de l'opposition ont signé le 18 octobre un accord renvoyant la présidentielle au plus tôt à avril 2018 et prévoyant jusque-là un partage de l'exécutif entre M. Kabila et un Premier ministre issu de l'opposition, Samy Bandibanga.
Mais "nommer un Premier ministre avant les négociations soient terminées, c'est déjà un mauvais signal", a affirmé M. Kabete. Cet opposant est le frère de l'ancien gouverneur de la province du Katanga (sud-est), Moïse Katumbi Chapwe. Il est également l'un des huit membres du "comité des sages" du Rassemblement des Forces Acquises au Changement, dirigée par l'opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
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